Chase eut le droit à quelques examens de routines mais il allait déjà mieux. Ce qu'il n'avait cessé de répéter à ses parents avant de tenter de se suicider. Il n'en pouvait plus de la pression que lui mettait ses parents. N'avait-il pas de bonnes notes ? N'était-il pas dans une université prestigieuse ? Si ! Alors, parfois il décompresse, à sa manière.

 Il sortit de la chambre morose de l'hôpital, habillé d'une veste en cuir, d'un haut blanc, d'un foulard bleu noué à son cou, d'un jean bleu délavé et était chaussé de baskets. Sa mère était à ses côtés, elle sortit de son sac à main une paire de lunettes de soleil qu'elle tendit à son fils. Ils traversèrent les couloirs blancs et faits de bois de l'hôpital. Ils sortirent et ils furent aveuglés par les flashs des appareils photos des journalistes.

 Alors que sa mère fuyait les lumières des projecteurs, Chase, lui, leur souriait et leur adressa un signe de la main. Sa mère soupira et le tira par la manche de sa veste, le forçant à entrer dans la limousine. Sa mère s'assit en face de lui, croisa les jambes et sortit de son sac à main un miroir à partir du quel elle se recoiffait et se remaquillait. Elle ferma le miroir et regarda son fils qui souriait. Ils arrivèrent enfin à leur immeuble.

 On leur ouvrit la porte et Chase se dirigea vers l'ascenseur, sans attendre sa mère qui avait la clé de l'appartement dans lequel ils vivaient, son père, sa mère, son petit frère et lui. Il bloqua la porte de l'ascenseur avec sa main, laissant passer sa mère.

 L'ascenseur les emmena au trentième étage de l'immeuble. Ils sortirent et se dirigèrent vers la porte bleue de leur appartement. Sa mère ouvrit la porte, Chase entra et se dirigea au salon où il vit sa grand-mère maternelle. Elle se dirigea vers lui, sa mère était le portrait de sa propre mère, mais cette dernière avait quelques rides en plus. Sa grand-mère le prit dans ses bras. Il se laissa aller à cette étreinte, fermant les yeux. Il se souvenait que sa grand-mère sentait la rose, il fut donc surpris de sentir, en plus de la rose, une odeur de cigarette et d'alcool. Il se sépara d'elle, lui prit les mains et lui demanda de s'asseoir, elle qui était en pleurs.

 Elle s'assit sur le banc du piano, il s'agenouilla en sol et prit la main de sa grand-mère. Il lui sourit et la rassura en lui répétant dit qu'il allait mieux.

 Il se leva et s'apprêta à sortir quand une belle blonde entra dans l'appartement. Chase ne pût s'empêcher de regarder les yeux de la blonde, ils étaient un parfait et savant mélange entre le bleu, le vert et le gris. Ses lèvres étaient pulpeuses et roses, elles étaient tentatrices. Elle était d'une pâleur vampirique, ses cheveux étaient dorés, pareil à de l'or liquide, raides, lisses et soyeux. Ses traits étaient fins et harmonieux. Elle semblait timide et mal à l'aise. Elle portait un pull fin gris à capuche, à manches longues et coupé court, un jean moulant taille haute noir et était chaussée d'une paire de bottines. Elle portait des créoles en argent en guise de boucles d'oreilles. Sa mère se dirigea vers la jolie blonde aux formes généreuses.

- Chase, je te présente Fedora Dobronravov. Je l'ai engagé en tant que marraine. Une sorte de nounou pour...
- Les drogués ? tenta Chase. Maman, c'est bon ! Ce n'était qu'une fois !
- Je ne veux pas que ça se reproduise !
- Je ne suis plus un enfant ! Je n'ai pas besoin d'une nounou !
- Tu n'as pas le choix !

Chase, furieux de cet affront, sortit de la pièce en claquant la porte.