Chapitre 89 : A l'approche de la mort

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Pour ce chapitre je vous propose une musique du très talentueux Thomas Bergensen Lament for our Children (Ft Kate St. Pierre) composé en hommage aux enfant d'Ukraine.

N'oubliez pas vos mouchoirs, ce chapitre accompagné de cette musique risque de vous faire pleurer.

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PDV Allan

Je ne vois plus rien, tout est sombre autour de moi. Est-ce que j’ai refait une nouvelle crise ? Est-ce que je suis en train de partir ? J’entends dans le fond un bip bip incessant et je crois distinguer des voix qui s’affolent autour de moi. Je me demande ce qu’il se passe, je ne sens plus aucune partie de mon corps, je ne sens même plus ma respiration. D’un coup tous mes sens reviennent, ma respiration et les battements de mon coeur s’affolent. Je regarde autour de moi et voit le Dr Sky affichant un air soulagé, entouré de plusieurs infirmiers. Il m'explique que j’ai de nouveau fait une crise et m’annonce qu’avec sa gravité qui avait entraîné un arrêt total de mon système cardiaque et respiratoire, l’estimation de ma durée de vie est potentiellement réduite de moitié. Ce qui me donne encore moins de chance de survie si l’on ne trouve aucun donneur dans les deux semaines. Je me rends compte que malgré, le fait que je pensais être prêt à mourir, cette idée me terrifie. Mais ce qui me terrifie le plus c’est de ne pas pouvoir profiter de l’amour que j’ai tellement espéré et attendu , de ne pas pouvoir continuer à vivre au prêt de Zach.

Mais je ne peux rien faire, aliter, branché à plusieurs machines qui me maintiennent en vie, que faire pour continuer. Alors que je me pose toutes ces questions sur mon avenir qui n’a plus tant de possibilité et d’issues possibles, je vois Zach ouvrir doucement la porte, avec un air inquiet. Je m’efforce à lui faire un léger sourire pour le rassurer, lui montrer que je suis encore en vie pour l’instant et que j’espère l’être encore longtemps. Il s’approche de moi timidement plonge ses deux perles émeraude dans mes yeux et me demande :

Z : Ça va, Allan ? J’ai cru que j’allais encore te perdre…

Al : Euh … ouais je crois que ça va mais je viens d’apprendre qu’il ne me restait plus que deux semaines tout au plus.

Z : Non putain ! Mais pourquoi… pourquoi le destin s’acharne sur nous comme ça. On a enfin compris tous les deux l’amour qu’on éprouvait pour l’autre mais il faut que ce foutu destin viennent tout casser.

Al : Ouais… j’ai l’impression qu’une force supérieure ne veut pas que je sois heureux. Aldwin, Victor et maintenant toi… rien y fait si ce n’est pas la personne que j’aime qui meurt c’est moi…

Z : Je t’interdis de dire ça Allan, tu ne mourras pas ! Je ferais tout pour que tu ne meurs pas… je … je ne m’en remettra pas je crois. Tu es tout pour moi Allan.

Al : Je le sais bien Zach, tu es aussi hyper important à mes yeux plus que tu ne peux l’imaginer mais malheureusement je ne sais pas vraiment comment faire là. Hier encore le Dr Sky m’a parlé de la pénurie de donneur qui touchait notre pays, et que me trouver un donneur potentiel relevait presque de l’impossible. Et mon père qui refuse de m’aider….

Z : Ah tu lui as quand même demandé ?

Al : Ouais avec maman on l’a appelé hier.

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Je lui raconte alors ce qu’il s’est passé. Ma mère était venue me voir hier, enfin plutôt elle n’a pas quitté l’hôpital depuis que je suis hospitalisé. Elle m’a proposé de quand même essayer d’appeler mon géniteur, pourtant je savais que c’était sans espoir mais n’ayant plus rien à perdre j’ai fini par accepter. Après tout je suis son fils peut être qu'en apprenant que je n’ai jamais été aussi proche de la mort, il va réagir. Maman fini donc par composer le numéro de cet homme que je hais tant, nous tombons sur Alfred, son majordome le seul dans cette grande demeure qui me porte un intérêt :

A : Oui Allo, vous êtes bien au Arcadia Fall Palace que puis-je faire pour vous ?

M : Alfred ? C’est moi Marie, est-ce que je pourrais parler à William s’il vous plait ?

A : Oh madame Marie, cela fait bien des années, mais à entendre le son de votre voix je crains que les nouvelles ne soient pas bonnes… Il serait arrivé quelque chose au jeune maitre ?

M : Oui... Allan est actuellement hospitalisé et si l’on ne trouve pas un donneur afin de lui offrir un poumon et une chance de survie, mon petit Allan … va…

A : Au mon dieu ! Je vous passe monsieur Fall immédiatement mais je crains qu’il refuse… vous savez aussi bien que moi ce qu’il pense du jeune Allan.

M : Oui mais je préfère m’en assurer.

Nous attendons quelques instant le temps qu’Alfred, rejoigne mon père que j’imagine comme toujours dans son immense bureau noir derrière cette énorme porte en chêne massif surplombant le grand escalier. J’entends à travers le téléphone de ma mère, l’énorme voix de mon père rouspéter sur le fait qu’il n’avait rien à dire à cette femme. Comment peut-on être aussi détestable ? Néanmoins, il accepte surement à contre-coeur de prendre le téléphone :

W : Allo ! Marie, que me vaux ton appel, si cela concerne ton avorton, je n’en ai que faire !

M : William, ton fils est à l’hôpital et…

W : Allan n’est pas mon fils, il ne mérite pas de l’être ! C’est un raté qui en plus n’est pas capable de comprendre qu’une descendance se fait avec une femme, que veux-tu que je fasse de lui.

M : Stop, William ! Allan peut mourir d’un instant à l’autre, il lui faut une greffe de poumon de toute urgence, s’il te plait.

W : Non, qu’il meurt si c’est ce qu’il doit lui arriver, et mes fils ne ferons rien pour lui maintenant, fin de la discussion !

M : Mais…

Mon géniteur met brusquement fin à l'appel, sans attendre plus d'explication de ma mère, ce qui ne m'étonne absolument pas :

Al : Ne t’en fais pas Maman, je m’y attendais… il n’en a jamais rien eu à faire de moi de toute façon.

M : Tu es quand même son fils, Allan…

Al : Non, je suis ton fils et je n’ai pas de père. C’est mieux comme ça.

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Zach, m’écoute attentivement et semble se décomposer plus j’avance dans mon explication, il finit par s’effondrer et se jeter dans mes bras en pleure… Je le sers aussi fort que je peux et caresse délicatement ses cheveux, qui m’ont tant attiré durant toutes ces années. Je me concentre sur son odeur, sa présence. Je l’aime, je l’aime vraiment énormément, le perdre me détruirais.

Est-ce que l’on se souvient de ceux que l’on a laissé sur terre lorsque nous rejoignons l’autre monde ? Est-ce que l’on se souvient de notre vie ? Peut-être que je rejoindrais Aldwin et Victor, après tout ? Ou est-ce le néant total, y’a-t-il seulement quelque chose après la mort ? Tant de question qui me hante et me terrifie au plus je me rapproche de cette mort qui me tend les bras. Plus que deux semaines tout au plus et elle se déroulerons dans ce lit d’hôpital. Je relève la tête ouvre les yeux et voit dans l’encadrement de la porte, Alfred essayant d’afficher un sourire rassurant.

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