XV : APOLOGIZE

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 Viktoire se réveilla après que la sonnerie de son téléphone l'ai tiré d'un doux rêve où elle et Victor s'embrassaient. Elle vit que c'était Fedora et répondit aussitôt. La voix de son amie lui semblait différente, elle savait quand Fedora pleurait et là, c'était le cas.

 Viktoire s'habilla d'une doudoune noire, toujours au téléphone avec la blonde. Elle ouvrit la porte et vit qu'une masse, ressemblant à celle de Fedora tomba au sol. Celle-ci avait dû s'être appuyée sur la porte et devait être tombée lorsqu'elle avait ouvert la porte. La blonde s'était endormie, la châtain alluma la lumière, s'agenouilla et prit son téléphone. Elle coupa l'appel et mit la blonde sur le dos. Ayant une faible carrure par rapport à son aînée, Viktoire ne pouvait la pas porter. Viktoire devait réfléchir et vite ! Elle mit son amie sur pied et l'emmena dans sa chambre.

 - Tu es lourde ! C'est le poids de tes connaissances ou celui de ton popotin?! demanda avec amusement la châtain.

 Contrairement à sa chambre où des posters de Charles Xavier et d'Erik Lehnssrr décorent les murs de sa chambre ainsi que des dessins Cherik, puisqu’elle est fan de ce couple, la chambre de Fedora est vierge de toutes décorations de ship Marvel.

 Viktoire déposa son amie sur son lit et tira les couvertures sur la blonde paisiblement endormie. Elle sortit de l'armoire une robe de chambre faite en soie - ou peut-être en satin - et en dentelle qu'elle posa sur un des fauteuils de sa chambre. Viktoire vit un pull blanc de la marque FILA, il avait appartenu à Charles Davis, l'ex petit ami de Fedora ainsi que le pull Puma. La châtain, de son côté, répartit s'endormir.

 Chase se réveilla, la tête lui tournait. Il s'assit sur le canapé et regarda de chaque côté.

 Il n'était pas chez lui, il s'était endormi sur un canapé en cuir. Son chapeau était à moitié écrasé et ses cheveux étaient très ébouriffés. Il prit son chapeau et se leva.

 Il croisa Nathalie qui lui tendit son portable. Il le prit et lui demanda s'il pouvait partir. Elle lui répondit, surprise, qu'il le pouvait et c'est avec un rire dans la voix et un grand sourire sur les lèvres qu'il partit.

 À présent, il devait retrouver Fedora. Mais avant, il devait retrouver ses esprits… Et pour ça, rien ne vaut un bon café ! Il se dirigea donc au café le plus proche de l'appartement de Nathalie.

 Il s'assit à une table en terrasse et commanda un café avec un sucre. Le verre de café est devant lui, pourtant il n'y toucha pas, il était pensif.

 Un homme s'assit en face de lui, il leva le visage, prêt à lui dire de dégager. L'homme en face de lui le prit par son foulard et le ramena vers lui. D’après ses dires, il lui devait de l'argent, à lui mais aussi à son patron. Mais il n'en avait pas sur lui. L'homme le lâcha brutalement. Chase l'informa qu'il ne se droguait plus, c'était son fournisseur. C’est avec les yeux embués, la voix cassée qu’il dut s'expliquer.

 - Je ne ferais qu'augmenter sa peine, sa souffrance... avait-il avoué dans un souffle avant de balancer la table où se trouvait le café brûlant qui se renversa sur le pantalon de l'homme.

 Chase s'enfuit et se dirigea vers Central Park. Essoufflé, il s'assit sur un banc. Il se prit la tête dans les mains, cherchant comment tout ça avait commencé.

 Soudain, il sentit une présence à côté de lui. Il tourna la tête, il reconnut un de ses anciens amis. Il s'agissait de Charles McStan. Charles était un jeune homme aux cheveux d'une couleur chocolatée - parfois ambrée à la lumière du soleil, ses cheveux était toujours bien coiffés. Sa peau aussi blanche qu'une meringue était quelque peu saupoudrée de cannelle. Ses yeux étaient d'un bleu étincelant, ravissant, apaisant, comme l'océan illuminé par les rayons du soleil. Les lèvres du châtain étaient fines et tentatrices. Il était habillé d'un t-shirt noir, d'une veste grise à capuche et d'un jean. Il avait enfilé des mitaines, et s'était chaussé d'une paire de baskets. Il était d'une beauté cruelle, et ce dernier le savait bien, c'est pourquoi il portait toujours des habits qui le mettaient en valeur. Et en plus d'être écossais, Charles était homosexuel.

 - Alors, avec Erik, comment ça se passe ? demanda Chase.

 - Ça se passe bien. Merci de nous avoir permis d'être ensemble, lui et moi.

- Mais c'est normal, répondit-il dans un grand sourire.

 - Quant à toi, tu n'as pas l'air bien. Qu'est ce qui t'arrive ?

- Je... J'ai trahi la confiance d'une de mes amies.

- Dont tu es amoureux, sinon tu ne serais pas dans cet état.

- Exact. J'ai l'impression de redevenir l'ancien Chase, avoua-t-il.

 - Ah non ! L'ancien Chase était un vrai connard qui ne souciait de personne, à part de lui-même. Il se fichait des personnes avec qui il couchait et surtout, il ne savait pas ce que signifiait le mot « amour ».

- Merci Charles. C'est très réconfortant ce que tu dis là, rétorqua-t-il avec sarcasme.

- Mais le Chase que je vois aujourd'hui n'est pas le Chase d'hier. Tu as changé grâce à elle. Moi aussi, je serais dévasté, anéanti si j'avais trahi une fille comme elle.

- Sauf que toi, tu es avec Erik.

- On parle de toi, pourquoi tu mets Erik sur le tapis ?

- C'est plutôt toi qui met Erik sur le tapis, dit Chase avec un sourire malicieux.

 - Chase Thomas Jefferson Jones ! s'écria Charles, gêné, rougissant, comprenant l'allusion de Chase.

 - Charles James Sebastian McStan ! s'écria Chase, hilare.

 - Comment elle s'appelle ? La fille que tu aimes ?

- Fedora. C'est une belle blonde aux yeux magnifiques et magnétiques, dit Chase, en insistant sur le mot « magnétiques » sachant qu'Erik est le sosie de Michael Fassbender.

 - J'espère qu'elle te rend heureux.

- Oui... Elle rend chaque journée un peu plus belle, elle rend la pleine lune plus magique et magnifique. Le soleil est plus radieux avec elle.

- Je vois... Que fais-tu ? demanda Charles en voyant Chase se lever.

 - Je dois la retrouver.

- Mais pourquoi si tu sais pas où elle est ?

- PARCE-QUE JE L'AI PERDU ET QUE JE L'AIME ! s'écria Chase en prenant Charles par les épaules, furieux. Mais elle, je pense qu'elle me déteste...

 - Comment peux-tu vraiment savoir si tu l'as perdu et si elle te déteste avant même de lui avoir parlé ? À ton avis, chez qui elle ira pour parler de toi ? Toi qui l'a visiblement troublée hier soir ?

- Chez son amie, dit-il, éclairé par les paroles du sosie de Charles Xavier.

 Charles sourit et laissa Chase partir. Celui-ci prit un taxi et donna l'adresse de Viktoire.

 Le conducteur s'y rendit et il donna un pourboire au conducteur avant de courir vers l'immeuble. Il fit tout les appartements jusqu'à ce qu'une vielle dame lui dise on se trouve l'appartement de Viktoire. Il prit l'ascenseur et toqua à la porte de Viktoire. Mais il fut surpris de voir que la personne qui avait ouvert la porte était Lucy, enlacée par Noham.

 - Vik' ! On a un invité surprise !

- Qui risque de ne pas plaire à une certaine blonde !

 Le couple le laissèrent passer. Dès qu'il eut sourit à Viktoire, cette dernière lui donna une énorme gifle.

 - Je pense l'avoir mérité celle-là, dit Chase en mettant sa main sur sa joue douloureuse.

 - Oui tu l'a mérite. Entre.

 Viktoire avança, Chase la suivit quand elle lui dit d'un simple geste de rester là où il est. Et là où il se tient, il put voir Fedora. Elle était très attristée. Elle posait sa main droite sur la jambe de Victor et mettre sa main gauche sur celle de Elena, qui s'apprêtèrent à se lever. Elle croisa son regard et se leva.

 Elle resserrait sa queue de cheval ainsi que la ceinture de sa robe de chambre d'un violet sombre. Elle marcha jusqu'à lui et lui demanda ce qu'il faisait là. Il s'apprêta à l'embrasser, un mince sourire aux lèvres, quand elle écarta d'un coup de main celles de Chase qui s'avançaient vers son visage. Il lui dit combien il était désolé et qu'il allait arrêter. Mais Fedora ne voulait pas de ses excuses. Elle lui ordonna de partir de l'appartement de Viktoire et de sa vie. Il sentit que ses muscles se contractèrent, ses yeux s'embrumèrent. Il partit affreusement abattu.

 Les yeux d'un bleu pur de la blonde s'embrumèrent, son cœur se déchira, sa gorge se cassa. Elle pleura, se mit à genoux, se tint le ventre. La souffrance était atroce mais elle était nécessaire. La séparation de leurs deux corps, auparavant l'un contre l'autre, l'un sur l'autre, de leurs deux cœurs battant à l'unisson était plus qu'un simple déchirement. Mais, elle devait rester forte. Elle aimait Chase, plus que tout au monde, elle était même éperdument amoureuse de lui mais il l'a forcé à faire deux choses contre son gré et elle ne veut plus de ça.

 Elle se releva, effaça ses larmes et demanda à Viktoire son téléphone. La châtain hésita et le lui tendit. Fedora appela Mme Jones. Elle lui expliqua qu'elle ne voulait plus être la nounou de Chase. Mme Jones la comprit après que elle lui ai conté la soirée de la veille. Elle lui dit avec beaucoup de raison que c'est humain de faire des erreurs et que jamais elle ne l'aurait viré sous prétexte qu'elle avait bu de l'alcool et qu'elle s'était déhanchée sur le comptoir d'un cabaret.

 Mais Fedora voulait tout de même rompre son contrat. Mme Jones fut d'accord mais elle lui rappela que si elle venait à se rétracter, elle sera là pour l'entendre. Cette dernière eut un mince sourire et raccrocha.

 Elle tourna la tête et vit Lucy et Noham s'embrassaient et se tenir la main. Elena et Max parlaient, et Viktoire parlait avec Victor. Fedora remonta les manches de sa robe de chambre et vit les cicatrices qu'avait laissées sa tentative de suicide. Elle les effleura du bout des doigts et eut un frisson.

 Elle descendit la manche quand Viktoire arriva, accompagnée par Lucy, Max et Elena. Cette dernière s'assit avec elle - après que la blonde se soit assise - et lui prit le poignet, celui où les marques sont le plus présentes, Fedora posa sa tête sur l'épaule d'Elena et des larmes roulèrent avec douceur sur ses joues.

 Viktoire et Lucy s'assirent aussi à ses côtés. Max s'assit en face d'elle et posa ses mains sur ses genoux.

 Elle n'arrivait même plus à sourire quand ses amis firent des blagues, après tout, celles de Lucy ne sont pas très drôles, et celles de Viktoire n'étaient pas mieux mais elles avaient le mérite d'essayer de la réconforter. Fedora se leva et ses amis la suivirent. Lucy et Elena essayèrent de la raisonner.

 Après tout, Chase ne l'avait-elle pas rendu heureuse ? Plus vivante que jamais ? Plus rayonnante même que le soleil ? Fedora devait admettre qu'il l'avait rendu heureuse, et même plus, il l'avait rendu vivante et amoureuse. Elle eut un mince sourire à l'évocation de tous les bons moments qu'elle avait passé avec lui : la patinoire, la bibliothèque, le feu d'artifice, la fête foraine, le pique-nique pour son anniversaire et autres. Oui, c'étaient de merveilleux moments.

 Quant à Viktoire et Max, ces deux là n'étaient pas d'accord avec Elena et Lucy, Chase l'avaient fait souffrir.

 - Pas autant que Charles Davis, rétorqua Elena.

 - On peut éviter de parler de lui ?

- Fedora, tu as assez souffert comme ça ! Chase te rendait heureuse ! On a jamais réussi à te rendre heureuse comme lui il l'a fait ! Il t'a offert son amour, certes il t'a trahi mais il devait avoir ses raisons, résonna Lucy. Tu devrais rappeler sa mère et lui dire que tu te rétracte.

 Fedora devait admettre qu'elle avait raison. Elle prit son téléphone et appela Mme Jones en lui disant qu'elle revient travailler pour elle mais à certaines conditions que la mère de Chase accepta sans discuter. Viktoire descendit un pull que la blonde reconnut. Elle prit les vêtements que son amie lui tendait et alla se changer dans la salle de bain. Le pull portait encore le parfum réconfortant et enivrant de Charles Davis. Davis lui avait donné ces pulls, il ne les a jamais redemandé. Elle enfila le jean taille haute et se chaussa de chaussettes où Spiderman est cousu et se chaussa de baskets. Elle ramena ses cheveux en queue de cheval et sorti en faisant la bise à Lucy, à Viktoire, à Max et à Elena. Noham vint vers elle, prend Lucy par la taille et dit à Fedora que Chase a beaucoup de chance de l'avoir.

 Elle sourit et s'en alla.

 Chase avait fini de prendre sa douche. Il s'habilla d'un simple t-shirt blanc et d'une chemise d'un violet pâle, il portait toujours ses matricules au cou, il enfila un jean et se chaussa de baskets sur des chaussettes noires et courtes.

 Il sortit de sa chambre, se dirigea et vit Fedora. Il se rua vers elle. Son expression auparavant douce était sévère et dure. Quelque chose clochait. Elle l'informa qu'à présent, ils ne seraient plus que des connaissances, il l'appellera « Mademoiselle Dobronravov » et elle l'appellera « Mr Jones ».

 Ils ne se parleront plus. Il ne comprenait pas, il était perdu, il baissa la tête quand elle passa.

 Elle avait changé, elle ne voulait plus être avec lui.

 Seulement, comment pouvaient-ils continuer à se voir quand l'un des deux est encore éperdument amoureux de l'autre ?

 Le soir arriva vite. La blonde avait retrouvé sa bonne humeur et son si joli sourire mais elle ne lui parlait toujours pas. Elle l'ignorait complètement.

 Le soir même, Captain America : First Avenger passait à la télévision mais il ne supporterait pas d'être dans la même pièce qu'elle sans pouvoir lui prendre la main, sans pouvoir feindre de s'étirer pour laisser reposer sa main sur ses épaules.

 Il ne pouvait pas rester là sans pouvoir lui parler donc il partit se coucher.

 Il pensa au lendemain et à la piscine party. Il avait hâte.

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