Spleen éternel
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Prostré devant la page ivoirine, j’étais
Obnubilé par une envie irrépressible
Et inapaisable de soulager mes maux.
Tourments et amers afflictions se confondaient
En une géhenne vicieuse et inarrêtable.
M’exhortant à cracher mon vague-à-l ’âme
Etayé par mon existence, je sortis
La plume d’albâtre cultivée amèrement
A l’encre de mes douleurs et de mes affres.
Noircissant frénétiquement le papier blanc,
Calanchant indubitablement, je dictais
Ouvertement l’image d’une béance se formant
Là, au creux de ma poitrine et, entre deux souffles
Infernaux, la vie infecte se délitait.
Quotidiennement, j’écrivais cette infâme missive
Unique chance de me soustraire à ce supplice.
Et le lendemain, je réitérais mes mots.
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