Sous les bouleaux
Il faut une journée de soleil, chaude si possible, une journée de vacances.
Il faut un peu de vent, un souffle perdu et timide.
Il faut des bouleaux déjà grands et un peu de gazon dessous.
On s'allonge sous les arbres parce qu'on n'a pas mieux à faire. Au début, tout bouge n'importe comment et le soleil dore les petites feuilles, côté pile, côté face, un côté doré, un côté vert. C'est un kaleïdoscope géant.
Il faut fermer les yeux. La ville toute proche n'est pas silencieuse, il faut parvenir à l'oublier, la gommer, la bannir du jardin.
Ne reste plus que le bruissement du feuillage, une houle saccadée et douce. Tout devient musical, cascade de tremblements de feuilles agitées par le vent d'été.
Il pleut une musique de notes vertes dans un froissement de papier de soie.
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