Ce que je préfère en automne, c'est me promener en forêt après la pluie. Humer l'odeur du pétrichor, sentir la fraîcheur de l'air sur ma peau, voir les couleurs se révéler au soleil, toucher la mousse humide sur les arbres et ramasser des châtaignes que je ferai cuire au four en rentrant pour les manger devant ma série du moment et écouter les animaux vivre au milieu du murmure des feuilles.

 Même en vacances dans une région que je ne connais pas, si il y a une forêt à proximité, vous pouvez être certains que je m'y promène. D'ailleurs, c'est le cas en ce moment. Croyez-moi, c'est juste incroyable ! J'erre à travers les arbres, suivant les chemins de temps en temps, ramassant châtaignes et champignons, écoutant les oiseaux chanter, sans vraiment faire attention à la direction que je prends ni à d'éventuelles balises qui me permettraient de retrouver mon chemin.

 Après deux bonnes heures d'errance volontaire, me voilà contrainte à chercher mon chemin et à errer involontairement dans les bois. Le soleil ne va pas tarder à décliner et je dois retourner dans le gîte que j'occupe avant que la nuit tombe et que je gèle. La batterie de mon téléphone est presque à plat, j'ai tout juste le temps de me localiser sur le GPS et de voir par où je dois diriger mes pas pour rentrer saine et sauve.

 Ce n'est pas facile de savoir où je suis, je cherche des chemins, des balises, n'importe quoi qui me permette de me repérer alors que la luminosité se fait de plus en plus faible. Je n'ai même pas de lampe torche, je dois faire vite. J'accélère pour me réchauffer autant que pour retourner à ma location. La prochaine fois, j'aurai une carte, une boussole et une lampe torche avec moi ! Ainsi qu'une bouteille d'eau et un encas... J'ai faim... et soif...

 Heureusement, après une heure d'errance totale, je finis par trouver un sentier. Plus qu'à le suivre et voir où il me mène. Avec de la chance, je serai au chaud avec un bon thé fumant dans un bain brûlant, d'ici peu. Errer oui, mais dans des lieux que je connais, c'est mieux !