Chapître 27
– Tom, debout.
Je me frottai les yeux pour me réveiller. Je baillai, et m’étirai. Je m’étais endormi au beau milieu de la plage. Je ne savais quelle heure il était. Je me redressai d’un bond.
Niels m’observait, amusé.
– Il est quelle heure, demandai-je d’une voix croassante.
– Il est 0h, je pense qu’il est temps qu’on rentre.
Encore tout ensommeillé, je me levai, et entrepris de rassembler mes affaires. Ruben et ses amis dansaient encore. Je m’approchai d’eux, et leur annonçai notre départ imminent.
– Vous êtes sûrs, m’interrogea Ruben.
– Oui, si j’avais été chez moi, ç’aurait été différent, mais là, je pense que c’est plus correct pour nous de rentrer.
Ruben haussa les épaules.
– Comme tu veux.
Il s’approcha, et me murmura à l’oreille.
– C’est lui, c’est ça.
Je m’agitai dans tous les sens pour m’assurer que personne ne nous entende, et hochai la tête pour confirmer. Ruben posa une main sur mon épaule.
– Ça va aller, t’inquiète.
Je soufflai, et le remerciai.
Ruben me prit dans les bras pour me saluer. Je dis au revoir à ses amis, et allai rejoindre Niels qui m’attendait un peu en retrait. Niels leur fit un signe de main, et nous nous mîmes en route vers la maison.
Je tournais les clés méthodiquement dans la serrure. Je craignais de réveiller la maisonnée. La porte s’ouvrit en laissant échapper un léger grincement. Je la soulevai légèrement en agrippant de manière à étouffer celui-ci et à élargir l’entrebâillement. Je me tournai vers Niels, et portai mon index à mes lèvres pour lui indiquer de faire silence. Toujours la main sur la poignée, je me faufilai dans l’entrée à pas de velours. Niels m’embrayait le pas. Nous retirâmes nos chaussures, les rangeâmes dans le meuble installé à cet effet, puis empruntâmes les escaliers. Nous montions les marches quatre à quatre, de manière à raréfier les grincements que le contact de nos pieds contre le bois ancien provoquait. Je grimaçais à chaque craquement. Nous atteignîmes enfin le premier étage, et allâmes nous réfugier dans la salle de bain. Nous fîmes notre toilette dans le silence, et partîmes nous coucher aussitôt.
Au bout d’une dizaine de minutes, Niels ronflait copieusement dans son lit. Je ne réussissais pas à trouver le sommeil. Je repensais à Ruben, à sa facilité à accepter qu’il puisse être attiré par d’autres garçons. J’admirais sa désinvolture. Je l’enviais. Je n’étais pas sûr qu’au-delà de ce séjour, il y avait une place pour Niels et moi. Je ne pouvais pas le concevoir.
Des souvenirs de ces quelques derniers jours resurgissaient. Bientôt, ils ne seraient plus qu’une lointaine chimère. Je me devais de profiter de ces derniers moments d’insouciance, de les vivre à 100%.
Je posai mon coude sur le lit, ma main derrière ma nuque. Enveloppé sous les couvertures, le corps de Niles se mouvait au rythme de ses respirations.
J’hésitais quelques secondes, puis poussai mes couvertures. Je m’assis sur le bord, et me frottai les tempes pour me donner du courage. Je me levai, et marchai sur la pointe des pieds jusqu’à son lit. Je m’assis, en veillant à ne pas le toucher.
Son visage, quiet, était tourné vers le mur. Ses narines se dilataient au rythme de son souffle. Ses longs cils donnaient à son visage un air angélique. Mes yeux passaient sur tous ses traits, j’aimais le regarder dormir.
– Niels.
Je posai ma main sur son corps, et le remuai légèrement.
Il prit une brusque inspiration, et se positionna sur le dos. Il ouvrit un œil. Je l’observais rieur.
– Tu ronfles, me moquai-je.
– T’es là depuis combien de temps ?
Il posa sa tête sur ses mains jointes en oreiller sur le matelas.
– Quelques secondes.
Mon visage faisait face à mon propre lit.
– Et tu faisais quoi exactement, m’interrogea-t-il amusé.
Je quittai ma méditation, et décidai d’aller trop au but.
– Rien, balayai-je sa question, je peux dormir avec toi ?
Niels opina, souleva la couverture pour me faire de la place. Il portait un simple caleçon blanc. Je m’allongeai, et vins me positionner en cuillère dans l’espace qu’il m’avait fait. Niels vint me saisir de son bras droit, pour me rapprocher de lui. Je sentais son corps chaud contre le mien. Son odeur venait chatouiller mes narines. Il positionna son bras sous ma tête pour me servir de coussin.
– Tu crois qu’il va se passer quoi pour nous quand on sera rentrés, me risquai-je.
– Je sais pas.
Je sentais l’angoisse me monter. Comme s’il l’avait perçu, Niels vint coller son visage contre le mien.
– J’aime te sentir comme ça contre moi, me susurra-t-il à l’oreille.
Je sentis un frisson me parcourir. Ses mots agissaient comme une drogue dans mon corps. Je saisis sa main posée contre mon torse, et entrelaçai nos doigts. Je repositionnai mon bassin plus en arrière contre son entrejambe. Niels souffla dans mon oreille, et la mordilla. Son pied caressant mon mollet, s’introduit dans l’espace entre mes jambes.
Je sentais son désir grandir, chaud, contre ma fesse. Son souffle se faisait de plus en plus sonore. Je sentais son nez caresser mon oreille, ma joue.
– J’ai envie de toi.
Mon caleçon se tendit au son de son chuchotement. Sa main droite quitta la mienne pour parcourir mon buste. L’extrémité de ses doigts caressaient mon ventre, mon torse. Son toucher rendait mon corps plus sensible. Chacune de ses parcelles devenait érogène à son contact. Mon pénis, rigide, réclamait que l’on s’occupe de lui.
Je portai ma main libre dans mon caleçon, pour l’y introduire. Niels me la saisit, et la porta contre son sexe.
– Laisse-moi te faire plaisir.
Je gémis.
Son sexe était dur contre ma paume. Une geôle de tissu me séparait encore de l’objet de ma convoitise. Je le saisis fermement, et entrepris de le stimuler en variant la pression de ma prise. Niels poussa un râle discret.
Ses doigts décrivaient des cercles autour de mes tétons. Ces derniers devenaient plus sensibles à mesure des caresses. Niels réduisait le diamètre de ses cercles pour finir par me les chatouiller.
Je ne pus réprimer un éclat de rire au premier contact. Niels me regardait, amusé, puis reprit son activité. Je fermai les yeux pour mieux me concentrer sur les sensations procurées. Je commençais à saisir le potentiel érotique d’une telle pratique.
Je me tournai, dos contre le mur, Niels prit position au-dessus de moi. Je l’observais. Ses yeux bleus décriaient l’ardeur de son désir. Ses joues étaient rosies par le soleil. Sur ses bras, une démarcation trahissait son bronzage irrégulier.
Je vins caresser sa joue. Il était beau. Je ressentais une extrême tendresse pour lui. J’agrippais son bras droit de l’autre main, et cajolais ses muscles fermes.
Son sexe était apposé au mien. Les bras plantés dans le matelas, Niels approcha son visage du mien. Il m’embrassa. Je me délectais du goût de ses lèvres. Ses baisers étaient tendres. Ils contrastaient avec l’aspect plus animal de nos rencontres sexuels précédentes.
Je tirai son corps contre le mien, pour le sentir tout entier. Mes mains caressaient son dos délicatement. Je sentais ses muscles se tendre à mon contact.
Niels jouait du bassin. Son sexe se frottait doucement contre le mien. Mon désir accroissait au rythme du plaisir qu’il me donnait. Je l’enlaçai, et collai sa tête dans mon cou.
Sa bouche parcourait mon cou. Son contact, d’abord, timide, se fit plus assertif. Il m’embrassait tendrement, et appliquait une succion de temps à autre sur ma peau. Je fus saisi d’un intense bien-être. Mon corps prenait le dessus.
Je saisis les fesses de Niels, les tirai puissamment contre mon sexe. Je gainais mon bassin. La rencontre de nos sexes était douloureusement exquise.
L’alcool n’avait pas encore totalement quitté nos corps. Désinhibés, nous gémissions copieusement.
Le monde autour de moi n’existait plus. Il n’y avait plus que Niels et moi dans cette chambre.
Niels quitta l’antre de mon col pour rejoindre mes lèvres. Il y déposa un tendre baiser. Je le retournai doucement, prit place au-dessus de lui, en gardant mes yeux fixés dans les siens. J’étais décidé à passer à l’étape supérieure.
Je l’embrassai une dernière, puis déposait des baisers le long de son buste, jusqu’à son nombril. Je portai mes mains à son caleçon, puis le retirai délicatement. Il mouillait abondamment. L’extrémité du sexe de Niels trempait sa peau. Son caleçon toujours dans les mains je constatai la présence d’une tâche sur celui-ci.
– On dirait que quelqu’un s’amuse bien, le taquinai-je.
Il gloussa, mordit sa lèvre et reprit un air sérieux. Il me saisit la main, et la tira vers lui de manière à me rapprocher de lui et me voler un baiser.
– Et à ton avis, la faute de qui, répliqua-t-il, un sourire enjôleur sur le visage.
Je ris à sa remarque, et saisis son pénis brusquement. Son expression se mut tout aussi rapidement. Elle décrivait de nouveau le désir.
J’entrepris de le masturber doucement. Son pénis, rigide dans mes mains, trempait toujours plus mes doigts. Je scrutais les réactions de Niels à mes gestes. La tête en arrière, il mordait ses lèvres. Sa respiration était cadencée.
Il me saisit soudainement par les épaules, et me dirigea vers son pubis. Je coopérai, heureux de satisfaire sa demande.
Ma bouche se posa en dessous de son nombril. Je léchai le liquide qui s’y trouvait, en lui lançant des regards aguicheurs. Je lisais l’approbation sur son visage.
Je me dirigeai, ensuite, vers son membre, toujours fermement tenu par ma main. Je donnai quelques coups de langue sur son gland. Je retrouvais ce petit goût salé que j’aimais tant. Envieux de plus, je fis pénétrer l’intégralité de son pénis dans ma bouche.
Niels poussa un long gémissement. Je maintins la position quelques instants.
– C’est trop bon, m’encourageait-il.
Sa phrase chuchotée, prononcée sur un ton tremblotant, me confirmait sans ma pratique. Je m’activais de plus bel, et entrepris une série de va-et-vient sur son sexe. J’oscillais entre succion, caresses et coups de langue.
Ce petit goût salé profitait désormais à l’intégralité de ma langue. Niels m’encourageait de Vas-y ! et Putain ! Murmurés entre des râles poussés à outrance.
Ma bouche était de nouveau maîtresse J’étais sûr de ma pratique. Son corps ne m’était plus étranger. Je connaissais son pénis comme s’il était le mien. Je savais où appuyer, quand augmenter et diminuer l’intensité, comment le satisfaire. Je jouissais de le savoir mien.
Son corps frémissait à chacun de mes mouvements. Je le voyais s’efforcer de contenir des spasmes de temps à autre. Il était sur le point de jouir. Je pouvais décider de libérer sa sève quand bon me semblait.
Niels me contraignit à me retirer, et m’attira vers son visage. Il m’embrassait avec fougue. J’avais libéré l’animal. Ses mains tremblotantes me touchaient avec avidité. Je sentais sa volonté de me posséder. Je la ressentais également. Nous voulions nous sentir fusionner pour ne faire qu’un.
Niels les mains posées sur mes fesses, s’approchaient dangereusement de l’entrée. L’angoisse me montait.
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