Me voici dans mon neuvième mois, le bébé ne va pas tarder à pointer le bout de son nez. J’ai hâte de l’avoir dans mes bras.

Je viens de passer les 5 mois en arrêt de travail et alitée, aucun droit de trop bouger sans risquer de déclencher l’accouchement. Mais maintenant le bébé ne risque plus rien.

Je suis dans ma 40e semaine de grossesse, le petit bout n’est finalement pas décidé venir au monde. Alors, je vais deux fois par semaine a la maternité afin de vérifier mon col.

Je suis ouverte a 1, je dois maintenant me montrer patiente.

La chambre est faite, nos valises aussi. Nous avons opté pour des couleurs neutres, nous n’avons pas souhaité connaître le sexe avant la naissance. Même si, lors des échographies, cela était difficile, nous avons tenu jusqu’au bout.

Le médecin qui me suit a été surpris de notre décision, en effet, il ne voit pas beaucoup de personnes qui tiennent de ne pas connaitre le sexe jusqu’au bout.

Tout est prêt pour accueillir ce petit-être chez nous. Mais il n’est pas décidé.

Damien, me dit qu’il est très bien au chaud. Mais je suis pressée qu’il arrive.

Le médecin me laisse 2 semaines avant de déclencher l’accouchement. J’ai quelques contractions mais qui ne font pas avancer le travail.

Le déclanchement se fait finalement, les semaines se sont écoulées sans que rien n’avance. Je me fais hospitaliser le matin, on surveille le bébé, le col mais rien n’y fait alors j’ai le droit au tampon pour ouvrir mon col ainsi qu’une perfusion.

Le temps est long, les contractions arrivent, doucement pour commencer pour finir par se rapprocher. J’ai mal et j’agrippe le bras de Damien, lui enfonçant mes ongles.

Pour faire avancer le travail, ils finissent par tenter de me percer la poche des eaux. Me voilà toute trempée.

Après de très nombreuses heures et que rien ne se fait, ils m’emmènent en césarienne.

Ce n’est pas un accouchement de rêve mais ils ne veulent pas prendre de risque avec le bébé.

On m’installe, et m’anesthésie le ventre. Je suis consciente. Damien est autorisé à assister à la naissance.

J’entends le médecin s’activer, et entends pour la première fois les pleurs de notre enfant.

Juste cela, me fait avoir les larmes aux yeux par l’émotion. Ils emmènent notre enfant passer les examens nécessaires. Je dis à Damien de les suivre le temps qu’ils me recousent.

Je finis dans une chambre et je me sens seule. Jusqu’au moment où je vois Damien qui pousse un petit lit. Me le rapprochant jusqu’à moi.

Je ne peux pas me lever alors il le prend et me le dépose sur moi.

- Je te présente ta maman, dit-il à notre enfant

- Bonjour mon petit cœur, dis-je au bébé. Je ne sais toujours pas le sexe.

- Ma chérie, voici Gabriel, notre fils. Tout va bien pour lui.

J’ai un fils, nous avons un fils. Les larmes aux yeux, je repense à Lucas. Je parlerai de Lucas à Gabriel.

Nous avons choisi ce prénom là car il s’agit de celui du père de Damien.