Chapitre 32

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De délicieuses caresses me réveillèrent. La main de John dessinait des circonvolutions sur mon épiderme. Je soupirais :

— J'aime tes mains...

— Bonjour ma bellissima Bella. Moi c'est toi que j'aime.

Je souris niaisement à sa déclaration et me redressai pour l'embrasser. Il avait fallu que j'attende jusqu'à mes vingt-huit ans pour connaître le bonheur dans les bras d'un homme. Il correspondait en tous points à ce que j'avais toujours désiré. Je ne l'aurais jamais imaginé, ni même cru. Je me laissais porter par le plaisir et la volupté que m'offrait John. Je pris comme à chaque fois un plaisir intense à le sentir au fond de moi. Quand on eut tous deux atteint le paradis, je le gardai encore en moi, me blottissant dans ses bras.

— Je crois que je n'ai jamais pris autant mon pied. Je n'arrive pas à me rassasier de toi.

Pour corroborer ses dires, sa queue se durcit de nouveau. J'ondulais paresseusement, frottant son membre contre mes parois rendues sensibles. Il attrapa mes seins, les malaxa fermement, mêlant plaisir et légères douleurs. Il tira sur les pointes, les rendant plus dures si cela se pouvait. Je me redressais quand mon excitation se fit plus pressante. De ses mains, il me fit aller et venir sur son sexe dur et gonflé. Il ralentit le mouvement et me demanda de me retourner :

- Je veux mater ton beau cul s'agiter sur ma bite.

J'aimais ses mots crus et m'exécutais pour notre plaisir mutuel. Je m'empalai de nouveau et laissai échapper un gémissement de contentement. L'angle différent faisait s'appuyer délicieusement sa verge contre mes parois. Je montais et descendais de façon plus abrupte pour le sentir profondément. Je sentis ses doigts se crisper sur mes hanches. Il gémissait plus fortement, ses râles augmentaient mon excitation. Il glissa ensuite un doigt entre mes fesses, caressant mon anus, jouant avec l'entrée. J'aimais sentir ses doigts dans mon cul, il m'avait converti à la sodomie. Je crois que la douce décadence de cette pratique contribuait au plaisir que j'y prenais. Sans peine, il inséra un doigt. Il profitait de mes montées et descentes sur son sexe pour pénétrer un puis deux doigts dans ma rosette. N'y tenant plus je jouis bruyamment. Il me laissa quelques minutes pour reprendre mes esprits, ses doigts étirant toujours mon derrière, sa queue énorme en moi.

Sans qu'il n'ait besoin de le dire, je retirais son sexe du mien, pour l'enfoncer doucement dans mon cul. Il y avait d'abord un tiraillement qui s'accentuait si je me crispais. Pour m'aider, John joua avec mon clitoris gonflé et sensible de toutes les attentions qu'il avait déjà reçu. Déjà je me sentais perdre de nouveau la tête. Quand il fut enfoncé jusqu'à la garde, j'ondulais, ne le ressortant que peu.

- Tu es si serrée chérie, bon sang qu'est-ce que tu es bonne !

Après quelques minutes de ce traitement, il agrippa mes hanches et me fit aller-et-venir plus intensément. Il grossit encore et jouit en remplissant mon cul de son jus crémeux. Je jouis peu après lorsqu'il pinça mon clitoris. Il connaissait mon corps comme un musicien son instrument.

Après un câlin post-coïtal et une bonne douche à deux, nous prîmes un copieux petit déjeuner. Stella nous fit la surprise de passer nous voir.

— J'ai appris que vous étiez enfin rentrés ! J'ai cru que vous alliez rester là-bas.

Aucun de nous ne répondit. Nous y avions songé. A la place, j'offris un sourire à la belle DRH. Elle s'approcha de moi et me vola un baiser. Surprise je ne réagis pas aussitôt. Quand elle voulut recommencer John grogna et moi-même je détournai la tête.

— Stella, c'est ma femme. Tu sais bien que je ne suis pas prêteur !

La jeune femme rit.

— Pourtant, j'ai eu le privilège de l'embrasser avant toi.

— Je ne partage pas ou plus si tu préfères. Elle est mienne et je ne conçois pas notre couple autrement qu'exclusif.

Un sourire malicieux sur les lèvres, elle me regarda et me scruta à mon tour.

— Tu es d'accord avec cet homme de Cro-Magnon ?

— Oui désolée. Dis-je en fronçant le nez, contrite.

Elle soupira :

— Bon et bien, je vais devoir me faire une raison... Je vais devoir faire une croix sur tes beaux seins et ta bouche sensuelle...

— Arrête de la draguer ! la réprimanda John alors qu'il s'était approché et m'avait assise sur ses genoux.

Je ris à cette situation inédite. Les deux amis se disputaient mes faveurs. Certes j'avais déjà choisi mais je fus tout de même flattée.

Peu après le départ de notre amie, John me demanda :

— Es-tu prête à rencontrer ta nièce aujourd'hui ?

— Je crois que mon frère le prendrait mal si je n'allais pas les voir alors que nous sommes rentrés.

Il acquiesça et me proposa de les prévenir de notre venue.

Il n'y avait pas à dire la petite Lila était magnifique. Les traits fins, elle paraissait vraiment éveillée pour un si petit bébé. Diego la déposa dans mes bras sans jamais la quitter des yeux. Je fus subjuguée par la douceur et cette odeur si agréables.

— Vous avez bien travaillé, il n'y a pas à dire. Même si Diego je suis heureuse de te dire qu'elle a pris toute la beauté de ... sa mère !

Nous rîmes à ma blague. Diego rit un peu jaune quand même. Il bougonna :

— Déjà que mon beau-père ne trouve pas qu'elle me ressemble !

Je le rassurai comme je pus.

— Ton beau-père n'est pas partial. Si l'on regarde bien, elle a ton menton et puis ton nez aussi. Et dans quelques semaines, vous découvrirez peut-être qu'elle a aussi la couleur de tes yeux !

— C'est que je n'arrête pas de lui répéter, reprit ma belle-sœur.

Nous ne parlâmes pas de ma fuite, on fit comme si cela n'était jamais arrivé. Pourtant, Diego mit les pieds dans le plat :

— Tu retournes bosser au bureau ?

— Hum... je... non, enfin...

Je ne savais comment formuler. John vint alors à ma rescousse :

— Bella voulait changer de travail déjà avant qu'elle ne parte, elle a envie d'autre chose. Les fleurs lui ont bien plu.

Je le remerciai du regard. C'était pourtant simple, mais je craignais la réaction de mon frère. Il n'eut pas l'occasion de parler que sa femme intervint :

— Voilà une chouette idée. Diego me disait combien tu aimais ça petite. Si c'est ce qui te plaît tu as raison de changer.

Un poids tomba de mes épaules. Je me détendis et un sourire fleurit sur mes lèvres. Je hochai la tête pour confirmer l'idée. On ne revint plus là-dessus ensuite. Nous fîmes plusieurs photos et voyant la mère et la petite fatiguées, John et moi ne nous éternisâmes pas.

Plus tard dans la voiture, John me tint la main et caressait de son pousse la peau de mon poignet. Curieuse de ne pas l'entendre, je jetais un œil vers lui. Il semblait perdu dans ses pensées.

— Ça va chéri ?

— Hum oui, je repensais au moment où tu as pris Lila dans tes bras.

Je l'invitai à poursuivre sa confidence du regard.

— Tu étais magnifique et pendant un instant ce n'est pas Lila mais notre enfant que j'ai vu dans tes bras.

Mon cœur rata un battement. Je mentirai en disant que je n'avais pas songé à la même chose. Je souris et il reprit :

— Je me disais que ... enfin dès que tu seras prête, j'aimerais bien que ...

Il ne put finir sa phrase que la sonnerie de mon téléphone coupa l'instant solennel. Je vérifiai l'appelant et fut surprise de voir le nom de Miguel apparaître. Prise d'une crainte soudaine, je décrochai :

— Bella !

Sa voix semblait affolée et je ressentais l'urgence de la situation.

— Oui Miguel. Que se passe-t-il ?

— C'est Judith. Elle est tombée, les pompiers l'ont emmenée à l'hôpital. Je ...

Sans attendre je le coupais :

— Je pars tout de suite, j'arrive.

John m'interrogea du regard, déjà les larmes coulaient sur mes joues. Alarmé, il s'exclama :

— Qu'y a-t-il ?

Dans un sanglot, je lui contais ce que Miguel m'avait dit. Il me serra dans ses bras et s'adressa à son chauffeur :

— On récupère nos affaires à la maison puis vous nous déposerez à l'aéroport.

Il appela ensuite un certain Franck, pour lui dire de préparer le jet. Je compris que nous ferions le trajet en avion privé pour arriver au plus vite. Je serrais John contre moi, reconnaissante de son soutien et de sa compréhension. Quatre heures plus tard, j'étais de retour auprès de Judith alors que nous nous étions quittés moins de quarante-huit heures auparavant.

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