Ma vérité
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La vérité de ceux qui dérangent l'art
Ne court pas aux cœurs des belles avenues.
Amie des rues, vilaine, pauvre roublarde,
Liberté, mais qu'es-tu donc devenue ?
La cynique norme a gagné sans livrer bataille,
Faute de place dans l'arène
Pour les dénonciateurs de la reine,
Dont la langue grille sur le bûcher des si bêtes volailles
Ma vérité n'est pas celle des autres créatures,
Quand ces autres réprouvent ma littérature ;
Ma solitude enflamme leurs langues de vipère,
Ma conscience se fourvoie dans l'oubli,
Mon ombre se délecte de leurs certitudes amères,
Et le doute s'installe, petit à petit...
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