La centrale humaine
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Pour fournir toujours plus à la cité,
Ce que le monde appelle électricité,
Sans doute fallait-il, chers ingénieurs,
Inventer la centrale des gemmeurs.
La sève ruisselante et potassée
Des innombrables cerveaux lents
Attachés comme des cerfs-volants
Dans un réseau virtuel bien tassé.
Les idées qui fusent
Ne mâchent pas leurs mots.
Pour nos lumières, elles infusent
L’énergie aux humains normaux.
Et la ville se réclame
De la centrale humaine.
Mais les humanistes s’exclament :
Voilà où elle nous mène !
Sans risque, méprisant, vous dites :
C’est une révolution, voyez ?
Mais l’intelligence les humains quitte,
Dans ce futur dévoyé.
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