Millie et Arthur, Ain't my Fault de Zara Larsson
La musique pulsait, faisant vibrer les murs. Elle remuait à l'intérieur de Millie, mais la jeune fille n'osait pas s'aventurer sur la piste, de peur d'être ridicule. Elle observa son environnement, son verre de coca à la main. Elle aimait observer les gens, cela l'inspirait. Elle se mit à imaginer une histoire entre elle et ce beau blond qui la fixait. Qui la fixait... Sursautant, elle détourna le regard. Ses joues commencèrent à se réchauffer. Nina lui disait souvent qu'elle finirait par avoir des problèmes à trop regarder les gens. Mes le yeux de ce garçon avaient été si... Envoûtant. Timidement, elle voulut lui jeter un autre coup d'oeil. Ses yeux rencontrèrent à nouveau les siens, il s'était rapproché. Son sourire lui parut soudainement dangereux, une envie de fuir lui saisit les entrailles.
Elle se leva précipitamment, à peine lui avait-elle tourné le dos qu'elle sentit deux larges mains se poser sur ses épaules. Elle tourna légérement sa tête, pour vérifier que c'était bien le blond au regard de glace.
« Danse avec moi, lui chuchota-t-il.
- Je n'ai pas assez confiance pour ça, ils vont se moquer de moi, lui répondit-elle dans un souffle.
- Jamais, si tu es avec moi. »
Cette promesse fit frissonner son coeur, elle se retourna pour lui faire face. Et le sourire qu'il lui offrit fit naître une multitude de papillons dans son ventre.
***
Arthur observa attentivement le petit bout de femme qu'était sa copine. La douce Millie ne l'était pas tant quand elle commençait à s'énerver. Elle vociférait contre lui, car il avait, encore, oublié qu'elle ne prendrait pas le pain. La pauvre, elle n'avait pas eu le temps à cause de ses cours. Il s'en voulut, mais n'étant pas très doué avec les mots, il préféra la prendre dans ses bras. Cela sembla apaiser la petite brune. Ils leur arrivaient régulièrement de se battre pour des choses futiles, mais ce n'était rien de trop grave.
Alors que le jeune homme pensait qu'elle ne serait qu'une aventure d'un soir, il avait retrouvé Millie devant sa porte quelques jours plus tard. Elle lui avait proposé un Macdo, avec son petit sourire timide. Très rapidement, il avait du jouer cartes sur table, ne voulant pas que ce petit être fragile s'installe dans une relation avec lui sans connaître ses défauts. Etrangement, elle l'avait accepté. Il avait assez vite compris qu'elle était perçue comme la folle du village, mais lui ne voyait que son imagination sans bornes. Même si cela pouvait l'exaspérer des fois, il préférait ça à quand elle pétait un câble. Le jour où elle lui avait expliqué son petit problème émotif, il s'était dit qu'il n'aurait aucun mal à la gérer. Grave erreur, il s'était retrouvé à négocier avec elle sur les couleurs des serviettes pour recevoir sa mère, un couteau en plastique sur la gorge. Il avait découvert qu'il ne pouvait lui faire du mal. C'était très particulier à vivre pour lui qui avait fait pleurer tant de fille.
« Athur ! s'écria le sujet de ses pensées.
- Hum ? gromela-t-il.
- Je crois que je t'influence, tu te perds de plus en plus dans tes pensées... »
Un petit rire secoua la jeune femme, encore prisonière de ses bras. Il pensa alors qu'il pourrait peut-être faire sa vie avec elle.
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