38. Un p'tit coup et puis s'en va

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Alken

Lorsque les élèves de deuxième année pénètrent dans la salle de cours, je lève les yeux de mon ordinateur afin de ne pas manquer la vision de Joy qui entre dans la salle. Je suis en manque, c’est fou, et ce n’est pas son court passage en soirée hier qui m’aide à lutter contre la frustration que je sens grandir en moi. Quand elle montre son joli minois à la porte, je ne peux retenir un sourire et admire son pas gracieux alors que tous les jeunes se rassemblent au milieu de la pièce. Je les fais travailler par paire sur une chorégraphie issue d’un spectacle de Mohamed Benkali, ce qui me laisse tout le loisir de l’admirer alors qu’elle enchaîne les pas avec un talent si naturel qu’il en est époustouflant. Kenzo, qui fait l’exercice avec elle n’est pas mal non plus, même si l’on sent plus le travail dans son exécution.

— Kenzo, attends, il faut que je te montre quelque chose qui va t’aider sur ce porté que tu galères à faire, dis-je en m’approchant des deux. Joy, on peut reprendre là où tu cours vers le porteur ?

— Bien sûr, ça fait longtemps que je n’ai pas risqué de te casser le dos en dansant, Prof, sourit-elle en reculant. Je suis prête quand tu l’es.

Je me positionne, lui fais un signe, et quand la musique qui tourne en boucle arrive au moment clé, Joy s’élance et me saute dans les bras. Je l’attrape par les poignets et la fais glisser entre mes jambes avant de me retourner dans le même mouvement et la saisir par les hanches pour la soulever. J’ai tellement travaillé cet enchaînement pour mon spectacle que je le maîtrise à la perfection et je vois que Kenzo a capté comment je l’ai réalisé. Je repose Joy et profite de ce petit instant où elle se colle contre moi pour faire diminuer un peu ma frustration. J’adore le sourire qu’elle m’adresse alors qu’elle rejoint mon fils. Je crois que ce bref contact lui a fait autant de bien qu’à moi. Et Kenzo fait ensuite l’enchaînement comme je lui ai montré avant que les autres ne le copient aussi pour réussir à le réaliser. Ils progressent tous à une allure impressionnante et je suis satisfait de ce que je parviens à leur transmettre.

Lorsque le cours s’achève, Joy s’arrange pour être la dernière à sortir, laissant tous ses camarades se précipiter vers les vestiaires pour aller prendre leur douche et se changer.

— Joy, murmuré-je en m’approchant d’elle, ce soir, je peux venir chez toi ? Tu me manques trop, ma Chérie.

— Tu laisses Marie sans surveillance pour la soirée ? me demande-t-elle après avoir regardé autour de nous.

— Kenzo sera là, ça devrait le faire. Et puis honnêtement, si je peux m’éloigner un peu d’elle, ça me fera du bien. Elle reste collante, comme si elle pensait avoir toujours une chance de me reconquérir. C’est usant, me lamenté-je.

— Super, très rassurant tout ça, marmonne-t-elle alors que je réalise que lui dire ça n’était sans doute pas une brillante idée. Tu viens si tu veux, oui, pas de problème.

— Tu n’as pas à t’inquiéter, tu sais ? Si je devais craquer, ça fait longtemps que ça se serait produit. C’est toi que j’aime.

Elle me fait un petit sourire avant de s’éclipser rapidement sous mon regard affamé. Je me fais violence pour ne pas la retenir et lui faire l’amour juste là dans la salle de classe, mais ce ne serait pas une bonne idée. Vraiment pas, mais je suis de plus en plus prêt à toutes les folies.

Je me dépêche de rentrer chez moi et récupère quelques affaires, profitant que Marie soit en train de se reposer dans sa chambre pour m’éclipser discrètement. Lorsque je démarre ma voiture, je suis tout excité à l’idée de pouvoir enfin passer toute une soirée avec ma jolie brune. Je rêve déjà de câlins, de bisous, d’étreintes toutes plus intenses les unes que les autres et il faut que je fasse attention pour ne pas aller au-delà des limitations de vitesse.

Je salue Léon rapidement en passant et ne réponds pas à ses questions, le laissant regarder son émission de téléréalité pour monter les escaliers quatre à quatre avant de frapper contre le mur afin d’indiquer ma présence. Joy est dans le petit coin cuisine et, lorsqu’elle me repère, je la rejoins en quelques pas. l’attrape par les hanches et la soulève dans mes bras avant d’enchaîner un porté qui ferait pâlir d’envie tous les chorégraphes. Elle noue ses jambes autour de ma taille et se laisse emporter par ma folie, et nous nous embrassons en virevoltant autour de son petit appartement.

— Bonsoir, jolie femme ! Je suis si content de te retrouver !

— Vous ici, qui l’aurait cru ! Je dois rêver, pince-moi, sourit Joy.

Je m’amuse à lui pincer les fesses alors que nos baisers s’intensifient. Elle comme moi, nous ne sommes plus que frénésie et désir. J’ai l’impression que ça fait une éternité que je n’ai plus fait l’amour à cette déesse excitante et merveilleuse. Ses mains glissent sous mon tee-shirt pour l’enlever et le passer au-dessus de ma tête alors que les miennes lui arrachent presque ses vêtements et les jettent à terre, à nos pieds. Elle m’attire sur le canapé en serrant mon sexe dressé entre ses doigts, et je me retrouve entre ses jambes, la surplombant de toute ma carrure.

Je fais une petite pause pour l’admirer, nue sous moi, alors que ses mains se font pressantes sur mes fesses, mais je résiste et viens nicher ma langue dans son intimité afin de goûter aux délices de son excitation, titiller son petit bouton. Son désir est si intense qu’elle ne retient déjà plus ses gémissements et, quand je me redresse et présente ma hampe tendue entre ses lèvres, elle pousse un cri de plaisir pendant que je la pénètre. J’adore cette sensation d’être captif de son corps, de ne plus faire qu’un avec son désir, de pousser dans des extrêmes toujours renouvelés notre passion et notre plaisir. Je retrouve enfin mon autre, celle qui me complète, et ces retrouvailles me font un bien fou.

Je me redresse sur mes bras et la laisse se déhancher et onduler en dessous de moi, profitant de nos corps qui restent soudés alors que je sens mon sexe aller et venir dans son intimité. La sensation est divine et je me retiens pour ne pas jouir trop rapidement alors qu’elle se déchaîne sous moi. J’adore l’entendre gémir sous mes assauts, j’adore la voir se trémousser nue sous moi. Elle est juste parfaite, son corps est une invitation à la débauche, son désir est une exhortation à la gloutonnerie. Lorsque je sens son antre se contracter autour de mon membre, je suis emporté dans une extase qui me fait oublier jusqu’à mon nom. Faire l’amour à cette jeune femme est une sublimation de tous les sens.

— Oh Joy… Je t’aime… Si tu savais à quel point, grogné-je avant de l’embrasser tendrement et de la caresser alors que ma verge pulse toujours au fond d’elle.

— Je t’aime aussi, Alken, murmure-t-elle en nouant ses bras autour de mon cou.

— Vivement que tu viennes vivre à la maison, ma Chérie. Je ne peux plus me passer de ces moments-là, mais surtout, je ne sais plus comment vivre sans toi. J’ai l’impression de gâcher ma vie quand tu n’es pas à mes côtés.

— Rien que ça ? Fais gaffe, tu me donnes un peu trop de pouvoir sur toi, là, rit-elle.

— Je n’ai pas à te le donner, le pouvoir, tu l’as déjà. Et depuis longtemps, souris-je en me calant contre elle et en continuant mes caresses, prêt à reprendre nos ébats, avant que mon téléphone ne sonne.

— T’as pas éteint ton téléphone ? soupire Joy en me serrant contre elle. T’aurais pu prévoir le coup quand même…

— J’ai pas eu le temps, rétorqué-je en continuant mes caresses. Quelqu’un a attiré toute mon attention avant que je ne puisse m’occuper de ces détails. Tant pis, ils rappelleront.

— Et si c’est Kenzo pour une urgence ? dit-elle avant de se crisper sous moi. Ou Marie qui veut faire une connerie ?

— Mmm, l’urgence est là, je crois, dis-je en posant une de mes mains sur son entrejambe tout en attrapant mon téléphone de l’autre.

Je vois que c’est effectivement Marie qui cherche à me joindre. Il y a déjà deux appels en absence de sa part et je décroche cette fois pour comprendre ce qui lui arrive.

— Alken, j’ai peur ! attaque-t-elle tout de suite. Il m’a appelée. Il a dit qu’il allait me retrouver avec le GPS de mon téléphone, qu’il allait débarquer chez moi et me violer. Oh Alken, j’ai si peur. Tu es où ? Tu rentres bientôt ?

— Je suis chez ma petite amie, grommelé-je. Il n’a aucun moyen de te retrouver, tu sais ? Tu n’as pas à t’inquiéter. Et Kenzo est à la maison en cas de soucis.

— Parce que tu crois que Kenzo l’arrêtera ? Alken, j’ai la trouille, je t’en prie, tu peux rentrer ? Je.. Je suis désolée, mais j’ai peur, tu peux pas imaginer à quel point c’est angoissant, tout ça.

— Marie ! m’exclamé-je, exaspéré. Je ne peux pas toujours tout lâcher pour venir à ta rencontre. J’ai une vie aussi, non ?

— Je… Très bien, reste chez ta nana à tirer ton coup. Merci du soutien, vraiment, murmure-t-elle, la gorge visiblement nouée.

— Non, mais j’arrive, grogné-je, incapable de résister à cet appel au secours. Mais tu fais chier, Marie. Vraiment.

Je raccroche et regarde Joy, essayant de déchiffrer dans son expression ce qu’elle ressent en ce moment. Je n’arrive pas à savoir et lui lance un regard triste.

— Je suis désolé, mon Amour. Il faut que j’y aille sinon elle va flipper toute la nuit. Ce gars l’a complètement détruite.

— Eh bien, tu attends quoi ? Cours, vole, va la rejoindre, me répond-elle d’une voix blanche.

— Oh, ne me parle pas comme ça, Joy, s’il te plaît, je te jure que ça me fait suer autant que toi…

— Tu accèdes à toutes ses demandes ? Parce que je vais vraiment commencer à m’inquiéter, marmonne-t-elle en me repoussant pour s’enrouler dans le plaid qu’elle récupère au sol.

— Mais non, m’indigné-je. C’est juste que là, elle ne va pas bien et a besoin de quelqu’un pour la soutenir.

Je me relève et commence à m’habiller en regardant tristement la jolie danseuse que je suis en train de peiner. J’ai envie de la prendre dans mes bras, de rester avec elle, mais le sens du devoir m’appelle. Je la serre quand même contre moi et je suis soulagé de voir qu’elle ne me repousse pas, même si elle reste lointaine.

— Je te préviens, Alken, pas la peine de me demander de venir si c’est pour tirer ton coup vite fait et repartir, parce qu’il ne me manque que le billet sur la table en partant, là, grimace-t-elle. Tant qu’elle est chez toi, je doute d’avoir envie d’ouvrir les cuisses à nouveau, Chéri.

Ouch. Ça fait mal. Avec ces quelques mots, je redescends brutalement sur Terre après l’extase connue quelques instants plus tôt. Il va vraiment falloir que je trouve une solution rapidement pour Marie si je ne veux pas perdre la femme de ma vie. Mais comment faire quand, dès que je la laisse seule, elle m’appelle pour venir à son secours ? Je suis dans la merde et ce n’est pas le rapide baiser que me donne Joy avant que je parte qui me rassure. On est loin de la passion de nos retrouvailles avec ce petit bécot presque amical qu’elle daigne me donner avant que je ne la laisse. Cette soirée me laisse un goût amer et je me dis que je suis en train de tout gâcher. Joy, s’il te plaît, sois patiente, pensé-je intérieurement en démarrant ma voiture. J’ai besoin de toi à mes côtés.

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