Chase se trouvait dans la chambre de Fedora. Comment était-il arriver ici ? Aucune idée ! Mais il était bien dans sa chambre. Il était allongé sur les draps d'un violet prune du lit de la blonde. Il était vêtu d'un t-shirt noir à manches courtes, un blouson beige par dessus, un jean bleu délavé et était chaussé d'une paire de bottes. Sa main gauche était posée sur son entre-jambes.

 Il attendait la venue de Fedora qui ne fut pas longue à venir. Elle semblait surprise en le voyant. Il se tourna vers elle, un sourcil relevé, un sourire en coin, l'air amusé. Il lui fit un grand sourire. Elle lui demanda ce qu'il voulait. Vexé ou bien mécontent qu'elle lui pose une question à la réponse aussi évidente, il balança sa lampe de chevet. Elle se recula d'un pas. Il se leva et se dirigea vers elle.

 - Je suis Chase Jones, dit-il après avoir cherché ses mots, comme si sa réponse était évidente, j'ai déjà tout ce que je peux bien vouloir. C'est ce dont j'ai besoin qu'il me manque, dit-il en se rapprochant de Fedora, et en lui souriant.

 - Et qu'est ce que c'est ? lui demanda-t-elle avec un ton provocateur.

 - Tu le sais très bien, répondit-il en balançant à terre les cahiers de Fedora, en cherchant quoi répondre.

 Il la prit par le cou, l'étranglant presque. Elle lui prit les poignets, les serra alors qu'elle suffoquait, tellement qu'il serrait sa prise. Il la lâcha, elle retomba au sol, toussant. Elle était sur le dos, il la regardait en train de reprendre son souffle. Il prit appui contre le mur, après avoir serré les poings, souriant, l'air vainqueur. Elle tenta de se relever mais son dos lui faisait trop mal.

 - J'adore ça. J'adore, dit-il dans un sourire. Et dès qu'on y a goûté, on ne peut plus s'en passer, expliqua-t-il en caressant son menton et un peu ses lèvres, passant sa langue sur ses dents, perdant peu à peu son sourire.

 Il se mit sur elle, son bassin contre le sien. Il lui prit le visage, le regardant sous toutes ses coutures, rapprochant ses lèvres des siennes avant de les éloigner.

 - C'est soit eux, commença-t-il en regardant ailleurs, soit moi, finit-il en regardant Fedora, l'expression durcit. Hmmpf... Amour, cracha-t-il avant de poser ses lèvres sur celles de Fedora et les presser.

 Il lâcha avec violence son visage, rendant le baiser encore plus désagréable. Il se leva, la prit la blonde et la plaqua contre le mur. Il mit sa main à plat contre le mur et l maintenait contre le mur.

 - Dis-moi Fedora, me dirais-tu « arrête » ? « Si tu m'aimais arrête. » ?

 - Pas après tout ce que tu m'as fait.

 - « Pas après tout ce que tu m'as fait. » répéta Chase en l'étranglant.

 Il la relâcha. Elle était encore à terre, cherchant son souffle. Il l'enjamba et se dirigea vers la porte de la chambre, fermée.

 - Je te hais, avait-elle dit.

 Il se retourna vers elle, le sourire aux lèvres. Le mince sourire disparut de son visage dur qui lui répondit qu'il le savait.

 Il se réveilla, ce n'était qu'un cauchemar, un horrible cauchemar. Jamais, il n'aurait fait ça à Fedora. Il n'était pas agressif.

 Il se leva, alla à la salle de bain où il se rinça le visage. Il reprit peu à peu ses esprits. Il s'habilla d'un t-shirt noir sous un blouson beige, d'un jean où il rentra son t-shirt. Il se chaussa d'une paire de baskets. Il jeta un coup œil à son reflet et constata qu'il portait la même tenue que dans son cauchemar.

 Il se donna une claque mentale et sortit de sa chambre, se disant que ce n'était qu'un mauvais rêve.

 Il passa devant la chambre de la blonde, contrôlé par une envie qu'il ne pouvait réprimer, il entra dans la chambre de la blonde. Elle n'était pas là, comme dans son rêve. Il s'assit sur son lit et attendit qu'elle revienne. Il était penché en avant, les mains jointes, les coudes sur les cuisses.

 La porte s'ouvrit, il se tourna et vit Fedora. A l'instar de la Fedora de son rêve, elle ne semblait pas ravie de le voir, elle portait une chemise blanche dont le décolleté était assez profond - à cause du fait que seuls les cinq premiers boutons étaient déboutonnés - rentrée dans un pantalon noir et assez ample et était chaussée d'une paire de bottines noires à talons. Elle portait un blazer noir sous sa chemise. Le regard de Chase fut irrésistiblement attiré par sa poitrine. Ses cheveux d'or et de bronze étaient lisses et raides.

 Il sourit à sa vue. Alors qu'elle se rapprocha de lui, avec une expression d'incompréhension, il se redressa, brandit un index réprobateur vers elle et lui ordonna de fermer la porte. Ce qu'elle fit. Il s'allongea sur son lit- qui avait croisé ses bras sur sa poitrine - il prit sur le lit de cette dernière sa peluche ronde en forme de renard. Elle lui demanda ce qu'il voulait.

 Et Chase ne pût réprimer un sourire en coin, il avait même senti qu'un de ses sourcils s'était levé. Son sourire s'agrandit alors qu'il caressait la peluche en forme de renard. Il balança la peluche et la lampe de chevet de la blonde qui sursauta. Il se leva d'un bond, et chercha ses mots, alors qu'il avait déjà vécu cette situation en rêve. Il se mit face à elle. Il prononça à nouveau les mots qu'il avait dit en rêve.

 Mais, la suite des événements allait variée. Elle lui demanda ce qu'il avait besoin - avec toujours ce petit ton provocateur qui la rendait sexy-.

 Seulement, il préféra ne plus se montrer violent avec elle. Il s'éloigna d'elle, lui tourna autour, l'index caressant un côté de sa lèvre inférieure, le pouce faisant de même, mais de l'autre côté.

 Il continuait de lui tourner autour puis se mit derrière elle, plaquant son corps contre le sien. Il posa ses mains sur son ventre et abandonna ses mains sur son buste. Il posa sa tête contre sa nuque, il déboutonna sa chemise et posa ses mains sur son soutien-gorge .Puis du soutien-gorge, il toucha ses seins alors qu'elle posa ses mains sur les siennes. Il entrelaça ses doigts avec les siens. Elle prit ses mains et les enleva violemment de sa poitrine. Elle resta dos à lui, il se décolla d'elle tandis qu'elle reboutonna sa chemise.

 En s'écartant, il ne manqua pas de lui pincer les fesses. Elle sursauta en sentant sa main sur son fessier et fit volte-face.

 - Je sais ce dont tu as besoin. Et, tu le veux, tu n'en as pas besoin. Moi aussi je le veux. Mais, quelque chose me rend folle, ces derniers temps, à voir la façon dont tu me traites. J'ai lutté pour obtenir ton attention, je sentais un sentiment d'appréhension naître. Les mots et le sexe de ta part ne sont pas apparemment si rares, marqua-t-elle avec un sourire forcé. Flirter avec toi était tout ce qui était en réalité. Mais, si ce que tu dis est vrai, dis-moi pourquoi je me sens indésirée depuis quelques jours ? Si tu ne veux pas que je reste, pourquoi continuer à faire semblant comme ça. Si tu ne veux pas être quelque chose de réel pour moi, dis-moi pourquoi tu me donnes plus ? Tu as juste trois mots à dire, trois mots simples.

 - Je... J'ai besoin de toi, avoua Chase.

 - Ça fait quatre mots. Et puis dire que tu me veux tous les jours, de toutes les façons et que tu as besoin de moi ne sert à rien puisque je ne reviendrai pas, avait-elle dit avant de se mettre dos à lui.

 Fedora se dirigea vers son armoire. Elle attrapa un manteau trench noir. Elle noua la ceinture à sa taille, fermant ainsi le manteau. Elle souleva ses longs cheveux blonds qui se trouvaient sous son manteau. Chase l'interpella au moins quatre fois avant qu'elle ne se retourne, après avoir levé les yeux au ciel et s'être pincée les lèvres. Elle lui hurla à la figure qu'elle allait à la bibliothèque.

 - Je peux y aller ou j'ai besoin d'une autorisation parentale, papa ? demanda-t-elle en insistant sur le mot « papa ».

 Il fut confus et il baissa la tête.

 Cependant, il ne pouvait s'empêcher de la regarder en train de mettre une écharpe aux motifs noirs et blancs à son cou, soulevant encore une fois - pour le plus grand plaisir de Chase - ses longs cheveux dorés et bronzés. Sa longue chevelure d'or et de bronze coulait dans son dos. Elle mit ses mains dans les poches de son manteau et sortit après avoir mit son sac à main sur son épaule droite et en ayant remit ses mains dans ses poches.

Il sortit à son tour et referma la porte derrière lui. Il se dirigea au salon où il s'écroula sur le canapé. Il devait rattraper sa nuit mouvementée. Finalement, ça c'est bien passé, ce matin là. Il savait que la blonde le méprisait, mais l'aimait-elle ? De cela, il n’en était pas sûr.

 Il s'endormit, ses souvenirs avec Fedora resurgissant. Il se souvenait du contact aussi doux qu'un pétale de rose sur sa peau. Il se souvenait de son parfum de bonbon. Il se souvenait de ses yeux émerveillés devant un feu d'artifice. Il se souvenait de l'immensité bleue de ses yeux qui pénétrés son âme en même qu'ils adoucissaient son humeur.

 Il sentit qu'on le secouait. Il finit par se réveiller en sursaut. Il s'assit sur le canapé. Carter s'assit aux côtés de son frère. Chase lui demanda depuis quand il dormait. Il lui répondit qu'il est déjà quatre heures et demie. Il bondit du canapé en entendant l'heure. Carter se leva avec un peu plus de douceur que son aîné. Ce dernier était affolé, paniqué même, sa voix déraillait, ses yeux s'embrumèrent. Carter lui demanda pourquoi il semblait tant inquiet. Il s'énerva contre son cadet alors que ce dernier n'avait rien fait. Il se dirigea vers l'ascenseur quand la main de son petit frère se posa sur son épaule.

 - Tu ne vas pas chercher Fedora sans moi, hein ? lui demanda son cadet.

 Chase eut un sourire crispé.

 Les frères se dirigèrent donc vers le parking et montèrent dans le 4x4 de l'aîné. Chase conduit jusqu'au lycée de Fedora.

 Il descendit et demanda à Carter de surveiller la voiture.

 Il se dirigea vers l'accueil où il dût se présenter. Ayant été élève dans ce lycée, il n'eut aucun mal à trouver la salle d'études où Fedora et ses amis se trouvaient.

 Sauf que beaucoup de choses avaient changé, comme la couleur des murs qui était à présent noire, les portes rouges étaient à présent oranges et il régnait dans le bâtiment l'odeur de la peinture.

 Il rentra dans la salle d'études, les tables avaient été réaménagé, elles étaient aménagées en îlot de quatre tables.

 Elle était dos à lui, elle rangeait ses affaires. Il vit son cousin, Charles Davis, Héka et Lucy. Charles avait son éternel blouson kaki sur un pull à capuche bleu sombre, il portait un pantalon bleu où il avait fait des ourlets et était chaussé d'une paire de baskets Nike. Héka portait quant à lui un t-shirt blanc sous une veste blanche aux manches noires, il avait enfilé un jean noir et portait, aussi, des baskets. Autour du cou, il portait une chaîne en or. Lucy portait un haut rouge qui n'a de décolleté que si elle n'avait pas attaché les lacets rouges. Elle avait enfilé un jean kaki et était chaussée d'une paire de chaussures de la marque Converse. Lucy mit sur ses épaules une doudoune courte de couleur bordeaux. Elle remarqua la présence de Chase et signala sa présence par un raclement de gorge et par un coup de tête en direction du beau brun.

 Fedora se retourna, elle avait alors le sourire aux lèvres qui disparut. Il l'informa qu'il voulait lui faire la surprise. Elle se tourna vers Lucy, Héka et Charles et s'excusa auprès d'eux, elle leur souhaita de bien rentrer chez eux. Charles enroula son bras autour de sa taille et lui donna un baiser sur le front.

 Fedora se tourna vers Chase et lui demanda la véritable raison de sa venue. Il répondit qu'il était venu la chercher et qu'il voulait l'inviter à manger dans un fast-food. Elle mit son manteau trench et son écharpe, elle se tourna vers lui et lui fit savoir qu'elle pouvait prendre le bus et qu'elle déclinait son invitation. Il lui dit qu'il allait pleuvoir et qu'il voulait seulement la protéger de la pluie. Elle rétorqua qu'elle n'était pas en sucre et sortit de l'étude. Il la suivit de près. Ils ne se parlaient pas, elle l'ignorait complètement.

 Il monta dans la voiture, dépité en voyant qu'elle préférait de loin la pluie à sa compagnie.

 Il démarra la voiture et conduit jusqu'à l'immeuble où ils habitaient, Carter et lui.

 Ils rentrèrent dans l'appartement, il vit sur la table quelques cahiers de cours. Un post-it jaune était posé sur le cahier au-dessus de la pile. C'était l'écriture de Victoria. Elle l'informa qu'ils allaient bientôt reprendre les cours et qu'il devait rattraper les cours qu'il a manqué.

  Il prit les cahiers et se dirigea à sa chambre. Il posa les cahiers sur son bureau. Il enleva sa veste, la posa sur une chaise et alluma son téléphone. Il mit ses écouteurs, ouvrit YouTube et écouta de la musique. Principalement des edits sur Loki, Charles Xavier et sur Bucky Barnes.

 En parlant de ces trois personnages, il était très friand des fanfictions parlant de ses couples préférés qui sont le IronForst, le Cherik et le Stucky. Il se souvenait également qu'il avait dévoré une fanfiction française sur du Cherik. L'histoire était centrée sur le couple Charles Xavier et sur Magnéto, il se souvenait de la description du professeur X qui lui avait mit l'eau à la bouche, car l'histoire tournait encore des pâtisseries et des macarons glacés.

 Chase s'endormit à l'entente un cover de la chanson Paint it Black des Rolling Stones. Il écoutait également la version classique de la chanson E.T de Katy Perry. Il l'avait même joué au piano, et Fedora avait chanté avec lui.

 Son ventre criait famine mais peu lui importait. Il préférait feindre de dormir plutôt que d'aller au salon. Il ne voulait pas quitter la chaleur de la pièce, des couvertures et il ne voulait pas quitter le confort de son lit chaud ainsi que le parfum qui se dégageait de l'écharpe de Fedora - qu'il lui avait prit après leur sortie à la fête foraine -. L'écharpe avait été par terre, il l'avait ramassé - ainsi que sa peluche ronde en forme de loup où il posa sa tête -. Il tenait l'écharpe comme un doudou.

 Soudain, la porte s'ouvrit. Il sentit qu'on s'assit près de lui, une main au toucher doux lui caressa le cou puis la mâchoire puis les joues, lui demandant de se réveiller. Il crut d'abord que c'était sa mère mais cette dernière n'a pas le même timbre de voix.

 C'était Fedora. Le parfum de vanille et de cannelle qui se dégageait de l'écharpe était le même que celui qu'il sentait actuellement. Voyant qu'il ne se réveilla pas, Fedora arrêta d'essayer de le réveiller. Elle tira les couvertures un peu plus sur lui. Elle lui leva la tête, lui enleva sa peluche et mit à la place un coussin moelleux, tout ça avec une extrême délicatesse.

 Elle sortit et referma la porte doucement. Elle faisait preuve d'amour - ou avec instinct maternel - mais, en tout cas, cela avait fait plaisir au beau brun qui avait présent la chanson Animal I Have Become dans les oreilles.