Je n’ai pas fait attention que Franck aussi emmène son enfant à l’école. C’est d’ailleurs un des amis de Gabriel.

Lorsque nous nous sommes croisés la première fois, j’ai ressenti un pincement au cœur. Tout ce que j’ai subi avec lui a refait surface.

Damien n’est pas au courant. Je fais semblant que tout va bien.

Au bout de plusieurs mois, Franck ose venir me parler.

- Tu vas bien ? me demande-t-il

- Oui merci et toi ?

- Oui, alors comme cela tu as un fils ?

- Oui, comme toi apparemment.

Je ne vais pas dans trop de détail. Chaque jour, il vient me parler jusqu’à ce jour.

- Est-ce que tu veux venir boire un verre avec moi ?

- Et pourquoi ?

- Parler un peu.

- Si tu veux, mais je n’ai pas beaucoup de temps.

Nous nous dirigeons vers le bar de la ville. Je prends un jus d’orange et suis surprise de ne pas le voir prendre une boisson alcoolisée.

Nous discutons. Et il me propose de marcher. Je finis par accepter.

Je ne m’en rends pas compte mais il m’emmène jusqu’à une maison. Une fois devant, je le regarde et ne comprends pas ce qu’il veut.

- Voici où je vis maintenant, tu veux rentrer ?

J’accepte mais avec difficulté.

Il me fait visiter, nous discutons.

Dès lors que je me lève pour rentrer chez moi, je le vois fermer la porte.

- Mais que fais-tu ? je lui demande paniquée

- Tu me manques Lola, je ne veux pas que tu partes. Me dit-il

- Mais ? Je ne comprends pas ce qu’il t’arrive.

- Si je ne peux pas t’avoir, alors personne d’autre ne t’aura. Me dit-il, en sortant une arme.

Je fonce vers la porte d’entrée mais n’ai pas le temps de l’ouvrir que je sens une douleur d’un coup.

Je m’effondre sur le sol. Les voisins ayant entendu le coup de feu, appellent les secours.

Les pompiers arrivent rapidement et nous emmènent. Je suis dans les vapes et essaye d’écouter ce que me disent les secouristes.

Je comprends alors que Franck m’a tiré dessus avant de se tuer.

- Bats- toi ma puce, me dit Damien qui a été averti de mon état de santé.

Je me bats jusqu’à ne pu réussir. La fatigue se fait ressentir de plus en plus jusqu’à ce que ce soit la fin pour moi.