Chapitre 2

13 minutes de lecture

Ses yeux brillent comme des gemmes enflammées.


Les elfes ont mauvaise réputation. À juste titre. Déjà, ils sont tous délinquants, et ce n’est pas un stéréotype. Un elfe banquier, avocat, prof ou docteur, ça n’existe pas. Un elfe postier, chauffeur de bus, technicien de surface ou vendeur chez Walmart non plus. Ils refusent de travailler. Alors, pour survivre dans ce monde voué au dieu capitalisme, ils volent, trafiquent ou tuent. Dans un reportage, j’ai appris que désormais, plus de 70% des crimes violents sont le fait des elfes, et qu’ils sont surreprésentés en prison. La pègre loue leurs capacités spéciales en tant qu’assassins ou hommes de main, le seul travail qu’ils acceptent volontiers. Tout ce qui est dangereux est « honorable » pour eux, mais jamais pour des causes nobles ou légales : il n’y en a ni dans l’armée ni dans les entreprises de sécurité (qui, aujourd’hui, proposent surtout des services pour se prémunir d’eux). Ils refusent de travailler pour un humain, sauf en tant que « freelance » pour des affaires criminelles, parait-il… en résumé : tueur indépendant pour la mafia ok, mais videur de boîte de nuit, non. Ils ont leur fierté !

L’autre problème vient de leur mode de vie, et de leur refus catégorique de contribuer à la société. Ils vivent en marge des villes, dans les zones à moitié sauvages et péri-urbaines comme la forêt autour de chez nous. Ils squattent des bâtiments abandonnés, des sous-sols, des vieilles mines. Et vivent en clans organisés, des gangs ultra-violents qui posent plein de problèmes aux autorités. Parfois, ils viennent en ville – toujours le soir – et terrorisent tout le monde. Tout un tas de rumeurs inquiétantes circulent sur eux. Le jour où on en a vu un traîner aux abords de mon lycée, l’année dernière, la police est venue. C’est pour vous dire la réputation exécrable qu’ils se trainent. Et justifier ma réaction.

Mon père, lui, dit que tout ça est de la discrimination. Mais en même temps, il n’a jamais affaire à eux, dans son métier. Ce n’est pas lui qui supporte leurs regards prédateurs lorsqu’ils descendent en centre-ville, ou qui est obligé de baisser la tête devant leurs ricanements insolents ou de fuir leurs silhouettes menaçantes. Les commerçants sont terrifiés par leurs mauvais tours, les dégâts qu’ils peuvent causer avec leur magie, et la plupart des potes de Dan dans l’équipe de hockey se sont déjà frittés avec eux plus d’une fois dans les bars ou boîtes de nuit. En général, ils laissent les vieux tranquilles, mais nous, les jeunes, on en ras le bol et on n’a qu’une hâte : qu’ils partent et s’installent ailleurs. Pas tous les jeunes, il faut l’avouer. Il y a bien ces gamins bizarres comme ma collègue Jolene au magasin, ces « gothiques » ou autres « sorcières » autoproclamées… qui eux, fricotent avec les elfes. J’ai même entendu dire qu’Anna, la sœur de Tyler, est sortie avec l’un d’eux… d’où l’intrusion au lycée.

« Ils sont comme ces ours, ces loups et ces animaux affamés qu’on a repoussé des zones sauvages, ne cesse de dire papa. On a détruit leur habitat, et donc, ils viennent dans le nôtre. CQFD. »

Mais bien sûr… s’ils cherchaient à s’intégrer, on les accepterait. Mais rien de ce qu’ils font n’est acceptable.

Les elfes sont directement responsables de ce qui est arrivé à mon frère. Rien que pour cela, je les déteste. Je ne pourrais jamais leur pardonner, jamais.


*


Je me réveille ce matin de congé enneigé avec une certaine appréhension, sachant que l’elfe est toujours dans la cave, soigneusement enfermé (je l’espère). Papa est resté auprès de lui quasiment toute la nuit, à le surveiller, prendre ses constantes, le chouchouter. Il lui a même apporté les restes de tarte que j’avais cuisiné… mais cet invité capricieux n’en a pas voulu, et papa est remonté avec l’assiette pleine. Qu’est-ce qu’ils mangent ? l’ai-je entendu grogner en espagnol. J’ai failli lui suggérer du chili con carne, mais je me suis ravisée. Si l’elfe a faim, il quittera le confort de la cave chauffée pour aller se faire nourrir à l’œil ailleurs. J’ai donc sorti une boîte de pâté pour chat de l’armoire et l’ai donnée à papa. Il m’a regardée avec un drôle d’air, mais il l’a prise.

J’ouvre la porte de la cuisine, encore satisfaite de mon bon tour.

Faudra que je demande s’il l’a bouffé, songé-je en ramenant mes boucles en arrière.

Je me fige en croisant deux billes noires et luisantes, qui me fixent derrière des paupières effilées.

L’elfe. Il est là, debout dans le t-shirt Nirvana d’Angelo, en train de s’enquiller du… pâté pour chats ? Avec les doigts.

Ok. Il l’a bouffé, et il a adoré.

— Papa ! appelé-je sans oser bouger. Viens, s’il te plaît !

Mon père arrive en soufflant.

Que ? demande-t-il en espagnol.

— Ton elfe, articulé-je lentement, sans quitter la créature des yeux.

Il faut dire qu’il ne me laisse pas baisser le regard. Il l’a capturé comme les phares d’une voiture le font d’un cerf.

Un cerf. Voilà. C’est à ça que me font penser ses yeux tout noirs, avec leurs longs cils et ce coin effilé.

Madre de Dios ! s’exclame mon père. Angel ! Tu ne peux pas venir là. Viens. Venga, venga !

Pourquoi papa s’adresse-t-il à lui en espagnol ? Cet elfe serait-il latino ? Vu son teint blafard, j’en doute. Mais surtout… « Angel ». Je rêve, ou il lui a donné un nom ?

Un nom qui ressemble terriblement à celui de mon frère mort.

L’elfe se laisse pousser mollement hors de la pièce, jusqu’à l’escalier qui mène à la cave. Il tient toujours sa boîte de Yarrah, la pâté pour chats bio qu’achète mon père pour les minous qu’on lui amène en convalescence – nous on n’en a pas.

Au moment de descendre, il me jette un dernier regard par-dessus son épaule.


*


— Tu ne l’avais pas enfermé ? reproché-je à mon père lorsqu’il remonte enfin, la boîte vide dans les mains.

Il est resté au moins quarante minutes en bas. J’ai eu le temps de boire mon café – je n’ai rien mangé, dégoûtée par la vision de l’elfe avec la bouche maculée de pâtée, je crois qu’il y en avait même dans ses cheveux -, de me doucher, m’habiller, me maquiller. À croire qu’il a joué avec lui et lui a changé une comptine !

— Si… J’avais fermé à clé, soutient papa.

— Ok. Alors il a crocheté la serrure tout seul, ou ouvert la porte avec sa magie ou je sais quoi d’autre.

Ce qui serait bien possible.

— Ree… soupire mon père. S’il te plaît… arrête d’être comme ça. Angel n’est pas méchant, tu le vois bien.

Angel. Tu lui as donné un nom, en plus, répliqué-je, la voix plus dure que prévu.

Papa hausse les épaules, un pauvre sourire d’excuses sur le visage.

— Il lui en faut bien un ! Les elfes ne donnent pas leur vrai nom aux étrangers : c’est bien connu.

Je croise les bras, insensible à l’argument.

— Et parmi tous les noms du calendrier, il fallait celui-là.

Il fait semblant de ne pas comprendre.

— Je l’ai appelé comme ça à cause de son visage. Parce qu’il ressemble à cette statue d’ange que j’ai vu dans l’église de Núria, quand j’étais jeune.

Mon père n’est pas Mexicain d’origine, il est né en Espagne. Et il reste encore profondément marqué par son enfance là-bas.

— Tu avais la même histoire pour Angelo, réussis-je à murmurer.

— Angelo, c’est Angelo, rétorque mon père, les sourcils froncés. Ce n’est pas pareil !

Je comprends que ce n’est pas la peine de discuter avec lui. Il a pris sa décision.

— Je sors.

J’attrape mon manteau et m’engouffre dans le froid ouaté de la neige.


*


Dan est déjà dehors. Je l’ai appelé tout à l’heure, et je lui ai dit d’attendre dans la voiture.

— Ree, tu peux me dire ce qu’il se passe ? me demande-t-il en me voyant claquer la portière de son SUV.

Je reste un moment sans le regarder, les yeux fixés sur la remise que je vois derrière la maison, avec son toit recouvert de neige.

— Tu pourrais me faire un bisou, au moins, proteste Dan.

Je me tourne vers lui, affichant un rictus contrit.

— Pardon, fais-je avant de l’embrasser.

Le seul fait de le regarder me remet le sourire au visage. Dan est tellement beau, avec sa mâchoire carrée, ses yeux bleus et ses cheveux blonds comme les blés. Sans parler de son corps de joueur de hockey… toutes les filles étaient folles de lui, au lycée.

Mais il ne lâche pas l’affaire.

— Alors ? demande-t-il, les deux mains sur le volant. Si tu ne voulais même pas que je rentre saluer ton père, c’est que l’affaire est grave.

Je pousse un soupir douloureux.

— Papa a ramassé un elfe au bord de la route, hier.

La tête de Dan… j’ai dû faire la même hier.

— Un elfe ? répète-t-il.

Je ne sais pas s’il est choqué ou incrédule. Les deux, sûrement.

— Oui, un elfe. T’as bien entendu… un de cette bande d’oreilles pointues qui traine en ville, de toute évidence, même si je ne l’avais jamais vu avant.

Dans se rembrunit.

— Les Sons of the Black Heart ? J’espère que non. Ce gang est dangereux, Ree, et leur chef est un psychopathe. Il a déjà fait de la taule et tout.

Je lui jette un regard timide.

— Tu le connais ?

— Pas personnellement. Mais Tyler a eu des soucis avec lui l’an dernier, quand un enfoiré d’elfe s’est mis en tête de séduire sa sœur… tu te souviens du bordel que ça a fait. Avec les gars, on est allé confronter le type qui trainait en ville. Ça a dégénéré, et le lendemain, Tyler s’est fait choper par leur chef en sortant de la salle de sport… il l’a envoyé à l’hôpital.

Mon pouls se met à battre plus vite. Une peur atroce me noue le ventre.

— Il lui a fait quoi ?

— Il lui a pété les deux genoux et les deux chevilles, et il l’a laissé se trainer dans la neige jusqu’à chez lui, répond Dan sombrement. Le shérif nous a dit que ça aurait pu être pire. Sauf que Tyler a dû abandonner ses espoirs d’être sélectionné pour une bourse universitaire. Ces salauds elfes ne font pas dans la dentelle !

C’est donc comme ça qu’il s’est blessé. Dan ne m’avait rien dit… sûrement pour me préserver. Il sait combien le sujet est sensible pour moi. Il ignore juste pourquoi, et à quel point.

— Ton père ne devrait pas garder un de ces sauvages chez lui, grogne Dan. Leurs réactions sont imprévisibles.

— Pour lui, ce n’est pas un « type », justement, soupiré-je en croisant les bras. Ni même un délinquant. C’est comme un cerf blessé, un puma des montagnes, ou un truc comme ça. Naturellement innocent, même s’il bouffe quelqu’un.

Il lui a même donné un nom, comme un petit chien.

— Un puma ou un cerf en plein brâme serait moins dangereux qu’un elfe, renchérit Dan. Les animaux, au moins, tu peux prévoir un minimum leur comportement… pas les elfes. Viens, on va parler à ton père.

— Je sais pas si c’est une bonne idée, Dan…

Mais il est déjà sorti de la voiture. Dan O’Donnell, toujours le cœur sur la main, prêt à défendre la veuve et l’orphelin. Et protéger les citoyens. Je prie pour que l’elfe ne soit pas dans la cuisine en train de se faire un petit délice de pâté pour chat. Quand Dan est comme ça, il est inarrêtable. C’est un joueur de hockey, après tout, et un de ceux qui font souvent gagner leur équipe.

— Monsieur Vega ! annonce-t-il en frappant à la porte. C’est Dan ! Dan O’Donnell !

J’arrive derrière lui et pousse la porte. Dan est mon mec. Il est chez lui, ici. Plus qu’un elfe.

… Elfe qui est présentement affalé dans le canapé devant la télé, une boîte de céréales et un bon café fumant devant lui, dans mon mug, celui avec des écailles de dragon.

J’en reste muette de stupeur. Il fait comme chez lui, c’est juste dingue… mais pour Dan, c’est carrément une invasion en règle.

Les deux se fixent : l’humain, et l’elfe. Les joues de Dan sont blêmes de colère, et l’elfe, lui, se ramasse sur lui-même comme un chat, sa chevelure noir corbeau légèrement hérissée. Il rentre la tête dans les épaules, le regard incandescent, et soutient celui de Dan.

Ignorant les signaux agressifs de l’un comme de l’autre, je me précipite pour récupérer ma tasse.

— Rends-moi ça ! Personne d’autre que moi n’a le droit de boire dedans.

Je ne voulais pas parler à cet elfe, pas lui adresser un seul mot jusqu’à ce qu’il s’en aille. Mais c’est plus fort que moi. Ce mug, c’est Angelo qui me l’a ramené de Barcelone. J’y tiens tout particulièrement.

Je lui arrache la tasse des mains, renversant du café partout, y compris sur le t-shirt Nirvana d’Angelo. L’elfe ne réagit même pas. Il se laisse faire, ignorant le liquide chaud qui lui coule sur les cheveux.

— Je savais pas que c’était à toi, réplique-t-il d’une voix basse et légèrement voilée, mais étonnamment douce.

C’est la première fois que je l’entends. Je ne savais même pas que les elfes parlaient autre chose que leur langue. Je relève les yeux sur lui, surprise, mais Dan me tire en arrière.

— Ne t’approche pas de lui, Ree !

L’elfe fronce les sourcils, dirigeant toute son attention sur Dan, de nouveau. Debout, il est aussi grand que lui… peut-être même un peu plus. Mais il est nettement plus svelte.

— Je tiens à te prévenir, l’elfe, le met en garde Dan en le pointant du doigt. Si tu touches à un seul cheveu de ma copine, tu auras affaire à moi !

Dan est particulièrement menaçant, quand il veut. Et aujourd’hui, visiblement, il n’est pas à prendre avec des pincettes. N’importe quel gars, même baraqué, serait impressionné. Mais au lieu de faire profil bas, l’elfe esquisse un sourire mauvais.

— Tu protèges ta femelle, c’est ça ? murmure-t-il de sa voix rauque. Tu vas pisser sur elle, aussi ?

Oh merde…

Dan voit rouge.

— Espèce de… !

J’ai juste le temps de crier :

— Dan, non !

Et il charge. En heurtant le mur, l’elfe grimace. Mais il réplique méchamment, bien plus que ce que j’aurais pu imaginer. Dan et lui s’empoignent, et ça commence à devenir une vraie baston au moment où papa arrive.

— Mais qu’est-ce qui se passe, ici ? rugit-il.

Dan lâche l’elfe immédiatement.

— Monsieur Vega. Désolé… il a intenté à l’honneur de Ree. Je me devais de la défendre.

Je vois bien que mon père n’est pas convaincu.

Intenté à l’honneur de… Angel ? Il a le bras cassé, Dan… double fracture de l’humérus.

C’est là que je remarque l’atèle de l’elfe. « Angel » - je ne vais jamais m’habituer à ce nom - est en train d’essayer de la remettre en place, avec plus ou moins de succès.

— Je suis désolé, s’excuse Dan à contrecœur. Je ne t’aurais pas bousculé si j’avais vu que tu étais blessé.

— Y a pas de mal, grommelle Angel en retour.

— Mais ne redis jamais de telles choses sur la fille de monsieur Vega. Et souviens-toi de ce que je t’ai dit !

Pourquoi Dan réagit-il de manière si épidermique ?

Angel relève un œil noir sur lui.

— Pardon, mais tu m’as dit quoi, déjà ?

Le petit con… il sait parfaitement ce qu’il fait.

Dan est obligé de s’expliquer.

— De ne pas toucher à Ree ! grogne-t-il, à bout de nerfs.

— Angel ne fera du mal à personne, Dan, intervient papa en se positionnant devant lui.

Et voilà. À cause de cet « Angel », Dan passe pour un bonobo auprès de mon père, une fois de plus.

— Je voulais juste dire que les elfes peuvent être dangereux, monsieur Vega, s’enfonce Dan. Qu’en garder un sous votre toit, vous qui vivez seul avec une jeune fille, n’est pas forcément préconisé.

— C’est à moi de juger de cela, Dan, dit doucement – mais fermement – papa.

Je le sens irrité. Il n’aime pas qu’on lui dicte ce qu’il doit faire, et c’est un peu normal. Dan n’a pas été très subtil sur ce coup-là. Mais il était sincère.

— Dan voulait seulement bien faire… tenté-je d’expliquer.

— Peut-être, mais jusqu’à preuve du contraire, je suis encore chez moi ici, rétorque papa. Qui je soigne ou j’accueille n’est absolument pas du ressort de Dan. Et d’ailleurs, tout ce qu’on raconte sur les elfes est faux. Ce ne sont que des stéréotypes racistes et discriminatoires qui n’ont pas lieu d’être dans cette maison !

Dan se confond en excuses, tout en essayant de nuancer ses propos. Personne ne s’est aperçu que pendant ce temps-là, Angel a subrepticement quitté le salon. C’est en le voyant marcher dans la neige en direction de la forêt, alors que Dan et papa continuent de se monter la tête – j’entends en fond sonore les mots « gang », « kidnapping », et même « viol en réunion » -, que je réalise qu’il est parti.

Qu’il ne croit pas embarquer les fringues d’Angelo.

Je me précipite dehors.

— Attends ! T’as pris les affaires de mon frère ?

Angel se retourne et écarte les bras pour me montrer ce qu’il porte, avec un sourire bizarre. Son perfecto, son t-shirt dégueu, son jean de la même couleur, une paire de boots genre rangers ou Doc marteens, le tout en noir… Comment s’est-il changé aussi vite ? De la magie elfique ?

— Je rembourserai ton père en bonne et due forme, me lance-t-il avant de se retourner.

C’est là que j’aperçois le sigle de son gang cousu sur le dos de son perfecto. Une main griffue ouverte sur un myocarde saignant, transpercé d’une dague. Et un lettrage aux angles agressifs, que je serais incapable de lire même s’il était en alphabet romain.

Dan avait raison. Cet elfe fait bien partie de ce gang qui prend notre ville en otage depuis des années.

Papa me rejoint dehors.

— Angel ! Attends ! Ton bras n’est pas guéri !

Mais « Angel » a disparu.

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