49. La gamine à l'assaut

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Ysée


Je n’en reviens pas du culot de cet homme ! Non seulement, il se permet de venir me surprendre alors que je me lave mais en plus, il a l’effronterie de venir me mater sans aucune retenue ou aucune honte. Un vrai dépravé, cet homme. Et le regard bête qu’il arbore, sa bouche ouverte et sa langue qui sortirait presque d’étonnement ne font rien pour me calmer.

— Et tu comptes me mater encore longtemps ou je peux finir mes ablutions ?

— Oh sans doute moins longtemps que Florent, ça c’est clair ! Non mais t’as cru qu’on était au Spa ou quoi ? T’aurais fait quoi s’il avait fallu partir en urgence ? Une petite balade nudiste ?

Florent me matait ? Non mais, j’hallucine, là. Ces mecs ne pensent donc qu’à ça ? Une paire de seins, des jolies fesses et ces messieurs oublient tout respect ? C’est du grand n’importe quoi !

— Et pourquoi pas, une balade nudiste ? lui demandé-je. Vu que ça a l’air de vous plaire de me mater, il n’y a que moi que ça aurait dérangée, non ?

— Comme si ça te dérangeait, ricane-t-il. Tu te balades en nuisette aussi souvent que possible devant nous et tu te plais à nous provoquer. Ça fait des semaines qu’on vit comme des prêtres, Ysée, tu t’attendais à quoi ? Surtout qu’il a dû te suivre pour s’assurer que tu étais en sécurité, à la base ! Sors de là et habille-toi, on doit se dépêcher de partir.

— T’en as pas marre de jouer au petit chef ? l’attaqué-je. Tu aimes ça, donner des ordres, hein ? Et tu aimes quand tout le monde fait ce que tu dis. Attends, je vais t’obéir, Ô Grand Manitou.

Sans plus de pudeur, je finis de me retourner vers lui, le défie du regard et sors de l’eau, complètement nue, sous ses yeux qui s’écarquillent à mon approche.

— Eh bien quoi ? Ce n’est pas ce que tu désirais ? Tu voulais que je sorte, eh bien, je sors. Ça a l’air de te surprendre que je fasse ce que tu me demandes, dis-je, mutine.

L’air frais de ce début de journée me fait frissonner légèrement. Je sens les pointes de mes tétons se dresser et je ne sais pas si c’est à cause du petit souffle d’air ou si c’est parce qu’il me dévore littéralement du regard. On dirait qu’il n’a jamais vu une femme nue et il ne me quitte pas des yeux.

— Nom de Dieu, Ysée… Tu veux me tuer ou quoi ? souffle-t-il en récupérant mes vêtements au sol avant d’approcher. Habille-toi, je t’en prie, et arrête la crise d’ado, on a déjà deux enfants à protéger, j’ai besoin de la Ysée de cette nuit, pas de celle qui me donne des envies de… De plein de choses, dont le meurtre.

J’adore lui faire perdre ses moyens comme ça et me rapproche de lui, comme si j’allais récupérer ses habits mais, au dernier moment, je me saisis de son pistolet et je fais mine de viser sur le côté.

— Je sais bien que tu n’en as rien à faire de me voir nue, ne fais donc pas semblant d’être choqué. Par contre, si je me souviens bien, avec une arme à la main, je suis irrésistible, non ? Papa va se fâcher contre son ado rebelle et armée ?

Je fais mine de me concentrer sur une cible imaginaire, me mordille la lèvre inférieure, et crie un petit “Pan” qui a le mérite de le faire sursauter et de me faire éclater de rire.

— Ne joue pas à ça, Ysée, gronde-t-il en attrapant mon poignet pour m’attirer contre lui durement. Ne joue pas, tout court, d’ailleurs, c’est une mauvaise idée.

— Mais qui t’a dit que je jouais, Snow ? Qui t’a dit que je ne faisais pas attention et que tu as le droit de me parler comme à une gamine ? J’ai passé l’âge de laisser un homme me commander. Moi, on me cherche, on me trouve. Alors, si j’ai envie de me baigner le matin, au réveil, je le fais et personne ne m’en empêchera jamais !

Je m’emporte et lui crie dessus alors qu’il est à quelques centimètres seulement de moi. J’essaie de dégager mon poignet mais il me maintient fermement et je ne parviens pas à me libérer.

— Putain, Ysée, t’es vraiment insupportable, t’en as conscience ? Tu veux que je te traite en adulte et tu agis comme une gamine capricieuse ! vocifère-t-il, le regard noir. Oui, je donne des ordres, que j’aime ou pas le faire, pas le choix ! Dans cette foutue grange, y a deux gamines dont les têtes sont mises à prix ! Excuse-moi de vouloir les protéger ! Et de vouloir te protéger toi aussi par la même occasion ! Tu sais ce que c’est d’avoir la vie de personnes entre tes mains ? Ou d’avoir leur sang sur la conscience ? Merde !

J’ai l’impression qu’il est furieux contre moi. Il me fait lâcher l’arme que je tenais toujours dans la main et qui tombe sur le sable à nos pieds et, me prenant vraiment pour une enfant puérile, il commence à essayer de m’enfiler mon top. Je n’en reviens pas qu’il ose me traiter comme ça. Je vais lui montrer, moi, si je suis une gamine insupportable et capricieuse ! Je passe une main derrière sa nuque et lui roule une galoche qui va lui faire comprendre tout ce qu’il manque à me dénigrer comme ça.

Sa résistance ne dure que quelques secondes et j’ai l’impression que le contact de mes lèvres sur les siennes est le coup de dynamite qui fait sauter toutes ses résistances. Il n’y a plus de prêtre ou de papa râleur, là. Juste un homme qui cède à l’envie de m’embrasser avec une folle passion. J’ai le plaisir de sentir une de ses grandes mains se poser sur mes fesses nues et me coller contre lui. Les doigts de son autre main se sont emparés de mon sein gauche et le pétrissent avec une folle impatience. Nos langues jouent à se retrouver et à se provoquer et je suis prise d’une folle envie de le sentir en moi. Fini de jouer, je ne suis plus que désir et folie. Et puis, peu importe, non ? Ce soir, on sera peut-être prisonniers… Ou même morts. Autant le faire comblée et satisfaite !

Fébrile, je relâche son cou et m’éloigne un peu alors qu’il émet un grognement de frustration qui me liquéfie encore plus que je ne le suis déjà. Mais ce sentiment est de courte durée car je m’attaque à son pantalon dont je défais les boutons avec empressement. J’ai la satisfaction de découvrir l’ampleur de son désir et m’en saisis à pleine main. Depuis tout ce temps, c’est tellement bon de sentir une virilité aussi dure et imposante entre mes doigts. J’ai juste une envie, là, le sentir me prendre sauvagement, assouvir mon désir d’être celle qui va le faire craquer et je me mets à me frotter avec passion contre lui. J’adore sentir le bout de son gland caresser mon clitoris et je l’utilise comme le jouet que j’ai abandonné dans ma chambre. C’est tellement plus fort, tellement plus excitant.

Tout à son excitation, il a enfoui sa tête entre mes seins. Sentir ses lèvres sur ma peau nue si sensible, sa barbe qui vient se glisser sur mes seins et mes tétons, tout ça me rend folle et c’est à mon tour de pousser un râle de frustration quand il me repousse alors que j’avais réussi à me positionner de telle sorte à ce qu’il puisse me pénétrer.

— Ne me laisse pas comme ça, sinon je te tue, grogné-je.

— Je serais curieux de voir ça, ricane-t-il en fouillant dans ses poches pour en sortir un préservatif. Faut bien que l’un de nous deux ait la tête sur les épaules, non ?

— Tu te balades tout le temps avec un préservatif sur toi ? demandé-je, réellement surprise mais pas décontenancée.

Je lui arrache presque des mains le paquet que je déchire et je l’enfile sur sa hampe fièrement dressée. Il est vraiment bien pourvu et je deviens folle à le sentir pulser entre mes doigts. Je me redresse ensuite, saute dans ses bras et j’ai la délicieuse sensation de sentir la douceur de ses mains sur mes fesses. Son treillis m’irrite un peu les tétons mais je me rends compte que ça ne fait que renforcer mon excitation. Je m’empale sur lui avec vigueur et commence à onduler immédiatement en retrouvant le plaisir d’unir ma bouche à la sienne. Il me pénètre de toute sa longueur et je me déchaîne sur son sexe en gémissant. Il fait quelques pas et me plaque contre un arbre, ce qui lui permet de trouver un point d’appui qui renforce la puissance de ses coups de reins. C’est fou comme c’est bon de le sentir ainsi céder au plaisir. Il n’est plus maître de rien et c’est moi qui imprime le rythme jusqu’à ce qu’il vienne enfoncer ses dents dans mon épaule pour étouffer le cri de sa jouissance. Entre la douleur de la morsure et la sensation de son sexe qui explose en moi, je suis emportée par un puissant orgasme qui me fait trembler de tout mon corps entre ses bras. J’ai l’impression de voir des étoiles tellement c’est fort. Si après un moment comme ça, il me traite encore de gamine capricieuse, c’est sûr, je le tue à mains nues !

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