Chapître 11

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  J'avais passé la journée du mardi sur un petit nuage. Je m'imaginais déjà partageant le lit de Niels et pensais à toutes les choses que nous pourrions faire à l'abri du regard des autres.
Ce mercredi je devais retrouver Niels à la patinoire pour mon cours de patin. J'avais dû prétexter auprès de Félix que je devais aller chercher des livres à la bibliothèque et que je comptais rester travailler là-bas toute l'après-midi, pour pouvoir me retrouver seul avec Niels. Je culpabilisais un peu. Félix et moi passions rarement des mercredis après-midi l'un sans l'autre. Mais je n'avais pas le choix. J'avais un besoin irrésistible de passer du temps avec Niels. Et je savais que je ne pouvais le faire qu'à l'abri du regard des autres, Félix compris.

Je pris le bus à 13h15 pour rejoindre Niels. Il m'avait prévenu qu'il y serait déjà quand j'arriverai. Il avait, en effet, fini les cours à 12h et avait décidé d'aller s’entraîner directement.
Je trépignais d'impatience dans le bus. Je mourrais d'envie de le retrouver. Je lui envoyai un message. « Je suis en route, je devrais arriver d'ici 15 minutes ». Il me répondit dans la minute « ça marche, pas trop peur de savoir à quelle sauce je compte te manger ;* ». Voilà qui annonçait la couleur. Je mis mes écouteurs et écoutait Muntula Moto de Richard Bona, la nouvelle version, à fond dans mes oreilles.


J'arrivai à la patinoire à 13h40. Je fis la queue pour acheter un ticket puis allai me chausser. Je sortis des vestiaires, patins aux pieds, puis cherchai Niels du regard sur la grande piste. Je l’aperçus. Il glissait comme s'il avait fait cela toute sa vie. Il piquait des accélérations et slalomait entre les personnes. Il glissait tantôt en avant, tantôt en arrière. Je le soupçonnais d'en faire autant parce qu'il savait que j'étais sur le point d'arriver. Je n'étais, certes, pas dupe de son petit jeu, mais cela ne m'empêchait pas d'apprécier la scène. Je le trouvais incroyablement attirant. Je trouvais que les patins le rendait encore plus charismatique qu'au naturel.
Je décidai de me risquer sur la piste. J'entrepris de faire quelques pas. Je trébuchai aussitôt et réussis à me rattraper à la rampe. Cela n'allait pas être simple. Je risquais de faire tâche à côté de Niels.
J'entendis dérapé derrière moi puis Niels vint à ma rencontre en marche arrière, les mains dans le dos, les yeux rivés sur moi. Je vis son regard analyser tout mon corps puis aperçus un sourire narquois sur son visage.
« Aïe aïe aïe, fit-il, je sens que je vais avoir du boulot, il secoua sa main droite, s'arrêta net, tourna sur lui-même, puis se rapprocha à quelques centimètres de moi.
  - Prouveur, rétorquai-je. Je feignais l'agacement mais j'aimais au fond le voir se mette en avant de cette manière pour m'impressionner. Il rit puis me tendit ses mains que je pris.
  - Arrête, il appricha son corps un peu plus du mien, je sais que t'aimes ça. »
  Je ne pus empêcher un frisson de parcourir mon corps. Il entreprit d'avancer en marche arrière. Il était tourné de manière à éviter les obstacles mais me jetait toutefois des regards aguicheurs de temps à autre. J'étais aux anges. Il était si beau et si agile.
  Nous restâmes environ deux heures sur la piste. Il m'apprit à me déplacer sans m'écrouler toutes les cinq minutes sur la glace, m'apprit à accélérer puis me montra la technique de freinage. Aussi alléchante la perspective de maîtriser celle-ci pouvait-elle me paraître, mon corps semblait préférer une toute autre : s'éclater la gueule par terre.
C'est donc après une myriade de chutes et de bleus -pour ma part- que nous finîmes par nous diriger vers les vestiaires.
« C'est ici que tu t'entraînes d'habitude, lui demandai-je.
  - Yes, il me pointa une direction du doigt puis enchaîna, quand on s'entraîne, on va dans les vestiaires au fond. C'est plus confort, y a des douches en plus. Je vis son regard changer, je lisais en lui du désir. Cela me rappelait le regard qu'il m'avait lancé cette fameuse nuit.
  - Ok, je déglutis.
  - Tu veux que je te montre ? »
Je hochai la tête, les yeux plantés dans les siens. Nous finîmes de remettre nos chaussures puis nous traversâmes la salle pour rejoindre les vestiaires. Je fus surpris de constater qu'ils étaient restés ouverts.
Niels me montra son casier et me montra les douches également. Il me raconta toutes sortes d'histoires qu'il avait vécu dans ces lieues. Il me raconta comment l'un de ses coéquipiers, Ryad, s'était retrouvé nu devant toute la patinoire une fois. Celui-ci était tellement énervé après un autre coéquipier, Joël, qu'il lui avait couru après alors qu'il était encore nu. Joël avait quitté le vestiaire et Ryad l'avait suivi malgré tout puis avait glissé, était tombé sur les fesses, pour réaliser qu'il se trouvait nu les quatre fers en l'air à la vue de toutes les personnes présentes dans la patinoire. Cette anecdote me fit mourir de rire.
J'étais heureux qu'il se sente suffisamment en confiance pour partager autant avec moi. J'avais l'impression de commencer à mieux le connaître.
Nous étions assis l'un à côté de l'autre sur un banc. Je sentis Niels poser sa main sur la mienne. Je le regardais dans les yeux. J'approchai ma bouche puis entrepris de l'embrasser langoureusement. Je réalisai à ce moment à quel point le goût de ses lèvres m'avait manqué.
Je posai mes mains autour de sa nuque et l'embrassai de plus bel. Je sentis ses mains se poser sur mes hanches puis doucement glisser vers ma verge. Il s'arrêta puis me murmura « Je peux ? » J'acquiesçai de la tête, puis sentis sa main se faufiler dans mon caleçon et commencer à me caresser.
Il n'y avait pas de doute, Niels savait y faire. Il caressait mon manche de manière exquise.
« Tu veux qu'on prenne une douche, me proposa-t-il, j'ai du savon et une serviette. Il me fit un clin d’œil. »
Je ris à sa remarque puis hochai la tête pour lui donner mon aval. Nous nous levâmes tout en continuant de nous embrasser puis nous dirigeâmes vers les douches. Nous nous déshabillâmes l'un l'autre lentement avant de rentrer dans la douche.
Nous ne portions plus qu'un caleçon. Je déclenchai le robinet d'eau. Niels prit de sa main ma verge puis me baissa mon caleçon jusqu'aux pieds. Il resta là à genoux, me demandant mon approbation du regard. Je lui caressai les cheveux puis lui pressai légèrement la tête pour l'encourager.
Niels prit ma verge dans sa bouche puis engagea des mouvements de va-et-vient. La sensation était exceptionnelle. Je penchai la tête en arrière. Niels semblait se délecter du moment. Il redoublait d'effort pour satisfaire mon désir. Il mordillait, léchait, prenait l'entièreté de ma verge dans sa bouche, tout cela, en me jetant des regards aguicheurs de temps à autre. Il n'y avait pas de doute, Niels savait y faire. Le voir prendre plaisir à m'en donner m'excitait terriblement. Je sentais mon esprit m'abandonner complètement et me laissait aller aux sensations exquises que sa bouche me procurait.
Niels avait le contrôle sur mon corps à ce moment et en profitait au maximum. Mon désir et mon plaisir étaient tout deux sous son empire et il en était parfaitement conscient. Aussi, s'amusait-il à tantôt me donner du plaisir et tantôt me frustrer au point de laisser mon corps tremblotant.
Voulant à mon tour prendre les choses en mains, je l'invitai gentiment à se relever, l'embrassai, puis me mis à genoux à mon tour. Je me retrouvais face à sa verge bien droite en face de mon visage. Je l'observais comme s'il s'agissait du plus beaux des trésors. Son sexe était plus grand que je ne l'avais imaginé être et légèrement poilu à sa base. L'extrémité de son gland trahissait un état d'excitation avancé. Du liquide s'en échappait. Il mouillait. Cela ne faisait que renforcer ma convoitise.
Je levai la tête pour l'observer. Son yeux bleus trahissaient son excitation. Il était irrésistible. Je posai mes mains sur ses pectoraux bien fermes puis entrepris de caresser l'ensemble de son buste. J'explorai chaque parcelle, rien n'échappait à ma curiosité. Je m'attardais sur ses abdos. Il avait vraiment un corps incroyable.
Je retirai une main de son buste puis la portai au niveau de son sexe. Je m'en saisis fermement, puis introduit le bout du gland dans ma bouche. Il gémit. J'arrêtai ma progression à ce niveau, puis commençai à le lécher au niveau du frein. J'ajustais les coups de langue aux bruits que poussait Niels. Je sentais qu'il aimait ça. J'introduis plus en avant son pénis jusqu'à sa base puis produisis un effet de succion. J'adaptais la pratique aux réactions de son sexe que je sentais se raidir toujours un peu plus. Je portai à nouveau ma bouche au niveau de son gland puis recommençai de nouveau. La fréquence de ses gémissements augmentait à mesure de mes caresses. Je le sentais proche de l’orgasme. Cela m'excitait terriblement. Je commençai à caresser sa bourse et moi-même tout en maintenant son sexe dans ma bouche. J'accélérai les mouvements. Niels ne se fit pas prier. Il commença à pousser de longs gémissements. Je sentis son sexe pulser, puis expulser plusieurs doses de liquide dans ma bouche. Je ne me fis pas prier, j'éjaculai à mon tour sur le tas.
Niels tremblait et respirait très fort. Il s'appuyait contre le mur, la bouche ouverte et les yeux fermés. Il resta comme cela quelques secondes et je me relevai. Il rouvrit les yeux et me sourit. Il approcha sa tête puis m'embrassa tendrement. « Tu vas me rendre fou, dit-il. »


Nous étions tous les deux terriblement frustrés de ne pas nous embrasser. Nous nous regardâmes dans les yeux plusieurs minutes, un sourire béat sur le visage, nous dîmes au revoir plusieurs fois avant de finir par nous quitter.
Je marchais en direction de l'arrêt de bus en ayant l'impression de voler. Je n'avais jamais été d'aussi bonne humeur par le passé. Et puis surtout, je me sentais beau, fort, aimé. J'avais eu entre mes mains le plaisir de Niels et je lui avais donné la possibilité de se réaliser de la meilleure des manières. J'avais encore son goût dans la bouche, c'était exquis.


Je passai la porte de ma chambre puis sautai sur mon lit, des étoiles pleins les yeux.
« T'as fumé mec ou quoi, me demanda Félix. Je riai.
  - Hein pourquoi ?
  - Je sais pas, t'as l'air def, je t'ai jamais entendu chanter comme ça. »
Je souris à Félix puis dirigeai mon regard vers le plafond. À vrai dire, cela m'était bien égal de savoir si Félix me pensait défoncé. Je ne voulais pas l'écouter. Je voulais seulement me perdre dans mes rêves et repenser à ce que nous venions de faire Niels et moi.

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