Scène I

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Sur un bateau de pêche en pleine mer. Marin et Pierre discutent de leurs tracas.

Marin

Tu sais, quand on lève le voile, c’est normal qu’on soit tendu. Le souffle, les intempéries, plein de choses quoi ! C’est pas facile pour un seul homme. Il faut savoir manœuvrer, ne pas hésiter, et surtout ne pas être seul sur le même bateau !

Pierre

Alors ça c’est bien vrai ! Surtout ne pas être seul comme tu dis. Je me souviens comme j’étais tendu lorsque j’ai levé le voile de ma belle frégate encore pimpante. J’avais une de ces peurs, comme une boule au ventre. Je me demandais si j’avais bien raison de m’embarquer dans cette aventure.

Marin

Et puis lever le voile, diriger le navire, cela se fait avec doigté, il faut savoir où on va, ce genre de chose ne fait pas à la légère.

Pierre

Alors ça ce n’est pas faux ! Je me souviens de la première fois où j’ai péché. Avec le temps j’ai appris à avoir l’œil, à avoir le truc pour ressentir le moment idéal pour lancer ses filets.

Marin

Tu sais, je ne voudrais pas me vanter mais je connais les meilleurs coins pour une bonne pêche. Au fil des années, j’ai appris à reconnaître les endroits grouillant de vie, et à les connaître jusqu'au bout des doigts. Hein ! Tous ces lieux où on va pour ramener de la loubine ou de la morue.

Pierre

Comme j’aime ce moment où tu regardes le résultat de ta pêche et que tu vois ce que tu vas pouvoir te mettre sous la dent, c’est un instant empli de magie. Oui, c’est un instant magique, assez difficile à expliquer, je crois que c’est une des plus grosses raisons pour lesquelles je continue à faire ce que je fais.

Marin

Tu sais, malgré toutes ces années, je ne me lasse pas non plus de pêcher, toujours avec le même engin. Un bel engin qui ne m’a jamais fait faux bond, qui ne m’a jamais laissé tomber. Inébranlable, comme un roc dans l’océan.

Pierre

Pareil. Je ne me lasse pas de pécher, mais j’aime bien changer d’embarcation de temps en temps, si tu vois ce que je veux dire.

Marin

Comment ça ? Tu n’as que ce vieux rafiot ! Pourquoi vouloir changer ?

Pierre

C’est justement à cause de ce rafiot, comme tu le dis si bien, que j’ai tant envie de pécher.

Marin

Enfin, qu’importe ! N’empêche qu’on en a ramassé du poisson, hein !

Pierre

Pourquoi tu me parles de poisson tout d’un coup ?

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