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Son regard m'électrise lorsque tard le soir nous jouons un rôle, tout en jouissant de cette brutale passion.
Si triste constatation, quelle sombre déception.
Semblable à la belladone, ses lèvres venimeuses m'empoisonnent.
Ses baisers, au goût dépendant de l'affliction, me désarçonnent. De ses doigts, doucement bestiaux, lentement mortels, il me supplicie des heures durant. Parfois en douceur, souvent rempli d'ardeur et de mes pleurs à l'horrible puanteur. L'odeur nauséabonde de ces obscurs plaisirs, puis de nos erreurs passées, mal pansées.
Quand viendra cet instant de calme, ou simple mirage, brume laiteuse aux volutes pleines d'allégresse ? Voile de paix dans l'opaque noirceur qui entoure nos âmes lorsque la nuit apparaît.
Vile traîtresse.
Crépuscule, ne me brise pas. Dans l'ombre, j'inhale l'âcre parfum de la trahison, fumée de détresse et d'agonie.
Ne me blesse plus !
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