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Elle était assise sur un banc de la cour intérieure, observant la lente chute des flocons blancs. Il la rejoignit et s’assit à côté d’elle.

« Je m’inquiète. commença-t-elle. Cela fait si longtemps que nous n’avons pas eu de ses nouvelles.

- Qui ?

- Desya. Il semble avoir totalement disparu. Cela fait presque un mois…

- Ne t’en fais pas, Sakura. Je suis certain qu’il va bientôt revenir.

- Il avait l’air si sûr de lui lorsqu’il est parti. J’espère qu’il n’a pas rencontré de problème trop important.

- Il est le Chasseur Fantôme, que pourrait-il lui arriver ?

- Je ne sais pas. Et c’est justement pour cela que je me fais du souci. »

À cet instant, quelqu’un les appela :

« Sakura ! Sei ! »

Tōru les rejoignit.

« Je vous cherchais. De quoi discutiez-vous ?

- De ses soucis.

- Pour Desya ?

- Oui. » acquiesça la jeune fille.

Un court silence suivit. Tōru et Sei réalisaient que Sakura avait été assez livrée à elle-même depuis le départ du jeune Chasseur. Mais Sei ne pouvait faire autrement car devant bientôt intégrer l’Armée, il était de plus en plus pris par ses obligations, tandis que Tōru ne s’était pas vraiment aperçu de la solitude de sa sœur car il avait été assez occupé par ses automates, ces derniers temps. Tous deux se promirent de faire leur possible pour être auprès d’elle.

« Pour changer de sujet, reprit Sakura, dans combien de temps pars-tu, Sei ?

- Une semaine.

- Déjà ! Il va falloir que nous profitions de ce court laps de temps au maximum.

- À ce propos, dit son frère, j’ai assez avancé dans le projet d’automates infirmiers. »

Tous trois sourirent.

« Et toujours à ce sujet, ajouta-t-il, il faudra que je te monte quelque chose, Sakura.

- Je suis curieuse de savoir ce que c’est.

- Tu verras plus tard…

- D’ailleurs, demanda Sei, comptes-tu orienter tes recherches vers le militaire ?

- Pas spécialement. Je compte faire de tout. Mais si l’on a besoin de progrès dans ce domaine, je ferais ce que je peux. Et si jamais il te faut des soutiens à l’Armée en matière d’automates, n’hésite pas à me demander.

- Compte sur moi ! Ah, au fait, voulez-vous savoir avec qui je vais me retrouver une fois là-bas ?

- Dis-nous.

- Kiyonari Saitō !

- Vraiment ? Bon courage ! sourit le garçon.

- Tu sais, au cours de la troisième année, nous nous sommes un peu rapprochés. Il est assez sympa, au final. C’est juste qu’il ne t’appréciait pas.

- C’est le moins qu’on puisse dire. Enfin, j’imagine que retrouver une ancienne connaissance doit être assez intéressant.

- ‘‘Ancienne’’, la remise de diplômes ne date que d’il y a quelques mois.

- J’ai quand même fait une scolarité assez spéciale à l’Académie, s’amusa Tōru : un passage-éclair pendant les deux tiers de la deuxième année environ, et c’est tout. En parlant de ça, comment leur as-tu expliqué que nous ayons disparu en cours d’année, puis que tu sois revenu seul pour la troisième ?

- Ce fut plutôt simple. La Présidente avait fait passer le message que c’était une affaire classée, ainsi les professeurs ne m’ont pas posé de questions. Par contre, les étudiants ne s’en sont pas tenus à cette explication sibylline. J’ai dû faire face à leur curiosité, et ils m’ont assailli de questions. Un vrai flot, un torrent, même !

- Et que leur as-tu répondu ?

- Je leur ai dit que tu étais à la cour de l’Empereur et que j’avais décidé d’y faire un tour, accompagné de ta sœur.

- J’imagine de là leurs réactions ! rit le garçon.

- Évidemment, cela a encore attisé leur curiosité. Certains ont parlé d’un prétendu combat et des Cinq Chasseurs. Alors j’ai joué la carte du mystère. Et les incrédules ont pu voir à la remise de diplômes que je n’avais pas menti.

- J’ai été cerné de questions ce jour-là. se souvint Tōru. Je leur ai raconté une partie de l’histoire, en omettant certains détails concernant les Chasseurs. J’ai eu du mal à avoir un peu de tranquillité après ça, ils ont aisément deviné que j’en cachais plus que je n’en disais. Mais ils ont compris.

- J’espère qu’à présent ma vie va être moins mouvementée. plaisanta Sei.

- Et c’est toi qui dis ça alors que tu vas intégrer l’Armée ? »

Les trois jeunes gens rirent.

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