Chapitre 30

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Pierrot

Bon, son pére avait bien vu le manége, les deux gamines m'avaient il dit n'ont jamais fait que ça, se faucher leur mecs les uns aprés les autres et il n'y en avait pas une meilleure que l'autre dans cette histoire, il rajouta :

  • Si tu aimes ma libellule tu sauras résister à sa petite soeur, au fond, ce n'est qu'un jeu pour elle !

Sans transition, il me tendit des affaires de travail, une salopette, bien trop grande pour moi et une paire de bottes, pour la pêche aux canards, il me demanda de les enfiler, il rajouta, un sourire à la lêvre :

  • Je te sauves des griffes de ces deux tigresses qui vont te dépeçer tout cru, ou te partager en deux, comme le bébé du bon roi Salomon ! Tu verras, travailler la terre, nourrir les bêtes ça apaise l'esprit et ça fatigue le corps d'une bonne fatigue, aprés une grosse journée de travai, je ne pense plus à toutes ces conneries !

Devais-je lui dire que je n'y connaissait rien du tout aux travaux agricoles, non, je pense qu'il s'en appercevra de lui même . Je le suivis dans l'étable ou étaient alignés une tripotée de vache, je lui demandais s'il fallait les traires, il me rit alors au nez, d'un rire tonitruant qui fit trembler les tôles de l'édifice, je ne comprenais pas ce qu'il y avait de drole dans ce que je lui avais dit !

Une fois son rire calmé, il m'assena une formidable claque sur l'épaule qui faillit me foutre à terre et essaya entre deux hoquets, essuyant ses larmes. :

  • Nous sommes ici dans l'hangar des veaux, ce ne sont que des garçons, si tu n'arrives pas à distinguer une mamelle d'une paire de... Tu ne risque pas de faire du mal à ma fille, non la traite des vaches, car tu as raison , j'ai aussi des vaches, elles sont traites à quatre heure du matin, tu voudras que je te montre demain matin ?

J'aurais mieux fait de me taire, ne sachant pas trop quoi répondre, je me bornais à regarder le bout de mes bottes. Il avait déjà passé à autre chose, il me tendis une fourche et demanda que je fasse comme lui. Il donnait des grands coups de fourches dans un immense tas de foin et l'étalait devant les animaux.

Je fus bien en peine de faire comme lui, une fois dur deux, je ratais le tas de foin, et lorsqu'enfin je ramenais un peu de fourrage sur ma fourche, il n'arrivait jammais jusqu'aux veaux

  • Allez, laisse tomber, tu le prendras le coup de main, tu n'es pas de la campagne toi, je l'ai vu tout de suite, ce n'est pas grave, tout s'apprend. de toute façon il faudrat bien que tu apprennes, je ne vais pas donner ma fille à un parisien endimanché qui ne sait pas nourrir les bêtes.

Il reprit son rire de géant , il plaisantait me dit il ! il rajouta cependant, en me congratulant à nouveau d'une petite tape sur l'épaule, qui faillit me jeter à terre à nouveau .

  • Mais non, vous pourrez continuer à Manger du poulet aux hormones comme disait Jean Ferrat, quand elle était petite, elle voulait reprendre la ferme ma coccinelle, elle a bien changée depuis.

Vous savez que c'est à vous, vous en ferez ce que vous en voudrez à ma mort... dans longtemps !

allez, on parle, on parle, je nourris les bêtes avec du fourrage car l'été a été sec, pas autant que l'été dernier, mais tout de même, on va car même les mettre dans la grande piéce qui longe l'étang, il ya un peu d'herbe, s'ils ne mangent que du fourrage, on en manquera cet hiver, surtout, il faut qu'ils gambadent un peu, c'est le muscle qui donne la bonne viande, pas la graisse. Je vais chercher Noiraud, je crois que vous avez fait connaissance lui et toi, hier au soir. Ne fait pas cette tête, je lui ai dit que les parigots pleins de pesticides ce n'était pas bon à manger, tu ne risque donc rien. Tu verras au bord de l'étang les belles naïades qui se baignent, si tu veux tu pourras les rejoindre, pour jouer avec elles au bébé du bon roi Salomon !

Dés que je vis les premisces de son rire arriver, je fis un pas de coté, j'avais l'épaule endolorie, il allait surement me casser quelque chose à force. c'était un géant cet homme, une force de la nature, je l'aimais bien, il était trés sympathique, mais je ne pense pas que je deviendrais paysan pour lui faire plaisir. Mêmme si j'adorais le cadre dans lequel vivaient ses parents !

Mais je n'avais rien compris à son allusion aux Naïades et au bon roi Salomon... Oh putain, si, ça y est ! Ben on verras, ça pourrait être drôle... ou pas !

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