J'étais finalement rentrée chez moi après m'être assurée que John allait mieux. Il m'avait expliqué qu'une fois la crise passée, il était juste fatigué et qu'il allait certainement dormir beaucoup. Il me proposa de rester auprès de lui, mais n'ayant pas mes affaires je préférais rentrer. De toute manière, cette journée n'était qu'une parenthèse. Il m'avait fait comprendre qu'il souhaitait me courtiser. J'avais rougi en l'entendant dévoiler ses intentions à mon propos.

Alors que je me préparais à aller me coucher, je repensais à ces baisers que nous avions échangés avant que je ne reprenne la route, si doux et sensuels. Une bouffée de chaleur me prit. Mon téléphone me signala l'arrivée d'un message. Je regardai et fus surprise d'avoir une réponse de JJ.

JJ : Désolé ma belle, je viens juste de voir tes messages. Je n'étais pas joignable avant. Tu vas bien ?

Bella : Oui finalement je n'en ai même pas parlé à John. Il n'était pas en état d'en parler.

JJ : Ne sois pas inquiète pour les journaux. C'est un homme public et un célibataire convoité. Mais bon c'est toi qu'il a choisi.

Bella : Alors tu savais.

JJ : Oui.

Bella : Vous êtes proches ?

JJ : Oui très proches.

Bella : Alors tu sais pour le club où il couche avec des filles ?

JJ : Oui. Que veux-tu savoir ?

Bella : Quel genre de club est-ce ?

JJ : C'est le club affilié à notre site. On pourrait le voir comme un club libertin. On y trouve un espace pour dîner, un autre pour danser et échanger. Puis il y a des chambres avec différentes ambiances.

Bella : Tu y vas souvent ?

JJ : Moins depuis quelques temps. Tu aimerais y aller ?

Je ne savais quoi répondre. J'étais partagée entre l'envie d'en découvrir plus, de continuer à explorer ma sexualité et l'envie de construire quelque chose avec John.

Bella : Je ne sais pas. Et puis il y a John...

JJ : Tu sais que les deux ne sont pas incompatibles. Vous pourriez vous y retrouver, flirter, jouer...

Bella : Je n'ai pas envie de jouer avec John.

JJ : Par jouer, j'entends prendre du plaisir dans une situation différente de celle d'un couple classique. Il aime voir ses partenaires prendre du plaisir.

Je ne répondis pas tout de suite. J'étais tentée. Carrément même. Je m'imaginais bien séduire John dans un endroit sensuel puis prendre du plaisir ensemble des heures durant. J'étais devenue une vraie dépravée. Depuis que j'avais rencontré John, Stella et JJ bien sûr, je me laissais guider par mes envies et j'explorais en confiance et avec délice les voluptés du sexe. J'avais tout de même couché avec des femmes, fait un plan à trois, couché avec un inconnu sans le voir aussi. J'avais envie de continuer et j'avais l'impression que tout cela me guidait vers John Johanson.

Bella : J'en parlerais avec John, ça peut être une idée de rencard...

JJ : LOL oui c'est sûr que ça lui plaira. Il a hâte de pouvoir te caresser et être en toi.

Je rougis en lisant ce message. Quel ami faisait autant part des états d'âme et des envies de son pote ? Assurément ils étaient proches. Je ne cherchais pas davantage à comprendre et lui souhaitais bonne nuit.

Le lendemain, John n'était pas là mais il m'avait livré des fleurs accompagnées d'un mot me remerciant pour avoir pris soin de lui. Je souris au souvenir de nos baisers et de nos flirts. Je me mordis la lèvre et répondis machinalement au téléphone lorsque celui-ci sonna.

- Bonjour Bella. As-tu reçu mes fleurs ?

- Bonjour John. Oui elles sont magnifiques merci. Comment vas-tu aujourd'hui ?

- Beaucoup mieux, merci encore.

- De rien. J'ai apprécié jouer les infirmières pour toi.

- Tu as été parfaite. Hilda boude aujourd'hui. Elle est jalouse tu as fait en quelques heures ce qu'elle n'avait pas réussi en une journée !

Je ris à sa remarque.

- J'aimerais beaucoup recevoir une autre dose de ce traitement...

Quel charmeur ! Sa voix me rendait fébrile et je n'avais qu'une envie : succomber.

- Hé bien peut-être que l'on pourrait se retrouver pour dîner et voir si tu es disposé à prendre un nouveau traitement...

- Hum et que proposes-tu ?

- Toi et moi au club pour dîner, flirter et...

- ...Jouer, termina-t-il pour moi, reprenant les mots de JJ.

- Je n'ai pas envie de jouer avec toi John. Ne joue pas avec moi non plus.

- Je t'ai choisie Bella, je ne me joue pas de toi. Je veux jouer avec toi. T'offrir du plaisir à n'en plus finir, te combler comme doit l'être une femme comme toi.

- Une femme comme moi ?

- Une femme magnifique, intelligente, déterminée et sensuelle.

- Je ne suis pas certaine de bien correspondre au portrait que tu dresses.

- Tu ne te vois pas comme je te vois bellissima Bella.

- Vile flatteur !

- Non juste réaliste. Je te propose de venir te chercher chez toi à 19h jeudi.

- C'est parfait !

- Je te fais livrer une tenue.

- Merci.

- À très vite ma Bella.

Cela faisait deux jours, que je trépignais d'impatience. Julia était venue m'aider à me préparer.

- Il ne s'est pas fichu de toi cette robe est sublime.

Je portais une robe avec un bustier pigeonnant et une jupe fendue qui, à certains pas, dévoilait un porte-jarretelle noir ainsi que le haut de mes bas satinés. John avait aussi prévu les chaussures : de magnifiques stilettos. Bien que le talon soit un peu haut, elles étaient très confortables. Bien caché sous mes vêtements, j'avais remis le plug. Je ne savais pas si j'explorerai la sodomie mais je voyais cette nuit comme l'aboutissement de mes derniers fantasmes. JJ savait que j'allais au club, peut-être l'y verrais-je. Plus cela allait plus je me rendais compte que mes attentes envers lui avaient diminuées. Pourtant, il était celui qui avait dévoilé la femme en moi mais toutes mes pensées allaient vers John dorénavant.

À l'heure indiquée on sonna à ma porte. Le chauffeur de John m'invitait à le suivre. A peine eut-il ouvert la porte de l'immeuble que je vis John à la fenêtre de sa voiture qui me regardait avec admiration. Je me sentais flattée. Il me rendait belle rien qu'en posant ses yeux sur moi. Le chauffeur me guida pour entrer dans la voiture. Sans attendre, je volais un baiser à John. Il ferma les yeux, semblant savourer l'instant.

- Tu es splendide Bella.

Je gloussais un peu et lui rendis son compliment.

- J'ai hâte que tu découvres ce qu'il y a en dessous.

Ses yeux jusque-là tendres prirent une teinte fauve, sa mâchoire se carra et il inspira profondément. Il fit glisser ses mains sur mes épaules et chuchota :

- Je prends déjà sur moi pour ne pas te ramener chez moi et te déguster. J'ai terriblement envie de toi.

Il prit alors ma main et la déposa sur son sexe déjà dur et gonflé. Il reprit :

- L'attente ne rendra que meilleur le moment où je m'enfoncerai en toi et quand je te ferai crier de plaisir. Respire bellissima.

Je ne m'étais pas rendue compte que je retenais mon souffle. Il sourit et m'embrassa légèrement. La voiture partit et moins d'un quart d'heure plus tard, le chauffeur m'ouvrit la porte et John retrouva son fauteuil.

Le chauffeur fit rouler son patron jusqu'à l'intérieur d'un bâtiment de type haussmannien qui ne payait pas de mine. Une jeune femme vêtue uniquement d'un tailleur noir assez court et d'une paire de chaussures rouges nous salua et nous guida à notre table dans une alcôve.

- Je vous souhaite une bonne soirée JJ.