Point de vue du duc de Bourbon


Je suis dans la grande salle de la bibliothèque, en train de boire ma tasse de thé. Je suis accompagné de la comtesse et de la présence, du roi et de la reine. Louis semble songeur. Il regarde, mélancoliquement, les arbres en fleurs dans son jardin, sous une pluie foudroyante, lorsque soudainement, quelqu’un claque les portes. Nous nous retournons et je vois avec fureur, Étienne et sa bande de morveux, s’approcher de nous.

— Nous avons retrouvé ceci dans votre bureau, votre majesté, parle le colonel d’Argenteuil.

Constantin balance les documents sur la table et la reine lit très attentivement.

— Qu’est-ce donc ? je demande en m’approchant de la reine.

Celle-ci est offusquée et laisse la feuille tomber au sol. Je la ramasse et je ris à l’intérieur de moi-même. Ah oui, c’est vrai… j’avais oublié ce petit détail…

— Qui est donc cette cruelle personne qui a abusé de mon argent ?

Le roi aussi est tout estomaqué. Il demande à ses mousquetaires de chercher le coupable, mais le père Athanase y répond en pointant du doigt le cardinal et la comtesse.

— Vous devrez avoir honte de mentir à votre reine.

La comtesse rit à son plus grand honneur et referme l’éventail. Le cardinal, bouleversé de cette nouvelle, bégaie.

— Mais, mais je n’ai rien fait. Je n’ai fait que suivre les ordres de votre majesté.

— Vous vous êtes fait avoir monseigneur…

Le roi ordonne à ce qu’on les capture et ces braves soldats le font, en les emmenant ailleurs.

— Pour le moment, je suis très fatigué… et je ne vais pas encore les mettre au procès… mon Dieu, quelle terrible histoire…

Et une affaire qui tombe à l’eau… décidément, tous mes plans échouent. Je serre les dents lorsque je croise Étienne qui détient la comtesse. Comment ose-t-il me faire ça ? La reine reste sur ses questions et soupire devant tout ce désarroi.

— Pensez-vous qu’ils pourront nous rembourser ?

Le roi de France réfléchit à la proposition de la reine et se retourne pour aller la voir.

— Nous allons vite régler cette affaire. Il le faut ma très chère épouse…

Il est pathétique Louis. Je termine ma tasse et joue une nouvelle fois, mon jeu d’acteur en ayant de la peine pour eux. Désormais, il ne me reste plus que le ministre des affaires pour que le roi de France tombe… je suis fichu…


* * *


Point de vue d’Étienne

J’enferme assez rapidement cette sorcière en prison. Elle me sourit à travers les grilles et nous partons avec mes amis.

— Nous devrons peut-être l’interroger ?

— Pas la peine Constantin, elle ne crachera pas le morceau…

— Décidément, je ne m’attendais pas à ce que le cardinal soit dans cette affaire…

— Je partage le même avis que vous, Étienne… cependant, nous n’avons toujours pas trouvé le vrai responsable… soupire le curé.

Nous remontons dans le château lorsque soudainement, je vois la princesse qui raconte sa journée à la princesse d’Orléans et me dévisage assez mal. Paul me rassure en posant une main sur mon épaule. Soudainement, je fronce des sourcils en regardant le collier de la princesse. Je demande à mes amis de partir devant moi et me retourne pour aller la voir. Tandis qu’elle parle avec son amie, je lui demande la permission d’inspecter son collier. Méfiante, elle me jette le collier et attends que je termine. Décidément, elle est devenue plus cruelle que je ne l’aurais pensé… et moi qui étais fou amoureux d’elle… son mari est venu la rejoindre et rit quand il me voit inspecter le collier.

— Bonjour monsieur Martel. Mon épouse m’a beaucoup parlé de vous.

Je souris de travers.

— Auriez-vous l’amabilité de rendre le collier que son père lui a offert pour son anniversaire ?

— Oui monsieur le duc…

Son épouse pouffe de rire devant moi et repart, comme si rien ne s’était passé. Je m’en doutais bien que ce collier ne lui appartenait pas, mais au roi. J’ai enfin trouvé le coupable de cette histoire, mais il faudra que je sois assez rusé pour le faire capturer… et pour ça, je vais avoir besoin de mes amis.