Chapitre 3 - Fuir avec tonnerre

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“Alors que les derniers coups de feu se sont fait entendre il y a de cela déjà 11 minutes et que nous avons cru que la prise d’otages était terminée depuis un moment, le mystérieux justicier que certains ont nommé “l’éclair bleu” poursuit actuellement le chef de la bande, le tant recherché Barbos, à plus de 38 mètres du sol…”

15 minutes plus tôt…

Aaron était arrivé dans une partie de la cage d’escalier, entre deux étages. Les deux gardes veillant sur les otages entendirent le bruit de la vitre se brisant :

“-Qu’est-ce que c’était ?

-Bah vas voir !

-T’as pas intérêt à faire de gaffe Nunzio ! Pas comme d’habitude, tiens-toi à carreaux ! Et le premier qui bouge, tu peux le descendre.

-Compris Vynce. Aucun problème. Je me ferais une joie DE ME FAIRE LE PREMIER QUI BOUGERA !!

-Bien joué pour les faire flipper. Aller, j’y vais petit.”

Le premier garde descendit les marches par mesure de sécurité donc, lorsqu’il tomba nez à nez avec la vitre brisée. Mais, rien d’autre n’était à déclarer.

“Vynce à Nunzio, Rien à signaler ici. Ça devait-être comme un pigeon qui a foncé sur la vitre et l’a démoli. Je reste ici un moment, simple mesure de précaution. Terminé.”

Aaron, juste après son entrée en force, se remettait petit à petit de l’utilisation de son pouvoir lorsqu’il avait entendu le premier assaillant arriver droit sur lui. Pas le temps de fuir en direction des escaliers, on l’aurait entendu… Non, il devait se cacher. Soit en extérieur mais ça demanderait de se suspendre à plus de 35 mètres du sol en plus d’être vulnérable, soit dans la cage d’escalier où il se trouvait. En hauteur ! Ainsi, grâce aux pouvoirs qui lui restaient, il se projeta en l’air, au-dessus de sa position, où il put se suspendre au plafond.

Le preneur d’otages était dès à présent à quelques mètres de lui, presque directement en dessous de lui. Mais son emplacement n’était pas encore parfait, et l’agent 248 se devait de neutraliser cet ennemi maintenant pendant qu’il était dans cette situation délicate… Alors, l’agent ayant prévu plusieurs issus à cette infiltration, sortit de sa poche une pièce qu’il lança avec beaucoup de peine vers sa gauche. L'assaillant devenu maintenant garde, en entendant le bruit, se dirigea ainsi vers ce dernier pour s’assurer que tout se passe bien ; ce qui fit passer Vynce juste en dessous de Aaron :

“-Vynce à Nunzio, j’ai entendu un bruit suspect vers l’étage inférieur, je vais aller y jeter un coup d'œil au cas où…

-Vynce… ? Vynce ? Est-ce que tu me reçois ? À vous…

-Oui Nunzio je te reçois cinq sur cinq. Seulement ce n’est pas Vynce qui te parle. Terminé.”

Aaron avait finalement réussi à mettre K.O. le premier preneur d’otages à qui il avait eu à faire mais d’autres manquaient à l’appel. Tel était pour le moment sa mission. Il attache ainsi Vynce à une chaise trouvée dans une des pièces adjacentes, de dos par rapport à l’entrée qu'Aaron avait créé quelques minutes plus tôt. Après avoir installé un étrange système autour du preneur d’otage devenu lui-même otage, l’agent se mit en route plus profondément dans la tour.

“-Nunzio à Barbos, nous avons un infiltré dans le bâtiment. Il aurait neutralisé Vynce mais je ne peux pas quitter mon poste, je dois surveiller les otages comme vous me l’avez incessamment répété. À vous.

-Est-ce que tu l’as identifié ? Et où est-il que j’envoie Brin et Boran pour se le faire. À vous.

-Je ne sais pas qui ça peut être mis à part que sa voix m’est familière. Il doit être sacrément rusé pour avoir pût se faire Vynce à lui tout seul. À moins qu’ils soient plusieurs… À vous.

-Impossible, ce mec n’est pas de la police, ils ne peuvent intervenir que d’ici 30 minutes minimum, et d’ici là on sera déjà dehors. Règle-moi ce problème Nunzio. Je t’envoie les deux autres pour t’aider. Tu n’es pas mon second pour rien, alors éliminez-moi ce gosse qui joue au héro !! Terminé.

-Je te prouverais ma valeur Flynn. Tu as ma parole. On va en faire de la chair à pâté de ce petit malin. Terminé.”

“Bon sang… Repris Barbos après la fin de communication, moi je dois rester avec ce scientifique QUI N’ARRIVE PAS A FAIRE CE QUE JE LUI DEMANDE RAPIDEMENT !!! Et les autres se chargent du truc drôle…”

À quoi tu joues 248 …? Pensa ainsi Barbos, je sais que c’est toi. Avec une obsession comme celle-ci, ça frise le coup de foudre mon cher…

Aaron était en route vers les étages inférieurs lorsqu’il vit au loin deux des preneurs d’otage venir en sa direction. Il était déjà trop tard pour faire machine arrière. Ils l’avaient vu, et les deux silhouettes, après quelques secondes à peine, commencèrent à tirer dans la direction de l’agent avec des fusils d’assaut.

“Flash info ! Il semblerait que des coups de feu commencent à se faire entendre au sein de la tour de Warren Corp. peu de temps après l’arrivée du mystérieux justicier par une des fenêtres du 25ème étage. Est-ce que son arrivée aurait provoqué les preneurs d’otages ou est-ce tout simplement une manœuvre de diversion ? Restez alertes pour le savoi… Mon dieu qu’est-ce que c’est que ça ?!! S’il te plaît Barry, dis-moi que ça tourne encore ! Pointe la caméra vers la tour ! C’est complètement fou !! Lorsque les coups de feu ont commencé à raisonner dans le bâtiment, une personne attachée à une chaise est lâchée depuis l’endroit exact par lequel est entré le mystérieux homme à lunettes. Il s'avère être pendu par d’énormes rubans qui l’ont retenu à quelques mètres du sol ! Restez alertes pour plus d’informations dans les prochaines minutes.”

La fusillade avait lieu dans la grande cafétéria de la tour, avec les deux criminels d’un côté, et notre protagoniste, Aaron de l’autre. L’agent fit appel à ses réflexes fulgurants : il saisit ainsi un des sacs de farine qu’un employé avait probablement dû laisser là lors de la prise d’otage, comme protection contre les balles puis courut s’abriter derrière le comptoir où l’on servait la nourriture. Il s’assit un moment pour reprendre ses esprits :

“Bon, maintenant que mon pouvoir est de retour, je vais me les faire ces deux-là… Ne m’abandonne pas cette fois-ci. Pas comme avec la mission Cruzinho.”

Toujours à couvert, alors que les deux criminels continuent de tirer sans relâche sur le comptoir, Aaron sort de l'intérieur de sa veste une arme à feu semblable à un pistolet qu’il prit de la main gauche, et de l’autre confirma sa précédente affirmation en générant de légers éclairs cyans sur sa main droite. Tout avait l’air d’être opérationnel et agent 248 pouvait enfin passer à l’action.

“Flash info ! Tandis que des coups de feu ne cessent de se faire entendre de Warren Corp., l’homme étant tombé du bâtiment ligoté à une chaise a été identifié. Il s’agirait de Valdo SECAREDZA, un criminel professionnel dans le trafic d’armes à feu ayant disparu depuis 3 ans alors qu’il était recherché dans une dizaine de pays du globe. À l’heure actuelle, le criminel n'a toujours pas repris conscience et les forces de l'ordre profite de cet état de passivité pour le décrocher du bâtiment et l'embarquer au poste de police le plus proche. Restez alertes pour plus de nouvelles croustillantes.”

L’agent 248 prit une grande inspiration avant de se lancer. Les deux assaillants armés ne virent plus qu’un nuage de fumée se libérer du comptoir de la cafétéria. L’un fit signe à l’autre de cesser le feu et les deux fixèrent le nuage en espérant voir quelqu’un y sortir mais rien ne se manifesta après une vingtaine de seconde :

“-Boran ! Formation serrée ! Reste dans mon dos et je veille tes arrières. Il n’est pas loin ce bougre…

-T’es sûre ? Il a pas l’air si fort que ça…

-On parle bien du type qui a réussi à monter dans la tour et a abattu Vynce là quand même.

-Ouais pas faux… Restons sur nos gardes… Il peut être n’importe où dans cette fumée…

-Oui, c’est ce que j’ai dit…”

Le nuage de fumée s’avançait petit à petit vers les deux criminels jusqu’à les entourer… À ce moment-là, Brin et Boran commencèrent à paniquer, ne sachant plus où donner de la tête et en s'imaginant qu’Aaron pouvait être n’importe où autour d’eux et pouvait les prendre par surprise lorsqu’il le souhaitait. Un rire machiavélique se fit entendre autour d’eux mais impossible de déterminer la position exacte, le son se déplaçant dans toute la fumée à vive allure :

“-T’es où là bordel ?!!

-Vas-y je m’en fou j’tire, il va forcément crever ou au moins se prendre une balle.”

À ce moment précis, alors que Boran allait commencer à tirer, il se fit entraîner dans le nuage. Brin paniquée, tira en direction de là où Boran se fit entraîner au risque de toucher son coéquipier mais ne toucha personne. On pouvait percevoir des cris et des bruits de coups de part et d’autre de la brume entourant maintenant seulement la femme du duo… La fumée se dissipa presque instantanément quelques secondes après que les bruits n’aient cessé. On pouvait distinguer Boran étalé au sol, une fléchette dans le cou, son arme quelques mètres plus loin… La fumée laissait enfin percevoir Aaron et les deux personnages encore debout commencèrent alors à se tourner l’un en face de l’autre pour savoir qui allait commencer à attaquer le premier :

“-Toi ? C’est donc toi qui es entré dans la tour et qui a mis K.O. Vynce aussi rapidement ? Ça explique beaucoup de choses finalement…

-Oui, mis K.O. et livré à la police. Mais bien entendu c’est toujours un plaisir de te voir Brin. Ça fait combien de temps ? Trois ans ? En tous cas, ton frère est toujours aussi naïf d’après ce que je vois…

-Oui en effet, ce bon à rien est toujours aussi inutile qu’il y a des années mais sa force m’est utile, alors je le garde…

-Exploitation familiale… Je vois… Bon, qu’est-ce qui te prend de t’être allié à Barbos ? Les travaux de groupes ça ne te ressemble pas d’habitude…

-Hmmm… Je vois… Je lis la flamme de colère qu’il y a dans tes yeux… Je la connais. Tu lui en veux encore d’avoir tué si frénétiquement ta bien aimée.

-Tu n’as pas le droit de parler d’elle !!”

La simple mention de T.47 à suffit pour mettre Aaron en rogne. Son débordement soudain mena à la première attaque du combat : agent 248 lança un éclair au-dessus de son adversaire, touchant la lampe qui tomba directement sur Brin. Celle-ci fit une roulade pour éviter l’attaque indirecte de Aaron et commença à lui tirer dessus avec son fusil d’assaut :

“-Mon pauvre choux… Tu ne pourras jamais sortir de la spirale infernale dans laquelle tu t’es engagé ! Lutakko avec tous ses règlements à la noix… Tu n’as jamais ressenti et tu ne sais pas ce que ça fait de ressentir au point où j’ai ressenti. Et tu ne le pourras plus de nouveau vu ton état !

-ASSEZ !! Hurla Aaron tout en évitant du mieux qu’il pouvait les balles de Brin. Tu parles, tu n’as jamais ressenti quoi que ce soit pour n’importe qui Brin. Tu n’as aucune empathie envers quiconque ou ne serait-ce qu’une lueur de raison. C’est pour ça qu’on t’a viré de Lutakko. Je n’aurais pas dû insister pour que tu restes en vie vu toutes les emmerdes que tu fais !”

Suite à ces mots, l’agent 248 tenta une action très risquée puisque cela demanderait de beaucoup utiliser son pouvoir. Il lança un éclair, cette fois-ci vert, directement dans le ventre de Brin, ce qui la paralysa pendant un petit moment et la fit lâcher son arme. Quelques secondes plus tard, l’agent utilisa ses pouvoirs pour courir sur le plafond de la pièce. Au moment où il passa juste au-dessus d’elle, l’effet de paralysie se dissipa. Mais Aaron avait tout prévu et lui tira dans le bras une fléchette, similaire à celle que Boran avait dans la nuque. Peu après, 248 retourna à même le sol et Brin s’écroula, le corps quasiment inopérant.

“-Barbos à Nunzio, la fameuse personne qui se balade dans le bâtiment et décime petit à petit notre équipe s’avère être en réalité l’agent 248 de Lutakko. À vous.

-Quoi ? Encore ? À vous.

-Oui je sais c’est incroyable hein ? Il doit flasher sur moi je pense… Bref, le scientifique a bien fait son travail. J’embarque c’qu’on est venu chercher et je te rejoins. Toi pendant ce temps-là mets en place le plan Anglin. Terminé.

-Comme vous voudrez Barbos. Je commence à le mettre en place. À tout de suite. Terminé.”

Alors que l’agent commençait à attacher Boran, Brin encore à peine consciente se mit à lui parler :

“-Écoutes moi petit. Boran a beau être stupide, il lui arrive de ne pas l’être à certains moments et d’avoir de bonnes idées. Il n’a pas grand-chose dans la cervelle mais quelques fois c’est ce qui fait son efficacité.

-Et donc, t’es en train de me dire que ton manque absolu de sentiments est parfois ton point fort ? C’est ce que je suis censé comprendre ?

-Entre autres oui. Mais pour ta gouverne, même si je les cache bien ; même très bien on va pas se mentir, j’en ai mon petit 248. J’en ai la certitude depuis que, lorsque à mon tour, je suis tombée amoureuse...

-Attends, quoi ? Rétorqua Aaron surpris faisant ainsi une courte pause dans le ligotage de Boran avant de reprendre. Tu es déjà tombée amoureuse ?

-Oui bien sûr, et je le suis encore même aujourd’hui. C’est merveilleux à un point où ça en est indescriptible. Tu as envie par tous les moyens de protéger l’élu de ton cœur, les sentiments qu’il éprouve te sont contagieux… Et je ne parle pas des bonds monstrueux que fait le cœur lorsque cette personne te fait un sourire. Mais pour mon malheur… Je n’ai pas eu la chance des sentiments réciproques… Ils sont restés à sens unique et ils le demeureront pour toujours j’en ai peur… C’est ça qui fait le plus mal dans l’amour…

-Je suppose que je suis désolé pour toi mais ce beau discours ne m'empêchera pas de te ligoter et de te livrer à la police Brin.

-Mais là n’était pas mon but petit. C’était simplement les paroles d’une personne amoureuse qui ne verra jamais de gestes de la personne qui réside dans son cœur. Lorsque tu vivras ça petit, ne laisse pas cette personne s’enfuir, et avoues lui tes sentiments dès que possible avant qu’il soit trop tard, pas comme moi…”

Suivant ses mots, Brin s’évanouit, et Aaron ayant terminé d’attacher son frère, se charge désormais de la femme tout en méditant sur ses derniers mots… “Lorsque tu vivras ça petit, avoues lui tes sentiments dès que possible avant qu’il ne soit trop tard…” Tels étaient les mots qui se répétaient dans sa tête… Une fois Boran et Brin attachés à deux chaises de la cafétéria avec la même installation que pour Vynce, Aaron se mit en route vers l’étage inférieur de la tour.

“Flash info ! Valdo SECAREDZA s’est réveillé et, après quelques soins, il s’avère que ce dernier était sous l’état d’un léger sérum de vérité. Les forces de l’ordre ont ainsi pu lui poser plusieurs questions sans que ce dernier n’oppose aucune résistance. Nous avons maintenant la confirmation que le groupe d’assaillants est composé de 5 membres dont le tristement célèbre Barbos, et que cet assaut n’a pas pour but de s'emparer de quelconque source d’argent mais d’un produit chimique dont seul le chef de bande et son second seraient au courant. De plus, le mystérieux héros que plusieurs personnes appellent déjà “l’éclair bleu” serait la personne responsable de la livraison plutôt originale du criminel, classant ainsi cet individu au rang d'allié potentiel. Restez alertes pour plus d’informations croustillantes à venir prochainement.”

Aaron arriva à l’étage inférieur de la tour qu’était le laboratoire de recherches. Il ne vit personne mis à part un scientifique extrêmement affaibli au sol, plusieurs balles dans le ventre. L'agent, en le voyant, prit un visage désolé et se pencha vers le scientifique pour lui apporter son soutien en lui saisissant la main droite. Peu de temps après, la personne au sol ouvrit les yeux et pris difficilement la parole :

“-Jeune homme, dit ainsi le scientifique agonisant sur le sol, qu’êtes-vous venus faire ici ?

-Économisez vos forces monsieur. Je vais vous sauver.

-Je vous l’interdit. J’ai déjà vécu beaucoup de choses, et même si le monde d’aujourd’hui n’est plus que désordre, je l’ai vu à son âge d’or. Et je peux te dire que c'était magnifique mon garçon.

-Non, ne dites pas ça monsieur ! Je vais vous sauver vous entendez ? Accrochez-vous !

-Non je t’en prie, ne te donne pas cette peine. Écoute, j’ai plus de soixante-dix ans et trois balles de dans le ventre. Je pars en paix je t’assure. Bien que mes derniers instants n’aient pas été les plus joyeux du monde, mes dernières secondes le sont grâce à toi. Merci de tout cœur mon garçon. Peu importe qui tu es.”

Ces mots furent les derniers du vieil-homme et il mourut en paix, avec une aura de bienfaisance autour de lui. Aaron, particulièrement touché par les derniers mots du scientifique, versa une larme. Le décès inattendu de l’agent T.47 l’avait visiblement rendu plus émotif à ces situations. Après cela, il se saisit du badge du monsieur qu’il rangea ensuite dans l’une des poches internes de sa veste. Il remarqua ensuite que le vieil homme pointait de son autre main la direction de la cage d’escalier, plus précisément le côté montant. En suivant le conseil du vieil-homme, Aaron se précipita vers le sommet du bâtiment.

“Bonjour tout le monde !! Et bien ! C’est le festival des enchaînés ici !”

En parallèle de la scène, Barbos arriva au sommet, se précipitant vers Nunzio qui gardait toujours les otages, tous assis les mains ligotées dans le dos :

“-Bon, dis-moi Nunzio, est-ce que le plan Anglin se poursuit normalement ?

-Parfaitement patron, les explosifs sont bien tous placés sur les bases du bâtiment et parés à la détonation si jamais les choses devaient partir en vrille.

-Excellent. Tiens, je te passe ce que le scientifique m’a préparé.

Barbos lui tendit une mallette plutôt sombre et Nunzio lui passa une identique à quelques exceptions près…

-Vraiment, vos renseignements sont parfait patron. Le plan Maven va se dérouler sans accroc avec ça.

-Comme prévu Nunzio. Rien de plus. Maintenant exécute-toi, le casse n’est pas fini. Lance le plan Friday, et fissa ! On n’a plus beaucoup de temps !

-Tout de suite Barbos !

Directement après ces mots, Nunzio prit Barbos de ses bras, ému.

-On se retrouve de l’autre côté, répliqua Nunzio ému.

-Comme d’habitude n’est-ce pas ?”

Après ces mots, l'étreinte prit fin mais Nunzio prit un temps pour regarder son patron dans les yeux en souriant tandis que Barbos ne bougeait pas d’un cil. Nunzio finit par s'exécuter avec une énergie surprenante :

“Aller on se lève les otages ! Venez me rejoindre en file indienne que je vous libère les mains et que je vous pousse dans le vide ! Mais ne vous inquiétez pas ! Les sacs à dos que vous portez sont des parachutes et vous pourrez descendre en toute sécurité ! Enfin du moins si vous foutez pas la merde pendant votre descente.”

“Flash info ! Les braqueurs ont finalement décidé de libérer les otages en les faisant descendre en parachutes. Tous sont arrivés sains et saufs, les moins dégourdis s’en sont sortis avec quelques blessures dues à leurs atterrissages mais rien de bien grave. Les forces de police ont reçu l’ordre de rentrer dans la tour par sa base mais il semblerait que quelque chose les en empêche. Les assaillants ne sont désormais plus que 4 dans la tour et nous sommes toujours sans nouvelles du mystérieux “éclair bleu” toujours dans le bâtiment. Restez alertes pour plus d’informations croustillantes dans les prochaines minutes.”

Une fois tous les otages relâchés, Nunzio saisit lui-même un parachute, attache la mallette à son torse et sauta à son tour en dernier après avoir dit les mots suivants : “On se retrouve au point de rendez-vous Flynn. À tout à l’heure.”

Barbos lui fit un signe de tête avant d’aller fermer la fenêtre par laquelle tout le monde était sorti. Aaron arriva enfin au sommet de la tour, nez à nez avec Barbos tenant la mallette dans sa main droite. L’agent 248 faisait preuve d’un calme admirable, et Barbos quant à lui resta dans son état habituel d’acteur mégalomane :

“-Bien le bonjour à toi agent 248, commença Barbos, alors dis-moi, comment ça se fait que tu me suis maintes et maintes fois sans relâche ? Tu es tombé amoureux de moi ou quoi ? En même temps il faut te comprendre, il faut dire que je suis irrésistible mon cher !

-À bas ton égocentrisme démesuré pour une fois Barbos !! Peu importe ce que tu entreprends avec ce Trifluorure de Chlore, ça s’arrête maintenant !!

Suite à ces mots Barbos se mit à faire entendre dans tout le bâtiment un rire peu rassurant avant de reprendre la parole presque en larmes.

-Tu crois vraiment que le contenu de cette mallette est la molécule au plus fort pouvoir comburant au monde ? Non, non. Mon petit c’est dépassé maintenant… La formule simple n’est plus à la mode. Ce qui est à la mode aujourd’hui ce sont les pouvoirs !! Regarde-moi par exemple Ultranium à 3 terres d’ici, il possède le plus grand pouvoir de notre branche du système Yonkeoïdien et pourtant tout le monde l’adore. Et c’est ça que je veux ! Que l’on m’acclame haut et fort pour les pouvoirs que j’aurais après l’injection du produit que contient cette mallette !

-Tu es complètement dingue Barbos !

-Moui peut-être, ce n’est pas une solution à écarter… La raison est simple 248, je t’enviais ! Toi ayant des pouvoirs et applaudis de tous chez Lutakko. Maintenant ce sera mon tour petit !”

Barbos prit son revolver signature qu’il pointa vers Aaron tout en attachant la mallette à son torse comme Nunzio plus tôt. L’agent 248 quant à lui avait rangé son pistolet à fléchettes tranquillisantes et serra les poings depuis que Barbos était dans son champ de vision pour ne pas partir en vrille. Il avait la main droite sortit, son pouvoir totalement affolé, il le contrôlait comme il le pouvait. Tandis qu’il avait son autre main dans sa veste, prêt à dégainer, lui aussi, son revolver signature. Une fois que Barbos finit d’attacher la mallette de sa seule main valide, il prit la parole en baissant ensuite son arme :

“-Sérieusement 248, pourquoi on fait ça ? On pourrait devenir amis tous les deux, et devenir invisibles. Et cette fois tu pourras avouer tes sentiments pour moi sans avoir peur.

-Je n’ai aucun sentiment à ton égard, reprit Aaron en pointant son revolver sur Barbos puisqu’il ne l’avait plus en joue, ne serait-ce que de la rancœur et du dégoût.

-Oh je vois… Tu m’en veux encore pour ton ancienne petite copine… Ça se voit à plus de dix kilomè…

-Ça suffit !!! Viens là que je t’élimine comme tu l’as tuée !!!”

Saisit d’un accès de colère, Aaron tira une multitude d’éclairs en direction de son rival, lequel les évita tous et se mit à tirer dans sa direction. L’agent évita comme il put les coups de feu mais submergé par ses émotions, lorsque deux balles lui traversèrent l’épaule, il ne sentit presque rien et continua à foudroyer Barbos :

“-Zap, zap, zap… Répliqua Barbos d’un ton plus que moqueur, tu ne sais pas encore que le courant alternatif fait pas si mal que ça ?

-ASSEZ !! Va brûler en enfer Barbos !!”

L’agent 248 était fou de rage. À tel point que ce dernier courut tout droit sur Barbos et l’attaquer dans un combat au corps à corps, lui privilégiant pourtant toujours les combats à distance. Il entoura ses poings de vives charges électriques. Tellement vives que ses éclaires n’étaient plus cyan mais étaient devenus violet, tout comme ses yeux dont la lumière traversait ses lunettes normalement opaques pour protéger son identité. Un coup de poing latéral, un crochet, un uppercut, Aaron déchaîné, tous ses coups suivirent à une vitesse fulgurante et Barbos, qui n’était pas non plus à l’aise en combat rapproché, reculait à chaque coup de poing que son adversaire tentait de lui asséner jusqu’à se retrouver complètement collé à une vitre du dernier étage.

Pour éviter le prochain crochet qu’Aaron voulait lui mettre en pleine tête, Barbos se baissa sur place et le coup de poing atteignit la vitre, ce qui la brisa complètement instantanément. Mais malgré cette action de la part de Barbos qui évita de se prendre un coup, Aaron enchaîna trop rapidement et réussit enfin à lui asséner un uppercut suivi d’un coup de poing latéral pour l’envoyer dans le vide à plus de 38 mètres du sol.

“-Voilà une bonne chose de faite, finit ainsi Aaron.

-Ne crois pas parler aussi rapidement éclair bleu !”

Barbos était tombé complètement sonné sur une dizaine de mètres avant de reprendre conscience et de pouvoir remonter en...volant devant l’ouverture que la colère de l’agent 248 avait créé :

“Et oui mon petit ! Ces petites bottes de ma conception sont formidables. Elles me permettent de faire un tas de choses dans plusieurs situations. Comme en l'occurrence, ici, et bien… de voler. Et oui.”

L’agent, en le voyant toujours vivant, rangea ainsi son pistolet dans sa veste et serra encore plus les poings et créa à la suite une espèce de surcharge au niveau de ses bras.

Mais il ne mourra donc jamais ?!!! Pensa Aaron, que crève cette pourriture une bonne fois pour toute ! Qu’il disparaisse de la surface de la terre !!

Prit d’un élan de colère extrême, l’agent 248 sauta par la fenêtre, pouvant voler grâce à ses pouvoirs renforcés par sa haine, et ainsi, une course poursuite folle au sommet du bâtiment commença.

“Alors que les derniers coups de feu se sont fait entendre il y a de cela déjà 11 minutes et que nous avons cru que la prise d’otages était terminée depuis un moment, le mystérieux justicier que certains ont nommé “l’éclair bleu” poursuit actuellement le chef de la bande s'avérant être le tant recherché Barbos à plus de 38 mètres du sol ! Les deux hommes semblent voler de part et d’autre du sommet de la tour pendant que le justicier lance en direction de Barbos d’énormes éclairs violets. Constatez donc par vous-même…”

Les deux hommes se cherchent et se tirent dessus à maintes reprises et lorsque l’un d’entre eux se fit toucher, il ne semble pas garder de séquelles pendant plus de quelques secondes. L’affrontement aérien dura un moment jusqu’à ce que l’agent 248 réussisse à tirer un puissant éclair surchargé sur Barbos. Suite à cela, ce dernier s’écroula sur la coupe plate du toit de la tour, situé au-dessus d’une montée conique. Aaron rejoignit son rival écroulé au sommet de la tour et lui maintenait le poignet droit contre le toit, la main droite levée, prête à l’achevé :

“-Qu’as-tu à dire en tant que derniers mots Barbos ? Avant d’aller la rejoindre…

-Je suis désolé pour elle, répondit Barbos complètement épuisé et à bout de forces. Je suis désolé de lui avoir réservé ce sort. Je ne sais pas à quel point elle comptait pour toi.

-Arrête cette comédie tu veux ?!!!

-Je t'assure que c’en n’est pas une !! Sa mort n’était pas prévue, et dieu sait que tous mes plans sont pensés au millimètre près. Ça n’était qu’un accident, et je m’en veux terriblement…”

 "À ce moment-là, bien sûr que j’ai cru qu’il bluffait, et n’importe qui aurait pu le croire en le connaissant aussi bien que moi. Mais vous auriez vu son visage… Jamais il n’avait l’air aussi sincère. D’une certaine manière je lui en était reconnaissant car cette fois-ci je n'avais jamais ressenti une telle colère, et Barbos a réussi l'exploit de me faire sortir de cet état. J’ai repris mes esprits mais je n’allais tout de même pas le laisser dans cette situation d’avantage stratégique. Donc je lui ai mis une belle poire des familles dans le visage et je l’ai assommé. J’ai ensuite détaché la mallette de son torse et je suis parti du sommet en le laissant accroché grâce à des menottes au toit."

“Flash info ! L’homme qui était entré dans les locaux de Warren Corp. durant la prise d’otage maintenant terminée, a réalisé un exploit. Ce dernier a stoppé à lui seul la bande des 5 criminels ayant réalisé la prise d’otage. Trois des preneurs d’otages : Valdo SECAREDZA et Bader et Bélinda MACARASIEV ont été livrés aux forces de l'ordre par “l'éclair bleu” lui-même durant la prise d’otages. Deux des 5 criminelles restent cependant portés disparus, il s’agit du tristement célèbre Barbos qui était menotté sur le toit de la tour par “l’éclair bleu”, mais qui s’est entre temps mystérieusement volatilisé ; suivit de son second que les membres de l’équipe appellent sous le nom de code “Nunzio”. Quant au héros, il partit du lieu juste après avoir ligoté son rival sur le toit de la tour avec une mystérieuse mallette. Que contenait-elle ? Pourquoi ce héros s’est-il enfui directement après nous avoir apporté son aide ? Et qui est-il réellement ? Tant de questions dont nous aurons peut-être un jour les réponses. Seul le temps nous le dira. Restez alertes téléspectateurs, car un nouveau héros est parmi nous et donne un nouvel espoir à ce monde en ruine.”

-Θmicro 22/04/2020

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