Chapitre 30

13 minutes de lecture

Je la sens. Elle est venue pour moi.

Je passe la journée dans une impatience fébrile. Par inquiétude, celle de manquer le rendez-vous, que Shadow change d’avis, ou qu’il arrive quelque chose à Shaun. Mais surtout, l’impatience de le revoir. Deux jours passés sans lui… C’est trop, beaucoup trop.

D’autant plus qu’au dîner, Papa en rajoute une couche.

— Angel est passé me voir aujourd’hui, pendant que tu étais en ville, balance-t-il l’air de rien, entre le fromage et le dessert. Je veux dire, Shaun.

Mon cœur s’arrête de battre.

Merde. Je l’ai raté.

— Tu aurais dû le retenir, Papa ! m’écrié-je en me redressant sur ma chaise.

— Il n’a pas voulu rester. Tu penses bien que je lui ai proposé… (Papa jette un regard rapide dans ma direction pour évaluer ma réaction, puis continue.) Mais il m’a dit qu’il était juste venu me remercier, et que si tu avais été là, il serait reparti.

Une détresse sans nom envahit ma poitrine à cette seule mention.

Il ne veut plus me voir. Plus du tout.

En même temps, c’est de ma faute. C’est moi qui n’ai pas été la hauteur, depuis le début. Moi.

— Est-ce qu’il avait l’air d’aller bien ? demandé-je dans un filet de voix.

L’idée qu’il soit tout seul dans le froid, une fois de plus, m’empêche de dormir. Il mérite un foyer, un vrai. Ce que je n’ai pas été capable de lui donner.

— Il était comme d’habitude, répond Papa, l’air un peu absent. Peut-être un peu plus… dur, je sais pas.

Silence.

— Il m’a parlé de ton frère. De sa relation avec lui. Ils étaient très proches, apparemment.

Je me fige, fourchette en l’air.

Ah.

— Qu’est-ce qu’il t’a dit d’autre ?

— Pas grand-chose, soupire mon père. Il va peut-être partir dans un autre état. Je trouve ça vraiment dommage que vous vous soyez disputés… Ça ne me regarde pas, bien sûr, mais j’espère que vous allez vous rabibocher. J’ai besoin de mon ASV, moi !

Je sais que c’est qu’une boutade de la part de mon facétieux père, une manière de réchauffer l’atmosphère. Mais ça me fait mal au cœur d’entendre évoquer le départ de Shaun dans un « autre état ». Toutes ces possibilités qui s’envolent, à cause de mon étroitesse d’esprit, de mes réactions trop impulsives… C’est comme dans ce conte français que j’avais lu à l’école, Blondine et Beau-Minon. La princesse gâche tout par son impatience, et elle doit passer par une forêt semée d’épines et ne plus parler pendant six mois pour retrouver son prince. C’est exactement la même chose qui m’arrive.

— Je ne pense pas qu’Angel reviendra, Papa, murmuré-je doucement.

Il plante ses yeux bruns sur moi, soudain très sérieux.

— Ramène Shaun, alors. Fais-le revenir, Ree. Enfin, si tu as des sentiments pour lui, bien sûr. Mais c’est un chouette garçon. Il mérite sa chance.

Papa se lève et pose son assiette dans l’évier.

— J’avais acheté des queue de langouste pour le 31, soupire-t-il en ouvrant le frigo. Je comptais sur sa présence à table avec nous… Tant pis. On pourrait peut-être inviter ta copine Jolene et son ami Shadow ?

Je laisse échapper un geignement douloureux.

— Papa, tu peux arrêter de remuer le couteau dans la plaie, s’il te plaît ? Shadow est le meilleur ami de Shaun… ça m’étonnerait qu’il vienne passer le réveillon avec nous si lui n’est pas là.

Et j’ai bien vu la réaction de Jolene, hier. Elle m’en veut, elle aussi. Tout le monde m’en veut, en fait. Personne ne comprend que j’ai pu traiter aussi mal un être aussi adorable que Shaun. Exactement comme moi en ai voulu à sa mère de l’avoir abandonné, trois fois… si j’avais eu cette femme devant moi, je l’aurais attrapée par le col et secouée, après lui avoir mis trois baffes : « Comment as-tu pu abandonner ton fils ? Quel genre de monstre es-tu ? »

Finalement, il semblerait que je sois le même.

— Bien sûr, bien sûr, s’empresse-t-il de répondre. Désolé, chérie. Je te fais un café ?

— Oui, merci.

Je vais en avoir bien besoin.

*

Shadow se manifeste un peu avant minuit, au moment où je pense qu’il a changé d’avis. Pile quand mes paupières se ferment, j’entends un sifflement. Je me lève et me mets à la fenêtre. Il est là, à l’orée des bois, sous la lune. Je me précipite hors de la chambre, attrape manteau, bonnet et bottes de neige, et me précipite dehors.

— Tu es prête ?

— Oui. Conduis-moi à lui.

Shadow me tourne le dos, et se met à marcher. Je le suis en silence. C’est en voulant faire une remarque sur l’air glaciale – il fait vraiment froid – que je me rends compte qu’aucun son ne sort de ma bouche. Le geis. Il est déjà actif.

Je mesure alors mon impuissance. Quoi qu’il arrive, je ne pourrais rien dire. Shaun ne saura même pas que je suis là. Comment le convaincre de renoncer ?

Shadow m’a bien eue.

Mais je n’avais pas d’autre choix. Si je n’avais pas consenti à ces modalités, il aurait refusé de m’emmener. Je le suis en silence, progressant dans la neige crissant et la forêt assombrie, qui s’éveille à mille activités nocturnes. Au bout d’une vingtaine de minutes de marche, les arbres se font plus rares, et Shadow nous fait déboucher dans ce dédale minéral qu’on appelle justement le labyrinthe des fées, un ensemble de roches granitiques affleurant au milieu des bois et qui était, parait-il, un ancien site funéraire Chippewa il y a plusieurs siècles de ça, avant d’être abandonné et désacralisé. Mais en dépit de la levée du tabou, personne n’y va, et je comprends pourquoi les elfes l’ont choisi pour mener leurs cérémonies. C’est le cœur des bois, cette grande forêt qui s’étend jusqu’au Canada. Géographiquement, ce n’est pas loin de l’endroit où m’avait emmené Shaun pour me faire rencontrer le cerf noir. Plus bas, j’entends la cascade, et le torrent qui gronde, indifférent au jour et à la nuit, toujours le même.

Un grand plateau ouvert sur les étoiles, où se tiennent les elfes, leurs yeux brillants comme des gemmes ajoutant au dais de velours diamanté derrière eux. La somme de ces visages inhumains a quelque chose d’effrayant, et finalement, je suis reconnaissante à Shadow ne m’avoir rendue invisible à cette assemblée de fauves, moi la petite souris que personne n’avait invité.

Shadow marche droit sur eux, calme et puissant, imposant sa présence altière aux autres elfes qui s’écartent respectueusement. J’ai bien compris qu’il était plus qu’un simple meneur de clan pour ses pairs. Il détient une espèce d’autorité respectée de tous, même des frondeurs comme ce Hawthorn, que je vois debout parmi les membres des Black Heart, sûr de lui et arrogant.

Puis j’aperçois Shaun, adossé contre un rocher les bras croisés, un peu en retrait. Mon cœur se remet à battre normalement, et le sang revient dans mes veines anesthésiées, comme au sortir d’un long sommeil glacé. Shaun… Mon ange noir. Fidèle à lui-même, un éclat de ténèbres brut, à la fois sauvage et lumineux. C’est en le voyant au milieu des autres elfes qu’on réalise à quel point il est différent des autres. Shaun est lui aussi un fae aux oreilles pointues, bien sûr, à la silhouette haute, souple et déliée, aux cheveux longs et à la grâce féline. Mais il y a quelque chose de plus féral chez lui. De plus fragile, aussi. Sensible. Les autres ont des visages de statue de glace et de pierre, une indifférence minérale, une cruauté animale. Mais toute la lumière semble converger vers Shaun, la nuit crier son nom. Sans doute parce que je suis folle de lui, que je l’aime et ne vois que lui. Probablement. Mais pas seulement…

Il s’avance au centre du cercle, en face de Shadow qui pose une main fraternelle sur son épaule.

— Vous le connaissez tous sous le nom de Shaunreyne Blackfyre, clame-t-il d’une voix grave et forte, que je comprends parfaitement (sûrement par l’effet du sort). Les plus anciens d’entre vous se souviennent du jour où il a fondé ce clan, édifiant un refuge pour tous les nôtres oppressés, enfermés et chassés dans cette région du monde. De son courage lorsqu’il a aidé tant d’enfants à s’échapper de ces horribles mouroirs où ils subissaient les pires sévices. De son dévouement pour vous tous, de son altruisme et de son amour pour ses frères et sœurs.

La plupart des elfes acquiescent en silence, la tête basse. Je me surprends à espérer. Peut-être qu’aucun « test » ne sera nécessaire…

— C’est ton frère de sang, crie une voix. Normal que tu le soutiennes ! Mais il nous a abandonné, nous, ses frères et sœurs, ainsi que tous ses enfants.

Shadow fait face à celui qui vient de parler. Je le reconnais à ses longs cheveux de lin : c’est Hawthorn, évidemment. Il s’avance lentement dans le cercle.

— Il n’a même pas envie de se dévouer au clan à nouveau, observe-t-il en toisant Shaun d’un air dédaigneux. Il ne pense qu’à enfiler sa nouvelle sorcière, qu’il ne partage même pas avec nous.

Il parle de moi, là… J’ai le réflexe d’ouvrir la bouche, mais aucun son ne sort. Du reste, Shaun s’est déjà avancé vers lui, le regard meurtrier.

— Surveille tes mots lorsque tu parles d’elle ! menace-t-il, la voix chargée de colère. Amber est la quatrième du Coven, et de fait une amie des elfes. Sa relation avec moi n’entre pas en ligne de compte : vous lui devez respect et protection. Deux choses qui ont cruellement fait défaut, le jour où elle vous a été présentée… si j’avais encore été votre ard-æl, je n’aurais jamais laissé passer ça !

— Ceux qui se sont mal comportés ont été punis, réplique froidement Hawthorn en glissant une œillade glaciale à Shadow. Mais il faut les comprendre. La lune montante, l’approche de Yule. L’absence de marque du clan sur elles. Et le fait que ces sorcières refusent de donner à un autre elfe ce qu’elles te donnent volontiers à toi.

— Elles ne me donnent rien du tout ! explose Shaun. C’est ça qui ne va pas chez toi, Hawthorn. Tu ne considères pas les Autres comme nos alliés, mais comme des inférieurs, des esclaves et des proies dont on peut disposer. C’est contraire aux pactes, et à l’esprit que je veux donner à ce clan. Nous sommes une communauté. Nous, les sorcières qui font le lien, et même cette ville entière. Les nôtres continueront à souffrir si tu n’acceptes pas cela.

— Je ne l’accepte pas, non. Je pense que tu manques d’autorité et de pragmatisme, que tu es trop faible et idéaliste pour être notre ard-æl. Les sorcières ont le droit à des privilèges, certes, notamment celui de bénéficier de notre protection, d’un peu de notre magie et de partager notre couche – à nous tous, pas juste la tienne, Blackfyre. Mais les Autres sont nos ennemis, et des inférieurs. C’est ça, les anciennes lois. Aussi anciennes que la lune et les étoiles. Tu ne peux pas les refaire à ta guise, juste parce que tu t’es entichée d’une fille à papa qui te flanque dehors comme un vieux chien dès que tu oses tirer un peu trop sur la laisse !

Shaun gronde, et il se jette sur lui. Mais Shadow le retient.

— Vous réglerez vos différents par le combat. Hawthorn, si tu perds, tu devras quitter le clan. Je te ramènerai avec moi à Chicago.

Hawthorn jette un regard incisif au grand fae.

— D’accord… mais je ne veux pas l’affronter physiquement : je trouve que le sang féérique a déjà trop coulé. Si le sang doit couler, que ce soit celui des humains, pas le nôtre. Shaun porte le nom de « Blackfyre » : qu’il se soumette donc à l’épreuve du feu noir, comme les grands monarques elfiques d’antan. S’il renaît comme un phénix… il aura le droit de changer de nom, et de nous diriger.

Non… tout sauf ça !

J’avais peur d’assister à un combat que je devinais cruel et sans merci. Mais je suis plus terrifiée encore par cette épreuve du feu. J’ai envie de me jeter sur Shaun, de lui dire de refuser. Mais évidemment, il s’avance, résolu.

— J’accepte. Le feu fae m’a déjà brûlé une fois. Il ne le fera pas une deuxième.

Un sourire mauvais apparaît sur le visage froid de Hawthorn.

— Tu es bien présomptueux… Je crois que dans toute l’histoire des nôtres, aucun ard-æl n’a réussi cette épreuve deux fois.

— Eh bien je serais le premier, alors, murmure Shaun.

Shadow se tourne vers Hawthorn.

— En tant que challenger, c’est Shaunreyne qui doit passer l’épreuve. Pas toi. En revanche, s’il la réussit… tu perds ton titre sans contestation possible. Si tu refuses de me suivre, je devrais te tuer, et pas une seul des elfes ici présent ne bougera le petit doigt pour te venir en aide. C’est bon, pour toi ?

— Parfaitement bel et bon, grogne Hawthorn avec un rictus féroce.

— Très bien. Nous allons donc invoquer le feu.

Tous les elfes se mettent en cercle, et ils se mettent à chanter. Tous, sauf Shadow, Shaun et son rival, qui se fixent d’un bout à l’autre du cercle. La voix unie de tous les elfes du clan s’élève sous la Voie Lactée, poignante et primaire, comme le chant de la nuit primordiale, celle d’avant les Hommes. Je n’ai rien entendu d’aussi beau, et je sens les larmes perler au coin de mes yeux, même s’il y a quelque chose de puissant, et même d’effrayant dans cette nappe sonore. Je distingue quelques phrases, qui fusent dans les ténèbres. Par la lumière de la lune. Par l’éclat des lames. Des invocations mystiques et guerrières, qui chantent la forêt, la nature et les étoiles.

Enfin, les flammes apparaissent. Elles sont bleues… et montent vers la nuit par vagues montantes. Je devine tout de suite que ce feu n’est pas de ce monde. C’est quelque chose de magique, de surnaturel.

Quelque chose qui doit être aussi chaud que du plasma de fusée à réaction.

Shadow s’avance, sort un couteau de sa poche. Il le fait sauter dans sa main, avec l’habilité d’un jongleur… puis le jette dans le feu.

Il fond instantanément.

Le grand fae tourne son regard de lac vers Shaun et hoche la tête.

— À toi, Shaunreyne. Si ta résolution faiblit, si ta dévotion envers le clan que tu as fondé n’est pas suffisante, si ton objectif n’est pas sincère… tu disparaitras comme cette lame. C’était de l’argent, ajoute-t-il, je le devine, à mon intention.

Je serre les dents. Shadow fait tout pour rendre l’expérience encore plus terrible qu’elle ne l’est déjà.

Mais Shaun n’hésite pas. Il verrouille ses yeux – ils sont entièrement noirs, avec cette paillette de lune dans son iris – vers le feu et, d’un pas résolu, s’avance vers le terrible brasier qui flambe comme une queue de comète.

Tant pis pour ce que j’ai promis à Shadow. Je peux pas le laisser faire ça.

Je me précipite pour le retenir, mais me heurte à un mur invisible. Shadow… du coin de ses paupières effilées, je vois ses yeux.

Ne bouge pas, gronde sa voix dans ma tête, aussi impérieuse que le tonnerre.

Je me fige, pétrifiée.

Non. Non…

Mais Shaun est déjà dans le brasier.

Grande Déesse, Gaïa, Odin ou je ne sais pas qui… Mon amour est sauf. Je serais une bonne sorcière. Je le jure. Si seulement tu épargnes sa vie…

Comme tout le monde, je retiens mon souffle. Et avec horreur, je vois ses cheveux se soulever, s’enflammer. Il continue à marcher, puis s’arrête en plein milieu, et ferme les yeux.

Il brûle… il brûle, mon Dieu. Il brûle vraiment… !

Le murmure des elfes du clan se confond avec celui du vent. Ils chantent, ou prient, comme s’ils étaient possédés.

Et… le feu reflue. Il descend le long du corps de Shaun, jusqu’à ses pieds. Et s’éteint. Tout seul, comme par magie.

Il l’a éteint ? Est-ce qu’il est brûlé ? Oui, probablement.

Mais il sort du cercle – un rond noir, au milieu de la pierre gelée – et se plante devant Hawthorn.

— Je te défie de faire la même chose, murmure-t-il, la voix légèrement enrouée. Tu as perdu. Je suis l’unique ard-æl de ce clan.

Une clameur s’élève alors. Des cris, des rugissements, des jappements.

Son clan, qui célèbre sa victoire. Alors qu’ils ont failli le brûler vif, juste une minute avant…

Je sors de mon apnée et ferme les yeux, soulagée.

Shaun. Il n’a rien. Merci, mon Dieu, Déesse…

Shadow se tourne vers l’assemblée, et de sa voix puissante, il tonne :

— Le feu a parlé. Voici votre ard-æl !

Nouveau concert de cris. Ci et là, des petits brasiers – de feu normal, cette fois - , se rallument, comme pour permettre à chacun de se réchauffer et d’instaurer une atmosphère de fête. Et Hawthorn, enfin, reconnait sa défaite. Tête basse, il se place derrière Shadow, disparaissant littéralement… dans son ombre.

Il n’est plus là.

Comment Shadow a-t-il fait ça ?

Sa magie… elle est vraiment effrayante.

May, alors sort du cercle, et marche vers le nouvel ard-æl. Elle pose sa main fine sur son épaule, le regarde… et l’embrasse à pleine bouche, sous les cris de joie et les encouragements des membres du clan.

Non. Tout sauf ça.

Mais je l’ai rejeté. Et en acceptant de reprendre le clan, Shaun a fait son choix. Celui des elfes, au détriment des « Autres » qui l’ont toujours trahis.

C’est là que j’aperçois le regard de mercure de Shadow posé sur moi, me fixant à travers les flammes. Il est le seul à savoir que je suis là. Ses lèvres bougent en silence, et j’entends sa voix distinctement, comme s’il venait de parler à mon oreille.

Pour toi aussi, il faut une épreuve, Ree.

Il l’a fait exprès… pour me montrer ce que je venais de perdre. Ça fait mal, si mal. Mais je préfère ça, finalement, plutôt que de savoir Shaun malheureux. Il reste Angel, pour moi, malgré tout.

Shaun lève la tête, comme s’il avait senti quelque chose. Mais les elfes l’entourent, attirant son attention à nouveau. J’aperçois des gamins sortir des bois. Ils étaient là… ils attendaient le retour de leur grand frère. Shaun en prend un dans ses bras. C’est la première fois que je vois un gosse fae. Ils sont mignons, avec leurs grands yeux noirs et leurs oreilles pointues…

C’est bien. Il a reconquis sa place au sein du clan, et évincé le chef. Il est chez lui, dans la seule famille qu’il n’a jamais eue.

Alors, lentement, je recule dans l’ombre. Et je repars dans la forêt, reprenant le chemin tracé par Shadow.

Annotations

Vous aimez lire Maxence Sardane ?

Commentez et annotez ses textes en vous inscrivant à l'Atelier des auteurs !
Sur l'Atelier des auteurs, un auteur n'est jamais seul : vous pouvez suivre ses avancées, soutenir ses efforts et l'aider à progresser.

Inscription

En rejoignant l'Atelier des auteurs, vous acceptez nos Conditions Générales d'Utilisation.

Déjà membre de l'Atelier des auteurs ? Connexion

Inscrivez-vous pour profiter pleinement de l'Atelier des auteurs !
0