On me diagnostique un trouble neurodégénératif.

En sortant de chez le psychiatre, je ne veux pas y croire. Je n'ai pas envie qu'on me colle l'étiquette de la malade mentale en fin de cycle.

Je m'enferme dans ma chambre pour réfléchir dans le calme. Mais réfléchir à quoi exactement ?

Le verdict est déjà tombé. Mon moi d'avant s'efface au profit d'une Katie torturée, en proie à la démence.

Je veux pas finir comme une coquille vide, moi !

- Katie ? Ça va ?

- Laisse moi tranquille Tom.

- Non. Tu ne vas pas bien, tu as besoin de soutien.

Je me lève de mon lit et quitte la pièce sans lui adresser un regard. Il me regarde descendre les escaliers, impuissant.

Je chausse mes baskets toutes pourries et sors de chez moi.

Tandis que je longe le lac Schwaltz et observe les alentours, un objet retient mon attention.

Interloquée, je m'en approche et regarde attentivement. Un ruban de satin rouge est attaché à un banc. Sans réfléchir trop longtemps, je m'agenouille devant et entreprends de l'enlever de là.

Puis, contente de ma trouvaille, je l'attache autour de mon poignet.

C'est un signe, j'en suis sûre. Un signe du destin. Le rouge, couleur de la passion, de la force, de l'amour, est venu à moi, me transmettant ainsi un message plein d'espoir.

Je vais retrouver ma voie.