Chapitre 27

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L’hiver ne m’a jamais paru aussi froid que cette année.


La neige tombe, fine et silencieuse, dehors. Chaque flocon qui se pose sur le rebord de la fenêtre me ramène à lui, à lui, à cette chaleur qu’il dégageait et qui me manque tellement, aujourd’hui. La pièce est plongée dans une demi-pénombre, la lumière tamisée des guirlandes de Noël éclaire à peine le sapin. Les boules scintillantes, les étoiles en papier, tout semble m'observer en silence, comme pour me rappeler ce que j’ai perdu.

Angel. Son sourire craquant, ses yeux verts dans lesquels tournoyaient mille galaxies. Shaun… Les yeux noirs comme une fenêtre sur le néant, les tatouages, la violence, le rictus de lame, dévastateur. La férocité et la sauvagerie. L’indépendance aussi, la liberté, jusqu’à l’autodestruction s’il le faut…

Il n’était pas celui qu’il prétendait être, et j’ai appris la vérité trop tard, trop tard pour que cette bombe à retardement n’éclate pas en mille morceaux, en emportant mon cœur avec elle. Je l’aimais, je croyais en lui, et puis… il est parti. Il est parti sans un mot, comme si tout ce qu’on a vécu ensemble n’avait été qu’un rêve, qu’une illusion.

Tu savais qu’il te ferait du mal. Tu le savais instinctivement. La magie des elfes est toujours vicieuse, leurs dons, à double-tranchant. Comme ces feuilles mortes avec lesquelles il payait les commerçants crédules.

Je croyais l’avoir apprivoisé, alors que c’était lui qui m’a domptée.

Shaun. Pendant tout ce temps, quand je parlais de lui… il faisait semblant. Il aurait pu me dire la vérité mille fois. Mais il ne l’a pas fait.

J’aurais voulu qu’il me dise pourquoi, qu’il m'explique ce qui l’avait poussé à me cacher qui il était. Qu’il me raconte sa version des faits, qu’il se défende. Mais au lieu de ça, il a préféré fuir, comme un voleur de cœur, après m’avoir tiré son carreau d’elfe. Une flèche dont on ne se remet pas. Il m'a laissée là, seule, sous le poids de ses non-dits. Et maintenant, tout me ramène à lui.

Je me lève et marche lentement vers la cheminée, où quelques bûches crépitent encore. L'odeur du bois brûlé me rappelle la veillée de Noël, celle qu'on a passée ensemble à peine deux jours avant. Moi, allongée dans ses bras, en silence, devant le feu, alors que la neige tombait drue dehors, tapissant le sol d’un manteau blanc. C’était si parfait, si paisible… Si j'avais su que ce serait la dernière fois… J'aurais voulu tout retenir. Ses mains sur les miennes, son souffle sur mon cou. Son regard chaud qui se perdait dans mes yeux, cette complicité naturelle qu’on avait, comme si rien ne pouvait nous séparer.

Mais rien de tout cela ne fait sens maintenant. Cette complicité n’était qu’un mensonge, une illusion. La neige continue de tomber, et avec elle, l’indifférence glaciale qui me submerge, chaque flocon tombant ajoutant une nouvelle couche de givre cruel autour de mon cœur. Noël… Il y avait infusé un nouveau sens. Les rites païens du Wicca, les douze nuits de Yule, les rites mystérieux et sauvages qu’il m’avait fait découvrir. C’était devenu notre fête, à lui et à moi. Comment ai-je pu croire que cela durerait, que nous serions à jamais là, ensemble, devant le feu, à rire et à échanger des secrets sous le scintillement des étoiles ? Le « glamour » s’est effondré quand il m’a montré son vrai visage, et pris la décision de partir sans un mot, sans une explication, sans même un regard en arrière.

Je m’assieds près du feu - ce feu qu’il pouvait faire partir de sa seule volonté - et une larme roule sur ma joue. Une parmi tant d’autres, une larme qui fait écho au vide abyssal que je ressens sans lui.

Mais il est parti. Il a choisi le silence. Et moi, je reste ici, à attendre qu’Angel l’elfe venu de la forêt enneigé revienne, à espérer contre toute raison qu’un jour, peut-être, il viendra frapper à ma porte et me dira : « Je suis désolé. Je ne suis pas celui que tu crois. Je t’aime. » Mais je sais au fond de moi que c’est fini. Que tout est fini. Angel est Shaun. Shaun est Angel. Ange, et démon à la fois. Tentateur, charmant. Innocent, et maléfique. Les deux facettes d’une même pièce. Comme cette statue de Lucifer dans cette église espagnole que papa m’a montré en photo une fois, et qui, selon le côté d’où on la regardait, apparaissait comme un archange à la beauté séraphique et aux ailes de plumes, ou un horrible démon cornu et grimaçant.

La neige continue de tomber, et tout autour de moi, tout me rappelle lui. Et tout ce que j’ai perdu.


*


Quinze appels, auxquels j’ai refusé de répondre. Jolene. Elle est au courant, bien sûr. Par Shadow.

Je sais ce qu’elle va me dire. « Pardonne-lui ». Mais je ne peux pas.

Il m’a trahie. Il m’a menti.

Le National Weather Service a émis une alerte de tempête de neige pour l’ensemble de l'État du Minnesota, prévue pour débuter dans les prochaines heures. Cette tempête, d'une intensité exceptionnelle, devrait apporter des chutes de neige abondantes et des vents violents, créant des conditions particulièrement dangereuses pour les transports.

La télé en sourdine, annonçant une tempête de neige apparemment dévastatrice. Ma première pensée est pour Angel, tout seul dehors. J’espère que ça va aller, qu’il ne va pas devoir se changer en cerf à nouveau…

Arrête de penser à lui. « Angel » n’existe pas. C’est Shaun. Shaun Blackfyre, cet elfe que tu détestes.

Mais le pire, c’est que… je n’arrive plus à le détester. Je l’aime. JE L’AIME.

Et c’est trop dur d’être sans lui, de le savoir dehors, tout seul.

Ou pas. Il a dû rejoindre son clan. Au pire… Rowan lui aura ouvert sa porte.

Rowan. Je pourrais l’appeler… mais j’ai peur de son jugement, encore plus que celui de Jolene. Et si Shaun était retourné se faire consoler dans son lit…

Non. On ne « console » pas un type comme lui. C’est pas le genre à chouiner. Tu le sais.

La porte s’ouvre sur une bourrasque de neige glacée. C’est papa, seul.

— Brrr, il fait un froid de gueux ! J’ai bien cru que je n’arriverais jamais. Il est tombé une bonne vingtaine de centimètres en quelques heures. La radio dit qu’il y a des rafales a plus de 50 km/heure…

Je relève la tête vers lui, tentant de dissimuler mes yeux rougis.

— Où est maman ?

— Je suis allé la déposer à l’aéroport avant que tous les vols soient annulés, plus tôt dans la journée. Vu qu’elle reprend le boulot lundi… c’est elle qui a décidé.

— Je n’ai même pas pu lui dire au revoir, murmuré-je, dévastée.

Angel. Puis maman. Je me sens seule, abandonnée.

— Elle t’embrasse, ma puce. Et elle m’a dit qu’elle t’enverra un billet d’avion pour que tu puisses descendre la voir avec Angel.

Un coup de poignard droit dans la poitrine m’aurait fait moins mal. Mais j’encaisse. Sauf que mon père est observateur. Il comprend tout de suite que quelque chose ne va pas.

— Où est Angel ? demande-t-il comme s’il se réveillait.

Je prends une grande inspiration pour desserrer ma gorge nouée.

— Il a décidé de repartir. Il viendra te voir pour te remercier, c’est ce qu’il m’a dit.

Papa fronce les sourcils.

— Vous vous êtes disputés ?

— J’ai appris son vrai nom. Shaun Blackfyre. C’était leur chef.

Sourire bref de sa part.

— On s’en fout, non ? Pour nous, il reste Angel. Notre Angel.

Il ne veut vraiment rien comprendre…

— C’est lui qui est responsable du suicide d’Angelo, grincé-je, la voix rauque.

Papa change de visage. Et il s’assoit sur le canapé avec moi.

— Ree… Angelo ne s’est pas suicidé à cause de Shaun Blackfyre, ni que qui que ce soit d’autre. Il allait mal, c’est tout. S’il y a un responsable, c’est moi, son père, qui n’a pas su lire les signes.

L’obstination de papa à refuser de voir la vérité en face me révolte.

— Il n’allait pas mal ! Il est mort parce qu’il a été meurtri par la réaction de son ami, Shaunreyne Blackfyre, qui n’a pas supporté qu’il sorte avec une elfe de son clan. Que Shaun les a forcés à se séparer, et l’a menacé de le punir !

— Qui t’as raconté ça ? demande doucement papa.

— Tout le monde le racontait en ville. Tout le monde ! Ça a pris des années, mais j’ai reconstitué le puzzle.

Des rumeurs par ci, des on-dit par là. Les gens ne m’en ont jamais parlé en face. Mais j’entendais ces murmures dans le vent et dans les feuilles. Ils chantaient tous le nom de Shaun Blackfyre, le meneur de ce nouveau gang d’elfes apparu en ville comme un fléau.

Papa pose une main prudente sur mon épaule. Je me raidis immédiatement.

— Je crois que tu te fais des idées, Ree… murmure-t-il patiemment. C’est vrai qu’Angel et Angelo étaient amis, et je trouve que c’est une très bonne chose. Mais je ne pense pas qu’Angel – ou Shaun, puisque c’est son prénom – ait fait une telle chose. Et même s’il l’avait fait… (Papa marque une pause.)… même s’il l’avait fait, cela ne veut pas dire qu’il ne regrette pas. Les gens changent, Ree.

Je relève le visage vers lui, les larmes me coulant sur les joues.

— Même en sachant qu’il est responsable de la mort de ton fils, tu lui pardonnerais ?

— Je crois que oui, répond mon père tristement.

— Moi, je peux pas. J’ai détesté ce Shaun pendant tant d’années… je ne peux pas passer au-dessus de ça, c’est impossible. Tant mieux pour toi si tu es si altruiste, si tolérant… Je t’admire pour ça, et je sais que Shaun t’admirait aussi, probablement comme le père qu’il n’a jamais eu. Mais moi…je ne suis pas aussi généreuse que toi, papa. Je suis qu’une gamine égoïste, « pimbêche », comme il m’a dit un jour, avec des petites vues étriquées, qui n’a pas hérité de ton souffle humaniste, ton sens de la révolte et ta compassion innée. Je suis jalouse, aigrie, en colère contre tout et personne, pour de mauvaises raisons.

— Oui, tu as beaucoup de colère en toi, Ree, confirme papa d’un ton peiné. Et pour surmonter ta tristesse, tu as fait de ce Shaun Blackfyre un symbole de haine, un bouc émissaire. C’est normal. On a tous besoin d’explications faciles : c’est humain. Le suicide d’un frère… C’était trop de choses à supporter pour une petite fille. Mais tu n’es pas mauvaise, Ree. Et on peut toujours s’améliorer. Quand j’étais gamin… j’étais souvent en colère, moi aussi. En colère contre le système, ce monde que je trouvais injuste, tout le monde. Or, j’avais un prof hyper charismatique, qui m’a dit un jour que si j’étais fâché à ce point, il fallait que je fasse de mon mieux pour faire changer les choses, et il m’a donné un très bon truc pour extérioriser ma rage en attendant : écrire une lettre.

Le discours de papa me touche. Il a toujours les mots justes.

— Une lettre ?

— Oui, comme une catharsis. Une lettre en t’adressant à ceux à qui tu en veux. Toi… tu peux écrire une lettre à ta mère, ou à Angel. Tu n’es pas obligée de le leur envoyer.

Écrire une lettre à Angel. Il n’a même pas d’adresse… et ce seul constat me fait mal.

Je trouve l’idée puérile, trop facile. Jolene serait sûrement meilleure à cet exercice. Moi, je n’écris pas.

Mais une fois seule dans ma chambre, ce soir-là, je prends une feuille blanche. Un stylo, noir. Et je me laisse guider. Au début, c’est difficile, puis la pointe de stylo se met à courir toute seule sur la feuille. J’écris tout ce qui me passe par la tête, sans ordre particulier. Et c’est vrai que ça fait du bien. Je n’ai pas pu lui parler, quand il est parti. Alors que, finalement, j’avais tant de choses à lui dire…


Angel… Shaun.

Je ne sais même pas par où commencer. Il y a tellement de choses que j’aurais voulu te dire, tellement de questions qui me brûlent les lèvres depuis que tu es parti. Depuis ton départ, il y a un vide ici, un silence que je n’arrive pas à combler. Et aujourd'hui, je me dis que peut-être, écrire cette lettre me permettra de dire ce que je n’ai pas eu le courage de te dire face à face.

Je t’écris parce qu’il y a des mots que je n’ai jamais trouvés quand tu étais là, quand j’avais encore la possibilité de te parler. Et il y a ce sentiment, cette impression persistante que tu m’as laissée avec une partie de moi-même que je n’arrive plus à retrouver. Peut-être que, de ton côté, il n’y a rien à expliquer, que tout était clair pour toi, mais moi, je suis là, dans cette confusion qui me ronge encore.

J’aimerais comprendre. J’aimerais comprendre pourquoi tu m’as menti, pourquoi tu n’as pas voulu m’expliquer, pourquoi tu as pris la fuite sans même un regard en arrière. Parce que, avec tout ce qu’on a partagé, avec tout ce que j’ai cru être réel, je pensais qu'on méritait au moins une vérité, même douloureuse. Une chance d’être sincères l’un envers l’autre, même si ça nous fait mal.

Non. Oublie ça. C’est encore un mensonge que je me fais à moi-même… parce qu’en fait, je me mens depuis le début. Tu n’étais pas le seul à le faire, tu vois. Je refusais, de toute façon, de voir la vérité. Mais au fond…

J’ai toujours su qui tu étais. Dès que je t’ai vu, allongé sur cette table. Si vulnérable, et si féral à la fois… si beau, si absolu. Je savais que c’était toi, et que tu allais réduire mon monde en miette. Y mettre le feu.

Shaun.

J’ai mis un nom sur ce visage, dès le premier jour. Et me suis méfié de toi, aie voulu t’écarter par tous les moyens. Lutter contre cette attirance inexplicable que je ressentais pour toi. Tout ce que j’attendais… c’était que tu me dises les choses. Que tu prennes les choses en main.

« Oui, je suis Shaun, mais pas celui que tu crois. Tu vas m’écouter, et je vais t’expliquer. »

Or, tu as préféré déguiser la vérité, en invoquant mille raisons fallacieuses. Le tabou lié à la période de Yule. Un serment fait à mon frère. Une coutume elfique favorisant les surnoms. Etc.

Mais en fait, il n’y avait qu’une seule véritable raison pour ce mensonge. Tu m’as livré la clé toi-même. J’ai juste fait semblant de ne pas la voir, parce que, comme toi, j’ai préféré faire l’autruche, et refuser d’affronter la vérité.

Tu avais peur que je te rejette, que je t’abandonne comme ta mère t’avait abandonné en apprenant la vérité sur toi. Tu m’as dit que tu avais tenté trois fois de la retrouver, et que ces trois fois, elle t’avait rejetée… Honnêtement, je ne sais pas si je suis prête à accepter de ce que tu voulais me dire sur mon frère, que tu disais être ton ami. Je ne peux pas te promettre de ne pas te rejeter, moi aussi. La seule chose que je peux te dire, c’est que si ça arrive, je le ferais le cœur brisé. Car j’aime celui que mon père a accueilli chez nous, et qu’il a baptisé Angel. Mais je dois reconnaître que je ne connais pas Shaun, celui que tu es réellement. Pour moi, tu es les deux… tu ne peux être que les deux.

Je sais bien qu'il y a des choses que je ne saurai jamais. Je sais que certaines réponses ne viendront pas. Mais malgré tout, je t’en veux. Je t’en veux pour le silence, pour le vide que tu as laissé. J’avais besoin de toi, d’une explication, d’un adieu. Tu as préféré partir. Et moi, je suis restée là, perdue, avec ce fardeau de questions sans réponse.

Je me souviens de chaque instant passé avec toi, ces moments qui me hantent, ces souvenirs que je chéris encore aujourd’hui. Nos rires, nos silences, la chaleur de ta main dans la mienne, tout ça semblait tellement réel, tellement parfait. Je croyais en nous, je croyais en ce qu’on avait construit. Et puis, tout s’est effondré. À cause de nos deux lâchetés. On a échoué à passer le test.

Tu te rappelles, quand tu disais que ton rôle était de me « protéger », et que je m’insurgeais contre cette idée rétrograde ? La façon dont tu t’es précipité après la confrontation avec ton clan, que tu as tâté mon visage partout pour voir si j’allais bien. Aujourd'hui, je me demande : est-ce que tu pensais que ton départ serait moins douloureux que de rester et de tout affronter ? Parce que si c’était ça, Shaun, sache que le mal est là, bien présent, et qu'il ne disparaîtra pas en silence.

Je t’en veux, mais je t’aime aussi. C’est ça, le plus compliqué. Je t’aime encore, et chaque jour je cherche comment tourner cette page, comment faire sans toi, comment apprendre à vivre avec ce vide que tu as laissé derrière toi. La neige tombe dehors, et chaque flocon qui se pose me rappelle cette nuit de Noël, quand on était là, ensemble, près de la cheminée. Comment tout semblait si simple à l’époque, comment j’espérais que tout serait toujours ainsi. C’était mon troisième vœu. Je voulais te garder, que tu ne sois pas Shaun Blackfyre… et que, si tu l’étais réellement, un genre de miracle arrive. Un miracle de Noël. Comme toi, comme ce cerf noir magnifique sorti de la forêt que mon père a ramassé sous la formé d’un elfe si mignon, comme celui qui a posé son mufle contre moi dans cet endroit féérique que tu m’as montré.

Je t’ai aimé, Angel. Et je continuerai sans doute à t’aimer, même si tu es loin, même si tu es Shaun. Je n’aurai jamais toutes les réponses, mais peut-être que j’arriverai, un jour, à vivre avec l’absence.

Je crois que c’est ça, au fond. Accepter que certaines histoires n’ont pas de fin. Que certaines personnes entrent dans nos vies, nous changent à jamais, et s'en vont sans qu’on puisse rien y faire. Peut-être que c’est à cela que je dois me faire.

J’espère que tu vas bien, que tu as trouvé ce que tu cherchais, et que tu es heureux, même si ce bonheur ne m’inclut pas. C’est tout ce que je te souhaite.

Je t’écris cette lettre non pas pour que tu reviennes, mais pour que je puisse tourner la page, pour que je puisse, enfin, trouver une forme de paix.

Adieu, Angel. Merci pour tout ce que tu m’as apporté. Même si c’était éphémère.

Ree


La lettre terminée, je pose mon stylo, reprend mon souffle un instant. Puis je la froisse et la jette dans la poubelle.

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