Chapitre 30
- Tu n'es plus mon obsession...
J'étais suspendue à ses lèvres. Mon cœur battait fort à entendre ses aveux. J'avais de moins en moins l'impression d'avoir été manipulée, forcée à faire des choses que je n'aurais pas faites si je n'avais pas rencontré John. Je le trouvais touchant, dévoilant son mal être et son manque d'assurance, ce que j'avais parfois aperçu, surtout lorsque la situation lui échappait.
- Tu es devenue mon essentiel. Je ne conçois plus ma vie sans toi. Je t'ai dans la peau Bella.
Ses yeux brillaient d'émotion. Les miens devaient refléter la même chose. J'étais profondément touchée par ses mots. Je ne savais quoi faire. Pouvait-on rester insensible à ces mots sincères venant du plus profond de son cœur ? Je le fixai sans prononcer un seul mot.
- Tu ne dis rien ? C'est trop tard c'est ça ? Pourtant j'ai cru...
D'un geste je l'interrompis. Il devint blême. J'imaginais sans mal ce qui se passait dans sa tête. Je me levai et décalai son fauteuil pour pouvoir le toucher. Il releva la tête, ne comprenant pas ce qu'il se passait.
- Tu me fais une place ?
Je lui ôtai sa serviette souleva l'un de ses bras et m'installai sur ses genoux. Je lui pris le visage à deux mains et plongeai mes yeux dans les siens. Je savourais la chaleur de son corps, je pouvais lire dans ses yeux tant d'émotions : la tristesse, le doute, l'envie, le désir et l'espoir.
- Oh John ! Je t'aime aussi.
Comme s'il attendait ce signal il se jeta sur mes lèvres. Le premier baiser fut sauvage et exigeant rempli de tous ses doutes et toutes ses peurs. Puis, il déposa de légers baisers sur mes lèvres, picorant ma bouche, poursuivant ensuite son chemin sur ma mâchoire, remontant sous mon oreille, suçotant cette zone si sensible qui me faisait frissonner.
- Mon amour, il faudra que l'on parle, mais là j'ai besoin de m'enfouir en toi, de m'unir à toi physiquement pour rassurer mon cœur car tu m'as terriblement manqué. Tu veux bien passer la nuit avec moi ?
S'il avait été encore JJ, l'homme audacieux qui manipulait mon corps et mon esprit, il ne m'aurait pas posé cette question. Il aurait vérifié entre mes jambes si je lui faisais de l'effet et m'aurait mise au défi de refuser le soulagement et le plaisir qu'il souhaitait m'offrir. Mais ce n'était plus JJ, mais bien John qui se trouvait là, l'homme qui venait de m'avouer ses fragilités. Qui étais-je pour refuser un homme qui venait de se mettre à nu pour moi, qui m'aimait comme on ne m'avait jamais aimé, mais surtout un homme qui avait marqué mon corps et mon âme ? S'il m'avait dans la peau, lui avait pris possession de mon cœur. Je n'eus pas à parler : un sourire, un baiser, une caresse et nous quittâmes le restaurant, pour une petite maison non loin du bourg. De plain-pied, elle permettait à John d'être autonome. Sans attendre, il me guida dans sa chambre :
- Il n'y a que nous bellissima Bella. Ce soir pour la première fois, nous allons devoir travailler ensemble pour notre plaisir. Es-tu prête à aimer et à vivre avec un homme n'ayant plus ses jambes ?
Je voyais bien qu'il était mal à l'aise de ne pas maîtriser la situation. Enfin il me faisait confiance et s'ouvrait à moi. Il n'avait pas encore compris que je le prenais comme il était, avec sa maladie, avec son fauteuil. Je me doutais bien qu'il y aurait un peu de logistique pour nos parties de jambes en l'air, mais lire dans ses yeux tout l'amour qu'il avait pour moi, valait bien quelques appointements. Sans parler, langoureusement, je me dévêtis. Ma robe tomba en corolle à mes pieds dévoilant un ensemble en dentelle blanche. Je l'entendis jurer lorsqu'il me vit en sous-vêtements. Je souris malicieusement contente de l'effet produit sur lui. Je m'avançai chaloupant les hanches.
- Tu me rends fou ma déesse.
Je me rassis sur ses cuisses et entrepris de lui ôter sa veste et sa chemise. Je retrouvais avec plaisir sa musculature fine, ses biceps bien dessinés et ses abdominaux légèrement marqués. Je l'embrassais alors laissant mes mains parcourir son corps si appétissant. J'aimais entendre ses gémissements, ses grondements rauques de frustration lorsque je ne le laissais pas prendre le dessus de la situation.
- Stop Bella, j'en veux plus. Aide-moi à monter sur le lit.
Il me montra les bons gestes pour le déplacer. Appuyé sur la tête de lit, je lui ôtai son pantalon. Je voulus jouer encore et remontais sur le lit, face à lui. Comme une lionne affamée. Je fis glisser mon corps contre le sien jusqu'à me retrouver à califourchon. Sa queue dressée dans son boxer appuyait sur mon sexe déjà trempé. Je pressais ma poitrine toujours couverte de dentelle contre son torse chaud. Nos bouches se retrouvèrent et nos langues dansèrent un ballet hautement érotique. Je me cambrais davantage, voulant me fondre contre sa peau. Ses mains caressèrent mes épaules et descendirent dans mon dos, m'arrachant un frisson d'excitation. En un rien de temps mon soutien-gorge disparut, remplacé par les paumes de mon amant qui caressait et malmenait délicieusement mes deux orbes.
- Ils sont si doux, qu'est-ce qu'ils m'ont manqué !
Il quitta ma bouche pour descendre sucer mes tétons. Je n'avais jamais vu mes aréoles si dures. Excitée, mon bassin ondulait sur sa bite dure, tandis qu'il s'occupait de mes seins. Il me faisait perdre la tête. Chacun de ses coups de langue se répercutait dans mon clitoris qui durcissait encore. Il poursuivit son traitement jusqu'à ce que je perde totalement la tête, jouissant alors qu'il ne m'avait pas encore touché entre les jambes.
- Tu es si réceptive à mes caresses, je pourrais jouir rien qu'en te regardant prendre ton pied.
- A ton tour !
Sans lui laisser le temps de réfléchir je quittai ses bras et me calai entre ses jambes. Je libérai alors son sexe qui déjà laissait échapper un peu de liquide, en lui ôtant son sous-vêtement. Je posai mes lèvres sur son gland et il jura. Je le suçais lentement d'abord, mes seins frottant ses cuisses, il retint mes cheveux afin de regarder son membre coulisser entre mes lèvres.
- C'est si bon chérie, ta bouche est si chaude.
Il bascula la tête en arrière lorsque cela fut trop intense. Je prenais plaisir à le sucer, lui qui aimait tout contrôler, je le mettais à genoux au supplice de mon bon plaisir. Il perdit peu à peu pied, ses doigts guidaient ma tête, allant de plus en plus profondément. Dans un grognement, il éjacula sur ma langue. Ses jets chauds remplissaient ma gorge et sans trouver de dégoût j'avalais sa semence. Il releva ma tête et plaqua ses lèvres sur les miennes. Essoufflé, il dit :
- Mon amour c'était la meilleure pipe de ma vie. Tu me rends dingue, je t'aime Bella.
Il m'embrassa de nouveau, encore et encore. Sans que je ne me rende compte, l'excitation reprit possession de nos corps. Je sentis durcir sa queue. Je le regardais mutine. Il haussa plusieurs fois les sourcils avec un sourire jusqu'aux oreilles.
- Tu vois l'effet que tu me fais ? Prête pour un deuxième round ?
Cette fois, ses doigts descendirent sous la dentelle déjà trempée entre mes cuisses. Il me caressa, fit entrer un doigt, puis deux. Ses va-et-vient me tirèrent des gémissements. Il était doué le bougre, il jouait de mon corps comme d'autres de la guitare.
- Tu es trempée chérie, dis-moi ce que tu veux.
Il pinça l'un de mes tétons au même moment, m'amenant encore plus près des étoiles.
- C'est toi, c'est toi que je veux.
Sans attendre, il déchira ma culotte et me soulevant de ses bras, il m'empala sur son sexe. Il me remplissait si bien, je sentais sa bite palpiter entre mes chairs.
- Bella, je pourrais jouir rien que de sentir ton sexe se serrer autour de moi. Bon sang ! Qu'est-ce que c'est bon !
En appui sur ses épaules, j'ondulais sur lui, on s'embrassait, se caressait sans jamais se quitter des yeux. Ce moment fut intense. Nous étions comme connectés. Dans cette danse lascive et sensuelle de nos deux corps, nous unissions aussi nos âmes. Alors que le plaisir approchait de son acmé, il déclara :
- Je t'appartiens mon amour.
- Je suis toute à toi, John !
Les yeux embués de plaisir, ces mots achevèrent de nous envoyer dans les étoiles. L'orgasme fut intense et éblouissant.
L'instant d'après, sans parler, juste en se regardant, se caressant, nous nous installâmes dans les draps. Je me blottis tout contre lui, l'oreille près de son cœur qui me chantait la plus belle des berceuses. Alors que je sentais le sommeil m'emporter, je lui déclarai encore une fois mon amour et ce fut sur ses mots que je m'endormis :
- Moi aussi je t'aime bellissima Bella.
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