Prologue
L’Homme est un être extrêmement complexe. Il peut ressentir toute sorte d’émotions qui se caractérisent physiquement et, parfois s’entremêlent. Il peut penser quelque chose, le dire, et parfois, dire l’inverse de ce qu’il pense.
L’Homme est tel qu’il arrive également à penser ses dires, et être en désaccord avec lui-même. Et cela, c’est son corps qui le dévoile. Même si on lui fait remarquer ses failles, il va s’efforcer de ne faire confiance qu’à sa pensée et sa seule réaction sera la frustration.
L’indécision et la frustration, ou le silence et la neutralité, sont les principaux facteurs visibles lors d’une première rencontre avec un client. Mon but, ici, est de déceler quel facteur le concerne pour le faire parler de la manière la plus efficace pour le guérir. Pour cela, il faut réussir à percevoir au-delà du physique car si, dès le début, le client sent que le psychologue n’a pas le contrôle, toute chance d’obtenir sa confiance est détruite et la thérapie ne sera pas utile, pas bénéfique. En théorie.
Dans des cas plus rares, bien plus complexes que ceux qui le sont déjà, déceler le facteur qui permet la thérapie est compliqué, voire impossible. La raison étant que le client n’est pas réceptif, qu'il n’est pas venu à la consultation de lui-même. Pour cela, deux solutions s’offrent à moi : Soit je ne peux obtenir la confiance de l’individu et dans ce cas je dois le laisser partir, soit je force la persuasion, ce qui est délicat, et je peux obtenir ne serait-ce qu’une petite once de confiance et mon travail peut réellement commencer.
Ces personnes se révèlent extrêmement intéressantes, car souvent, elles ont vécu des situations tellement insoutenables qu’elles n’ont plus la capacité de réagir émotionnellement. Le cerveau choisit de faire taire ces émotions pour protéger son hôte de la douleur qu’elles lui font subir. Mais ces émotions sont ici, là, quelque part.
Et mon rôle est de les faire sortir.
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