Chapitre 18
Je me laissai mener dans cette cage à la vue de tous. Seul le haut de mon corps était encore masqué, mon sexe était nu. J'avançais guidée par la main de John alias JJ. Étrangement cela m'avait soulagé d'un poids. Les deux hommes qui me faisaient vibrer ne faisaient qu'un. John embrassa ma paume de main et me souffla :
- Laisse-toi guider par tes sens et par le plaisir Bellissima Bella. Tu ne crains rien et tu peux tout arrêter si tu le souhaites.
J'hochais la tête ayant compris et entrai volontairement dans l'espace réduit de la cage à oiseau géante. La musique changea et je me laissai porter par le son des percussions et des basses. Je me voulais féline. J'aguichais John qui s'était installé non loin. Il ne me quittait pas du regard. La foule intriguée au début me regarda, je ne prêtais pas vraiment attention aux regards concupiscents, je me laissais porter comme me l'avait suggéré mon amant. Une femme superbe au corps parfait, des jambes interminables et je le devinais aisément sous sa robe quasi transparente aux courbes tentatrices, s'approcha. Elle ne me quittait pas du regard. Quand elle fut proche de moi, elle tendit une main à travers le barreau et effleura mon sein gauche. Je jetais un coup d'œil à John. Il affichait un sourire discret et appréciateur. Il hocha imperceptiblement la tête répondant à ma question muette. Alors je m'approchai de la jeune femme. Elle fit glisser ses doigts le long de ma joue, remonta jusqu'à ma nuque ce qui rependit des frissons jusqu'au bas de ma colonne. Elle agrippa ensuite mon cou pour me rapprocher d'elle. J'étais subjuguée par ses yeux d'ambre. Elle incarnait à la perfection la tentatrice, la succube promettant luxure et plaisir. Mon regard descendit sur sa bouche sensuelle. Je n'étais en général pas attirée par les femmes. J'avais couché avec la styliste et Stella il y avait peu, mais c'était plus pour l'expérience que par attirance. Mon regard oscilla alors entre ses yeux et ses lèvres. J'avais terriblement envie de poser mes lèvres sur les siennes.
- Viens ! Me souffla-t-elle.
J'obéis sur le champ, ravie de cet ordre qui répondait à mon désir. Son baiser fut léger tout d'abord puis il se fit plus sensuel, plus pressant. Je me délectais de ses lèvres expertes qui maîtrisaient sans conteste l'art du baiser langoureux et sulfureux. Je fermais alors les yeux me laissant porter par les sensations délicieuses qui ondulaient dans mon ventre. Je tentais de répondre à cet assaut mais elle y mit rapidement fin en me repoussant, une main sur ma gorge.
- Laisse-moi faire mon canari, je vais te faire chanter.
Elle fit glisser ses doigts sur mes seins, elle les sortit de leur balconnet et les pinça. Je feulais entre plaisir et douleur.
- Tes seins me plaisent vraiment beaucoup, approche que je les goûte.
Elle posa ses lèvres sur mon téton, fit glisser sa langue et ses dents sur la pointe durcie par l'excitation. Je me tenais aux barreaux de peur de tomber sous le coup de l'émotion. Je ne vis pas tout de suite les deux hommes qui s'étaient approchés. Ils nous dévoraient du regard. L'un plus audacieux que l'autre caressa la croupe de ma partenaire. Elle gémit contre mon sein faisant vibrer ma poitrine. Une main passa la barrière et vint de poser sur ma taille. Les doigts formaient des arabesques sur mes hanches, remontant sur mes flancs avant de descendre de nouveau vers mes fesses. Les caresses n'étaient pas violentes ni vicieuses, juste douces. Elles attisaient mon excitation et mon plaisir. Je regardai par-dessus l'épaule de la jeune femme et découvrit un homme un peu plus vieux que moi, au regard doux. Il semblait captivé par ce qui se déroulait sous ses yeux. Il ne portait qu'un caleçon blanc qui ne dissimulait rien de son excitation. La belle qui s'occupait de ma poitrine se rendit compte que j'étais moins concentrée sur elle. Elle sourit et fit signe à l'homme d'approcher. Elle lui baissa son boxer et prit ma main et la posa sur le sexe dressé. Il était épilé de près et sa queue palpita sous mes doigts. Il poussa un gémissement satisfait lorsque je fis quelques va-et-vient autour de sa hampe. La femme revint vers moi et se mit à genou. Elle passa ses bras par les barreaux et me colla contre ceux-ci. Le froid du métal contrastait avec la chaleur des caresses qui m'étaient prodiguées. Elle posa sa bouche sur mon ventre, joua autour de mon nombril, ses mains pelotaient mes fesses, d'autres mains s'ajoutèrent sur mes seins, mes épaules et finalement je fermais les yeux, me laissant bercer par la musique et les attouchements sur chaque parcelle de mon corps. La douceur côtoyait la rudesse lorsque l'on pinçait mes tétons ou que l'on appuyait un peu fortement sur mon clitoris.
Le plaisir monta encore et encore. Alors que je sentais l'orgasme monter, j'ouvris les yeux et plongeai dans le regard de John. Il était lui aussi au bord du gouffre, il ne se touchait pas pourtant, j'étais sûre qu'il allait jouir lui aussi. La femme agita plus profondément ses deux doigts en moi. Je copiais le rythme sur le mouvement de ma main sur la bite de l'homme qui me caressait. Lui aussi semblait au bord du précipice.
Et soudain, ce fut l'explosion. Mon corps se disloqua, mon sexe se contracta autour des doigts de ma partenaire. Je sentis du sperme éclabousser mes doigts. On me tint plus fermement pour que je ne tombe pas. Le souffle coupé je jouis en même temps que John, communiant par le regard, partageant ce moment intense à travers nos prunelles plongées les unes dans les autres. On me cajola encore un peu. La jeune femme m'embrasse et me complimenta. Épuisée je fis signe à John de venir me chercher. Déjà il m'attendait et me tendit ses bras. Je m'y jetais. Il me câlina. Je finis par m'assoupir, doucement bercée par sa voix cajoleuse.
Je me réveillai dans un nouveau lieu. Une chambre semblait-il. Le lit était immense, nous pouvions y dormir à cinq ou six sans se sentir serré. Il n'y avait aucune trace de mon amant si ce n'est un morceau de papier m'invitant à suivre les flèches lumineuses pour le trouver. Avant de partir en exploration, je profitai du cabinet de toilette pour me rafraîchir. Je revêtis également un peignoir en soie ne sachant pas où j'allais me retrouver. Cependant le tissu était si fin qu'il en était presque transparent et le vêtement était si court qu'il couvrait à peine mes fesses. Finalement, il ne laissait que peu de place à l'imagination.
Je ne savais pas quelle heure il pouvait être mais je me laissais porter par l'instant présent. Jusque-là je m'étais sentie en sécurité et je ne voyais pas en quoi profiter du plaisir qui m'était offert serait un problème. Comme me l'avait si bien dit John, j'étais maîtresse de mon corps et de ses plaisirs. J'avais hâte de profiter de son corps à lui aussi. J'avais pu sentir son sexe parfois et je ne doutais pas qu'il saurait s'en servir pour m'amener au paradis.
Je suivis donc ses instructions et suivais les flèches phosphorescentes au sol. Elles me menèrent dans un long couloir capitonné en tissu de velours rouge rehaussé de doré. Au bout du couloir, une porte automatique s'ouvrit me laissant découvrir un nouvel endroit, plus humide et chaud encore que la salle de danse. Je cherchais John du regard. Très vite je le repérai au fond de la salle, face à la porte, son regard dans le mien. Il me sourit et du bout du doigt me fit signe d'approcher. Je traversai alors la pièce slalomant entre les corps nus d'amants en tout genre. John se trouvait dans un jacuzzi immense, entouré d'hommes et de femmes occupés à se donner du plaisir. Il était comme un dieu de la luxure trônant au milieu de ses sujets.
De toutes ces beautés et de ces promesses de plaisir qui l'entouraient, j'étais celle qu'il avait choisie. Un sentiment puissant se développa en mon sein. J'étais désirée comme jamais on ne m'avait désirée. Il me voulait reine dans son royaume de voluptés.
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