Chapitre VII. Oh oui Bianca voyait bien !
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Bianca s’était assoupie, son voisin un vieux monsieur, un ami de son papa, qui rentrait chez lui en région parisiene l’avait pris sous son aile. Il la la réveilla, alors que le TGV entrait en gare, elle n’avait pas beaucoup dormi ces derniers jours, chaque fois que ses yeux se fermaient elle revivait les émeutes de son quartier. Mais dans le train, elle s’était endormie comme un bébé, bercée par le roulis des wagons. Elle regardait par la fenêtre, nulle part il n'y avait des montagnes. Elle sourit à Moussa. Un pauvre sourire triste de provinciale perdue qui avait du mal à se réveiller.
- Bianca, on est arrivé à Paris. Gare de Lyon, ensuite tu dois prendre le RER... Non ça sert à rien que je t’explique! Quand je suis arrivé de Niamey, il y a quarante ans, Paris était déjà grand, pas comme ça, je me perdais tout le temps. Même les plans, je n’arrivais pas à les déchiffrer . Puis, je m’y suis fait . Dans la capitale, il faut toujours courir. Tu verras, les Parisiens on dirait toujours qu’on leur a mangé le repas. Même les noirs comme moi deviennent cons ici. Mais tu n’es là que pour les vacances, Paris c’est une belle ville pour les touristes de passage. Mais il faut beaucoup d’argent pour vivre dans cette métropole, tout est cher. Cette ville est un voyage permanent. Un moment tu marches tu es en Europe, juste après tu es en Asie, puis en Afrique… Tu te perds facilement. j'en suis tombé amoureux! Elle est ma cinquiéme femme!
- Ne vous inquiétez pas, Mr Coulibaly, ma tante doit venir me chercher. Elle travaille à côté du nouveau Stade de France. Elle habite La Courneuve...à côté de la fête de l’humanité m’a dit mon père.
- J’attendrais avec toi tant qu’elle n’est pas là, ensuite, je prendrais le chemin d’Argenteuil. Paris c’est dangereux pour une fille seule. La fête de l’huma c’est une belle fête, toutes les années mes femmes font du couscous pour le stand du Val d'Oise, bon et pas cher. Mais attention hein, moi je ne fais pas de Politique. Il y en a ils critiquent Mr Chirac, moi je trouve que c’est un brave homme qui fait ce qu’il peut. Ah, Bianca, je t’aide à porter ton sac, il a l’air très lourd.
- Merci, Mr Coulibaly, ma tante est là, je la vois. Elle est avec sa fille Anna. Je vous remercie, sans vous, je me serais perdue dans la gare à Lyon .
- Je t’en prie ma fille, pour ton père, je me ferais hacher en morceaux. Il a été si gentil quand mon frère est mort ! C’est la bonté incarnée ton père. Tiens, je t’ai écrit sur cette enveloppe mon adresse mon numéro de téléphone….Aux moindres soucis tu n’hésites pas ! Que dieux te garde ma fille !
Bianca sourit en saluant le vieux monsieur, cela faisait quarante ans qu’il vivait en France, mais il était toujours habillé à l’africaine. il était polygame, celà génait sa mére et faisait rire son pére, elle, elle s'en foutait, ce n'était pas ses oignons, il avait été gentil avec elle, seul celà importait. officiellement sa première femme était la seule avec qui il était marié, deux autres étaient ses sœurs, la dernière, à peine plus vieille que Bianca était sa nièce.
***
Il avait raison Mr Coulibaly, il fallait courir tout le temps ici, sauter d’un RER bondé à un autre encore plus surpeuplé… courir après le retard, voir le bus qu’on avait choisi vous partir sous le nez. Il fallait trois heures trente pour faire les 500 Kms qui séparaient Grenoble de la gare de Lyon , il fallait plus d’une heure pour faire 25 km, en changeant toutes les dix minutes de ligne. En route sa tante essaya de discuter un peu avec elle et essaya de lui montrer deux trois trucs . À droite c’etait la cité de la science, ensuite le stade de France, le plus grand du pays, queque part, entre les autoroutes, les cités et les voies rapides coulait la Seine. Il fallait se méfier des frotteurs dans le métro et le RER, des exhibitionnistes et des pickpockets. Il ne fallait pas qu’elle aille dans n’importe quel quartier non plus. Alors là sa cousine qui ne disait rien pour l’instant, explosa de rire et lui dit au grand dam de sa mère
- je vais t’embarquer avec moi dans une soirée on achétera du crack dans le quartier pourri des 4000 tu verras, là-bas ,il y a des blacks des beurs, c’est l’équipe de France quoi. Je te présenterais mon pote Medhi, il veut faire véto comme moi, il est trop cool, il te plaira. Avec lui tu ne risqueras rien, il connaît La Courneuve comme sa poche. Mais c’est vrai, en ce moment ils ont dézingués deux gamins des cités...un à deux pas d’ici et l'autre dans le parc...pas trés loin du lac. C'est un joggeur qui l'avait retrouvé à motié bouffé par les renards. Du coup, au 4000 d'ou les deux jeunes étaient originaires et populaires, ça craint, la situation peux exploser à la moindre étincelle, si tu vois ce que je veux dire !
Oh oui, Bianca voyait bien ce que voulait dire sa cousine, oh oui, elle voyait bien !
Ainsi il etait écrit que toutes les cités allaient à tour de rôle s'embraser. Elle n'avait pas envie de revivre la fameuse peur bleu d'il ya quatre jours. a la sortie du tram devant la maison de la culture, ils avaient été escortés par un Morrichon qui avait insisté pour qu'ils montent dans sa voiture. Elle qui était native du quartier qui connaissait la totalité de la population de son immeuble, sa rue...Elle avait été accompagnée comme une victime, une repentie protégée par les forces de l'ordre. Le lendemain matin, chez elle, elle avait eu peur et elle s'était fait insulter, cracher à la figure. par un gamin de 12 ans qu'elle avait vue grandir, uniquement parcqu'il l'avait vu sortir de la voiture d'un inspecteur de la PJ de Grenoble. Elle était rentrée chez elle et n'avait plus bougée aprés ça. C'était Malik le grand frére qui était venu sonner chez eux, un peu plus tard pour excuser la bétise de son petit frére. C'était les mots exact qu'il avait utilisés. Mais ce jour là, elle avait compris que Malik, Abdou, Sarah, Nesrine ou Akim n'étaient plus du même coté qu'elle. Ce n'était ni une question de peau, ni de religion, ni de classe sociale. Non, elle avait le Bac, la gniaque de s'en sortir, eux non !ils savaient que leur avenir c'était squatterles cages d'escaliers, se doper, bruler des caisses et jouer aux bandits et au voleur avec de vrais armes. Elle venait à Paris, por changer d'air, pas pour revivre tout ça !Sa tante ne compris pas ses larmes alors qu'elles doublaient le quartier craignos des 4000.Elle se cacha de le lui dire, de toute façon les adultes ne comprenaient jamais les larmes des ados.
Alors qu'elles tournaient le dos au quartier, qu'elles marchaient vers le centre ville et des quartiers ou vivaient les classes moyennes, elle pris une descision, la premiére de sa vie. Elle descidat qu'il était temps pour elle de devenir adulte, qu'elle n'était plus la petite Bianca petite souris dont riaient gentiment ses camarades de cours d'école. Elle le comprenait maintenant, la vie ce n'était pas Candy, avec les méchants et les gentils. elle se tourna vers sa cousine et lui dit;
- Excuse moi Anna si je pleure, c'est juste la fatigue du voyage...
- Te casse pas la tête, tatie à appelée, elle m'a demandée de t'aider, de te faire rire, de te faire oublier tes petits malheurs, la mort d'un pote, et les copines sur qui tu ne pouvais plus vraiement compter.
- C'est sympa de ta part Anna, surtout que je n'ai pas été sympa avec toi l'été dernier à Brindisi
- C'est du passé, j'étais encore une gamine prétentieuse qui croyait tout connaitre. j'ai muri depuis, mais ne t'avise plus à me gifler, tu pourrais le regretter, je me suis mise à la boxe depuis peu, je t'avoue, la castagne ça ne me déplait pas.
- Ok, j'ai compris le méssage, tu parlais d'aller me présenter ton pôte Medhi, c'est ton mec, si tu plaisantais pour le crack je veux bien t'accompagner demain.
- Pourquoi demain, on pose ton sac, je te montre ta piaule vite fait, je te file une tenue de sport, tu as l'air d'avoir la même taille que moi, sauf que ton Bull est plus rond que le miens. ah oui, je plaisntais pour le crack, je suis clean, je suis une sportive, nada, ni clop, ni joint, ni rien..;ah oui, Medhi c'est pas encore mon mec, c'est tout comme, si tu lui souris, lui montre les nichons ou le cul, je te démonte, par contre, si tu peu décoinçer Docteur Schweitzer !
- Ok, alors, pour ton toubib, je dis pas oui, Schweitzer c'est un vioque non !
- C'est son surnom, c'est un beau gosse, juste t'as pas trop de chance avec lui, il bave sur la panthére qui croit encore que c'est son frére. Tu verras, ils sont chouettes mes pôtes, j'espére juste qu'ils ne vont pas vrier à cause de la mort de paolo ! Oh putain, je devais pas t'en parler.
- T'inquiéte ! on y va quand tu veux ! de toute façon je suis pas d'ici, je suis obligée de te suivre .
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