Chapitre 2

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Le rapport du médecin légiste était concis mais sans appel : noyade accidentelle. Pourtant, quelque chose ne collait pas pour Leroy. L’expression figée du visage de la victime ne quitta pas son esprit, puis l’absence de traces de lutte le laissait perplexe. Il décida de rendre une visite au médecin légiste, un docteur Moreau, un homme âgé à l’air sévère et aux yeux perçants, Leroy le trouva dans son bureau, entouré de dossiers médicaux. Il alla droit au but :

« Bonjour Docteur Moreau, j’ai besoin d’informations de la victime retrouvée sur la plage ce matin.

- Vous êtes journaliste si je me souviens bien, répondit-t-il en levant un sourcil. Je ne peux vous donner des informations, c’est confidentiel.

Leroy sorti son portefeuille et glissa un billet de cent euros.

- Je suis prêt à vous payer pour votre temps comme auparavant Docteur.

Moreau hésita un instant, puis acquiesça. Il sorti un nouveau dossier et le posa sur son bureau.

- Victor Dubois, âgé de 28 ans, jeune homme en apparence sans histoire, mais… il y a quelque chose d’étrange à propos de sa mort. Les analyses toxicologiques ont révélé la présence d’une substance inconnue dans son organisme.

Leroy se redressa, intrigué.

- Une substance inconnue ? De quoi s’agit-il ?

- Je ne peux pas vous en dire plus pour le moment, je vous contacterai quand j’en saurai plus. Mais en attendant, le conseil que je peux vous donner et de fouiller dans son passé.

- Très bien, je vous remercie pour votre aide et j’attends de vos nouvelles. »

Le journaliste nota tout ce que le légiste lui a dit dans son petit carnet qu’il a toujours a porté de main. Dedans il nota le moindre détail ou sentiments qu’il pouvait ressentir, un genre de journal intime. En sortant du bureau, Thomas se sentait plus déterminé que jamais. Il se dirigea vers les archives municipales. Il avait besoin de réponse.

Les heures passèrent aux archives, plongé dans des dossiers poussiéreux. Il tombe sur un article de journal datant de plusieurs décennies qui évoque une disparition mystérieuse. Une photo jaunie montre un enfant souriant, dont le regard semble le fixer. Un frisson le parcourut, quand il regarda plus en détail son visage, qui avait un air familier avec Victor Dubois, le jeune homme retrouvé sur la plage. Il a l’impression d’être sur le point de découvrir un secret enfoui depuis des années. Derrière la photo était inscrit Léandre Delacroix, 1999.

Il porta ses recherches sur le prénom de ce petit garçon et trouva sa date de naissance, celle de sa mort ainsi qu’une adresse celle d’une vieille maison abandonnée depuis des générations. Il décida de se rendre au cimetière en premier lieu pour aller voir la pierre tombale de Léandre afin d’explorer toutes les pistes.

Le soleil commençait à décliner, laissant tomber de longues ombres sur les tombes. Leroy se tenait devant celle de Léandre DeLacroix, l’enfant disparu de la photo, l’inscription gravée dans la pierre lui brûlait les yeux. Il passait doucement ses doigts sur les lettres, comme s’il cherchait à établir un contact avec le garçon disparu. Soudain, une voix grave, le tira de ses pensées : "tu creuses dans le passé, jeune homme. Mais certains secrets valent mieux rester enfouis."

Leroy sursauta et se retourna. Un vieil homme, le visage creusé par les rides et le regard perçant, le fixait d’un air sévère. C’était Marcel Durand, l’ancien commissaire de la police de Port-Azur. Il était vêtu d’un long manteau noir qui le faisait ressembler à une silhouette fantomatique.

« Qui êtes-vous ? demande Leroy, un peu intimidé

- Je suis celui qui connaît les secrets de cette ville, répondit Marcel d’une voix rocailleuse. Et crois-moi, certains secrets sont mieux oubliés.

Leroy senti un frisson le parcourir. Il avait l’impression de s’être aventuré sur un terrain dangereux. Il décida de tenter sa chance :

- Je cherche juste à comprendre ce qui est arrivé à Léandre.

Marcel se rapprocha, son regard ne quittant pas celui de Leroy. Il posa une main sur l’épaule du journaliste.

- Tu joues avec le feu, jeune homme. Cette affaire est plus complexe que tu ne le penses. Il y a des forces obscures à l’œuvre dans cette ville, des forces que tu ne peux pas affronter seul. »

Le vieillard retourna d’où il était arrivé après avoir prononcer ces derniers mots. Thomas, décida de rentrer chez lui se reposer. Pour poursuivre sa deuxième piste, celle de la maison abandonnée, a l’aube.

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