Vie de crin
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À rebrousse poil, une lumière s’approchait de mon gite. Le tintamarre n’était plus une rumeur. Il assourdissait mon ouïe, bien que dépourvu d’osselets. Le spot blanc éclairait désormais mon chef comme un vulgaire fugitif en fuite sous l’éclairage d’une Alouette des films de Bond. Mais où je n’étais pas un James.
Soudain, le ciel s’assombrit de plusieurs rangées de mâchoires métalliques d’une pseudo-moissonneuse. Des mandibules qui s’écartaient et se resserraient à vive allure. Le raz-de-marée me faisait face. Pile poil à quelques encablures de mon pif. A son passage les cadavres drus et anormalement longs des confrères jonchaient le sol. La machine ne sciait pas comme à l’accoutumée. J’avais des sueurs froides à cette sombre constatation.
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