Chapitre 1
Mais quel connard !
Encore une fois je m'étais faite avoir. Tout ce qu'il voulait c'était profiter de moi pour atteindre mon frère. Il était hyper nul au pieu en plus !
Je jetais mes affaires en claquant la porte d'entrée de mon appartement. Je filais dans la cuisine et me fis couler un café bien corsé. J'appelai alors Luna ma meilleure amie, elle répondit au bout de deux sonneries :
— Bonjour miss !
— Luna...
— Ne me dis rien. Encore un profiteur qui voulait que tu le présentes à Diego.
— Oui, chouinai-je.
J'entendis son soupir défaitiste. Puis elle reprit :
— En même temps, il n'était pas bon au lit, ce n'est pas une grosse perte.
Je ris à sa remarque.
— Je me suis dit la même chose.
— Je ne suis pas ta meilleure amie pour rien, Bella ! Tu vas faire quoi ?
— Je me vois mal renoncer aux hommes, j'aime trop le sexe pour ça.
— Tu n'es pas obligé, tu peux juste te passer de relations humaines. Juste du sexe.
— Oui mais je ne suis pas fan des coups d'un soir, on ne sait jamais sur quel taré on peut tomber sans parler des saloperies...
— Bien protégée tu limites les risques mais oui, tu n'es jamais à l'abri d'un psychopathe.
— En fait, il me faudrait un god amélioré.
— Comment ça ?
— Ce que j'aime dans le sexe, c'est l'interaction avec l'autre.
— La version intellectuelle du sexe quoi !
— Hum oui, si on veut, on peut dire ça.
— Aurel m'a parlé d'un nouveau site.
— Pas de site de rencontre s'il te plaît, j'en ai soupé.
— Nan mais attend, cette fois on ne peut pas s'inscrire sur ce site il faut un parrainage. Il y a pas mal de garantis. Bref c'est moins craignos. Appelle-la tu verras bien.
— Je vais faire une pause. Je peux bien me passer de mec.
Elle rit et changea de sujet.
La semaine passa et quand le vendredi soir arriva et que je me retrouvai seule sans perspective de sortie pour le weekend, mes amies travaillant, je déprimais. Cela ne faisait qu'une semaine et déjà j'étais en manque de contact humain. Ne voulant pas servir de quatre heures à n'importe quel mec, je décidais de m'autosatisfaire avec mes accessoires personnels. Pour commencer je créai une ambiance propice à la sensualité, mis de la musique, quelques bougies. Je pris un bain parfumé avec un cocktail sucré. Bien au chaud sous la mousse je me choisis une histoire mature sur Wattpad et m'échauffai les sens. Très rapidement, je me sentis excitée en lisant des scènes érotiques. Je posai alors mon téléphone et entrepris de me caresser. Mes seins étaient déjà tendus. J'avais toujours été très sensible et je pris plaisir à les malaxer, à faire rouler mes tétons entre mes doigts et à tirer dessus les pointes. Mon bassin se cambra instinctivement et mes mains s'activèrent de nouveau descendant sur mon ventre, mon pubis, mes cuisses avant de se glisser au cœur de mon intimité. Je repensais à l'histoire que je venais de lire, m'imaginant à la place de cette femme, prise par deux hommes, l'un dans sa bouche, l'autre allant et venant dans sa chatte. Je ne tardai pas à jouir. L'orgasme fut agréable, mais me laissa insatisfaite. Pas assez profond, pas assez intense. J'étais à peine essoufflée. Je quittai mon bain qui avait sérieusement tiédi et me couvris juste d'une serviette.
Je rejoignis ma chambre et sortis de ma table de chevet quelques jouets. Je m'installais d'abord sur le dos, les cuisses bien écartées et je démarrai mon vibromasseur. Je le passais sur mon clitoris, faisant le tour, me délectant des petites décharges électriques que me procurait l'engin sur ma peau fine et sensible. Je retins l'orgasme, faisant durer l'instant le plus possible. Je fermais les yeux et imaginais la bouche d'un homme me dévorant, léchant et suçant mon sexe. Je sentais la cyprine couler le long de mes grandes lèvres, j'attrapai alors un god et l'introduisis par petits à-coups. Alors que je le faisais bouger en moi, les spasmes créés par les vibrations sur mon bourgeon dur augmentèrent les sensations. En quelques secondes je jouis. Je stoppai le vibro et ressortis le god, me laissant porter sur les nuages de l'orgasme. Je m'assoupis sous l'effet des hormones et me réveillai peu après reposée. Plutôt satisfaite, je me relevais pour manger un morceau, le sexe avait le don de me creuser l'appétit. Je dégustais mon encas, quand mon téléphone sonna. Je constatais qu'il s'agissait de mon frère.
— Que me vaut cet appel ?
— Bonsoir à toi aussi Bella !
Je grognais pour la forme et le laissais continuer.
— Je voulais savoir comment tu allais.
— Plutôt bien, mais donne-moi la vraie raison de ton appel.
Diego m'appelait pour ainsi dire jamais, sauf lorsqu'il avait besoin de moi. J'étais assez naïve pour accourir à chaque fois. Il était directeur d'une grande agence. Il suivait et coachait des célébrités et pariait sur les stars de demain. Bien évidemment, j'étais souvent la cible de ces "futures stars" ou du moins qui croyaient l'être. Mon connard d'ex en première position. Diego n'avait pas ce problème, il était marié et s'affichait avec Jenny, sa femme, dès que l'occasion se présentait. Celle-ci se pliait à cette contrainte bien qu'elle n'aimait pas ça, mais la jalousie fait parfois faire des choses que l'on n'imaginerait pas.
— Je ne peux tout simplement pas prendre de tes nouvelles ?
— Arrête Diego ! Ne me gâche pas plus ma soirée !
— J'aurais besoin que tu m'accompagnes à un gala.
— Jen ne peut pas venir ?
— Non, les nausées lui mènent la vie dure, impossible de quitter la maison.
— Les nausées ?
— Tu vas prendre du grade petite sœur, d'ici sept mois tu seras tata !
Il était content de lui en plus. Quelle drôle de façon de me l'annoncer.
— Félicitations et non.
— Merci et non pourquoi ?
— Je ne t'accompagnerais pas.
— En fait ce n'est pas une proposition, j'ai besoin de toi et comme tu me dois un service pour tous les tocards qui se pointent à l'agence de ta part et me font perdre du temps, je ne te laisse pas le choix. Demain sois prête à 19h30, je passe te chercher. Ne t'inquiète pas de ta tenue, une styliste passera vers 10h pour la robe. Bonne soirée ma chérie.
Et il raccrocha aussi sec. je restais coite en regardant mon téléphone. Je bougonnais alors pour moi-même :
— Bon ben pas le choix...
Je venais de perdre tous les effets relaxant de ma séance d'onanisme et je n'étais pas d'humeur à recommencer. Avisant l'heure, je décidais qu'une fois n'était pas coutume, j'allais me coucher tôt surtout que la soirée du lendemain allait être longue et rasoir assurément.
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