Chapitre 19
Pretty woman, Walking down the street...
Nous divaguions, main dans la main, à travers les passages voutés et les petites ruelles. les bras chargés de sacs bariolés ( surtout les miens), nous visitions au gré de nos envies.
La tour de l'horloge, le vieux port et ses tours, les maisons à colombages, les ruelles charmantes et les passages voutés, on se serait crus dans une ville musée. Les rues étaient désertes, vides de gens, la pluie froide et réguliére ne devait pas arranger la chose !
Nous, nous nous en fichions. Elle riait à gorge déployée à la moindre de mes pitreries, elle souriait d'un rien, chantonnait comme une petite fille naïve et heureuse. Moi, j'étais aux anges, qu'importe si demain j'allais me faire gronder par mon banquier, aujourd'hui j'étais le plus heureux des hommes.
Ah oui, je ne vous dit pas tout ! Ici elle choisissait sa robe de couturiére comme crée juste pour elle, là, elle essayait cette paire de bottes qui lui allaient comme un gant. Les chocolats, les bonbons, les montres, les boucles d'oreilles, elle m'aurait demandée la lune, j'aurais trouvé une echelle assez longue, pour la lui décrocher.
Nous devions avoir pris deux ou trois tours de tailles également, à force de glaces, crépes, bieres, thés et petits gateaux.
Elle m'avait dit un jour que j'étais pingre, je ne l'étais pas, j'étais juste économe, je sortais juste d'une longue période de galéres financiére à ce moment la, mes problémes personels ne la regardaient pas.
J'étais cigale, aujourd'hui... quand la bise glaciale, quand les jours tristes taperons à la vitre, il sera temps d'aviser.
Entendre son rire qui guerrit les bléssures et sentir ses beaux yeux sur moi me comblait de bonheur. Je m'en serais voulu de gacher une aprés-midi comme celle là !
Elle se lovait dans mes bras, m'embrassait, là, au creux du cou, me mordillant l'oreille...
Je ne dit pas qu'une fois ou deux l'évocation de jouer avec ma reine Margot contre une porte cochêre ne m'éffleurât pas l'esprit, se serait mentir. Elle tempéra mes ardeurs en sussurant :
- Ce soir, ce soir, tu auras toute la nuit ! patience ! profite de l'instant présent !
Qu'aurais-je pû répondre à celà ?
Nous avons terminés cette demi journée shooping marathon, par un plantureux repas dans une place étoilée de la cité.
Ah mais quel âne, mais quel âne, il fallait que je la fasse, même si je savais que ce n'était pas une bonne idée, quel âne, quel âne ( l'ais-je déja dit ?)
Fallait il vraiment que je la pose cette question :
- Veux tu m'épouser ?
Je m'en rappellerais tout le restant de mes jours, cette cuillére figée une minute durant entre la bouche et la petite assiétte sucrée.
Même la musique c'était arréttée, tous les yeux de la salle se sont posés sur notre table, tous buvaient ce oui qui devait couler de cette jolie bouche rouge et des larmes de joie qui devaient mouiller la nappe.
Le oui ne venant pas, tous retournérent à leur vie. Même son joli pied qui avait entamé une lente ascension de ma jambe, s'arretta net, regagnât sa chaussure tel l'escargot sa coquille.
Enfin, elle posa cette cuillére remplie de glace fondue et bredouilla en fixant le sol, ce qui n'était jamais bon signe :
- Je, je, je vais y réfléchir, je ne dis pas non, mais...
Vous savez bien ce que veux dire :
Je ne dis pas non mais...
Elle rajouta cependant :
- Tu pourrais me raccompagner au bungallow et déposer les sacs dans le coffre de ma voiture, ne m'en veux pas, je suis trés fatiguée
Putain quel âne, mais quel âne !
- Une telle descision ne se prend pas à la légére, il me faut réfléchir, je ne sais réfléchir que seule !
c'est ensuite qu'elle donna le coups de grâce !
- Au fond, je t'aime bien, tu es un gentil garçon !
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