Chapitre 4
Avais je rêve vraiment ou était-ce vraiment la vérité ? Dix minutes après cette divine rencontre, rasé de frais , coiffé avec soin parfumé, je sonnais à la porte de la belle, au fait, je ne connaissais pas même son prénom à cette jolie brune, personne ne répondit. Je sonnais à nouveau, aucun bruit. Ce n'était pas très grave, ne me voyant pas arriver, elle avait dû descendre m'attendre à l'accueil !
Le hall d’entrée était désertique comme tout le reste de l'hôtel, elle avait dû faire une course où devait fumer une cigarette en m'attendant à l'extérieur. Je décidais d'aller l'attendre, sur un banc du front de mer, sa voiture étant toujours garée à côté de la mienne, elle devait être dans les parages.
Tiens, qu'est ce que je disais, n'était-ce pas elle là-bas ?
Je la reconnaitrais même de loin à sa jolie silhouette, il faudra que je joue au loto, le jour où ma Louloutre me roule dans la farine, je la rencontre elle !
Oups, merde ! elle n'est pas seule, apparemment son petit ami s'est ravisé, bah ce sont des choses qui arrivent
Oula, ils ont l'air de se prendre la tête, leur histoire semble terminée, elle lui crie après, elle a l'air d'avoir du tempérament, oh elle le gifle, ouiiii, mais c'est bon ça !
Je comptais rentrer, habituellement je n'aime pas mater ou tenir la chandelle, mais là ! le spectacle vaut son pesant d'or !
Elle court, je me tiens prêt, s'il lui fait du mal, je lui casse le museau, enfin j'interviens ou je le menace d'appeler la police, les mecs violents sont tous des lâches, la plupart du temps !
Oh, c'est elle qui se retourne, se jette dans ses bras et l'embrasse. Que ne donnerais-je pas pour être embrassé de la sorte .
Fin de l'histoire, je me suis tourné un film, c’était un sacré nanar . Je n’ai pas marché , j'ai couru.
Putain ! bon, maintenant que je suis dehors, je n'ai plus qu'à prendre ma bagnole. Il faudra bien que je mange un morceau.
Non, je remballe mes affaires, je quitte cet hôtel miteux, on doit bien pouvoir rendre les clés, il doit bien y avoir une boite pour rendre les clés s’il n'y a personne à l'accueil. De toute façon, j'ai payé la nuitée en avance sur Booking, je ne leur dois rien. Leur petit-déj, ils n'ont qu'à se le garder, s'il est miteux comme leur établissement, je ne perds rien.
Il est vingt heures quinze, si je pars vers les vingt heures trente, en mangeant un bout sur l'autoroute, je serais à La Rochelle demain matin. C'est décidé, j'arriverais avec les croissants, aucune femme n'est insensible à ce petit geste-là.
Allez hop ! ce petit banc est un peu froid, je me lève, j'ai de la route moi !
Mais, que fait-elle, que font-ils ? Son mec se barre, elle a l'air de venir vers moi, ben oui, j'ai compris, je suis un peu bouché sur les bords, mais j'ai compris.
Elle me coupe le chemin alors que je comptais m'engouffrer dans l'hôtel. Elle me cause, elle n'a peur de rien ! je ne l'écoute pas.
Que fait-elle là, pourquoi me prend-elle le bras ?
- Ohé, il y a quelqu'un, tu n'as pas compris ce que j'ai dit ? On y va manger ce morceau, i'ai une de ces dalles moi !
- Mais que veux-tu à la fin ? Tiens, malgré moi je la tutoie, tu viens de faire la paix avec ton mec...
- Mais non, me coupe-t-elle ! Je suis juste démonstrative, je lui ai dit adieu, lui il part par la, dit-elle en montrant une direction à l'est, et moi, je vais par là, dit-elle en montrant la voiture,
- Euh !!!!
- On va manger un morceau , non ?
Bon, je n'y comprends plus rien moi; je me laisse guider par cette charmante brune, un poil dirigiste qui m'a pris par le bras et qui me jette sur le siège avant de sa berline !
- Attache-toi, mon beau, je roule vite, j'adore la vitesse!
Heureusement qu'elle m'a avertie, j'ai failli me manger le pare-brise !
Bon, ma Louloutre, il n'y aura pas de croissants demain matin.
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