Trois jours… Ça fait trois jours que Chelsea est dans le coma. On a eu tellement peur, son cœur s’est arrêté de battre deux fois, heureusement les médecins ont réussi à la ranimer. Depuis June reste à son chevet, elle refuse de la quitter. May, quant à elle, à confier Oliver et April à leur tante pour pouvoir rester auprès de Chelsea. Wyatt, son petit frère reste chez sa meilleure amie en attendant que Chelsea se réveille. Moi je passe mes journées à l’hôpital dans l’espoir qu’elle ouvre enfin les yeux, je rentre très peu chez moi et ne dort que quelques heures par nuit. Le reste de l’équipe passe tous les jours prendre des nouvelles. Layla s’est doucement remise de sa blessure et a pu rentrer chez elle, retrouver sa grande sœur et tutrice légale, et ses deux cadets, accompagnée d’Hayden, son jumeau.

Comme tous les jours, je descendais au distributeur acheter un café, en rentrant la pièce dans la fente, je remarquai que mes doigts tremblaient légèrement. J’avais un mauvais pressentiment et des frissons dans le dos. Je n’y fis pas plus attention que ça et récupéra mon portable qui vibrait dans la poche de ma veste en cuir. Le nom de mon meilleur ami et collègue s’afficha, je décrochai :

- Salut Cal’ !

- Jen’, faut que tu viennes au bureau de suite !

- Quoi ? Mais pourquoi ?!

- On a reçu une enveloppe à ton nom.

- Je l’ouvrirai à mon retour où est le problème ?

- Elle est signée Adam, on t’attend pour l’ouvrir.

- J’arrive dans 3 minutes !

- Fait vite, il prépare un mauvais coup c’est certain.

Je raccrochai et remonta en courant récupérer mes affaires dans la chambre de Chelsea. May me regarda rentrer essoufflée et me demanda :

- Jenny ? Ça va ?

- Il faut que j’aille rejoindre mon équipe, une urgence, désolé !

- Pas de problème. A plus tard !

- A plus tard !

Je redescendis les escaliers en courant, c’était peut-être ça, le pressentiment de tout à l’heure. Je roulai aussi vite que possible et atteignis le bureau en un temps record. J’entrai brusquement dans la salle de réunion où m’attendaient mes coéquipiers.

- Elle est où ?

- Là, dit Abby en pointant la table du doigt.

Je m’avançai et attrapai l’enveloppe en papier kraft, en effet le nom d’Adam s’étalait en plus petit et en-dessous du mien. Mes mains tremblaient encore. Je commençai à défaire le haut de l’enveloppe et jetai un coup d’œil dedans. La pièce était plongée dans le silence, je sortis une feuille et la fixai, des lettres découpées dans un magazine remplissaient le milieu de la page.

- Alors ? demanda John

- C’est écris : « C’EST PAS FINI », répondis-je.

- Jenny, tourne la feuille, je crois qu’il y a autre chose, ajouta rapidement Caleb, les sourcils froncés.

Je la retournai et la lut d’abord pour moi. Au fur et à mesure que j’avançais, je peinais à respirer surtout quand je remarquai sous l’enveloppe, la photo qui avait glissé.

- Jenny, ça va ? Tu trembles, s’exclama Abby.

Je ne répondis pas et Caleb m’arracha la feuille des mains pendant qu’Abby tentait de m’aider à calmer ma respiration. Mais mes yeux ne lâchait plus la photographie coinçait sous l’enveloppe, on ne voyait pas beaucoup de ma place et d’ailleurs personne ne semblait l’avoir remarqué. Seulement moi, je savais très bien ce qu’il y avait dessus sans avoir besoin de la regarder.

- Oh merde… fît Caleb, qui venait de comprendre, il fît passer la feuille à John qui me regarda avec de gros yeux et il se mit à la lire pou Abby qui était toujours devant moi.

- Adam a écrit : « UNE JEUNE BLONDE LA TRENTAINE A ETE ENLEVE MAIS QUI EST-CE ? ». Jenny, tu sais qui c’est, tu la connais ?

- Lucy… c’est elle, j’en suis sûre… dis-je tout bas.

- Lucy ? demanda Abby

- Sa sœur, expliqua Caleb, écoutes Jen’, on en est pas sûr, ce n’est peut-être pas elle.

- Si, la photo…

- Quelle photo ?

Je pointai du doigt l’enveloppe, John la souleva et eut un mouvement de recul. Abby et Caleb s’avancèrent quand je voulus faire de même, Cal’ m’arrêta.

- Jenny, il vaut mieux que tu la vois pas, on va la sauver d’accord ?!

- Laisse-moi ! Qu’est-ce qu’il lui a fait ? Donnez-moi cette photo, tout de suite !! m’écriai-je.

- Jen’, Caleb a raison, c’est mieux que tu ne la vois pas, tenta Abby.

- Je veux la voir, vous comprenez pas, j’ai besoin de la voir, sanglotais-je, des larmes coulaient doucement le long de mes joues, je savais qu’il m’en voulait mais comment aurais-je pu penser qu’il fasse une telle horreur. Je marchai jusqu’à la table et prit la photo des mains de John, qui me regarda impuissant face à ma peine.

- Jenny…, dit-il.

Je baissai les yeux vers la photo de ma sœur, et quand je la vis mon cœur manqua de s’arrêter, je poussai un cri de désespoir. Je sentis mon meilleur ami me prendre dans ses bras, Abby se planter devant moi me demandant de me calmer et John dire qu’il partait chercher un verre d’eau.

Ma sœur, elle est tout pour moi, tout ce que j’ai de plus cher. La fille que j’aime le plus au monde. Elle était ligotée au sol, inconsciente, un chiffon autour de la bouche, du sang coulait de sa tempe et tâchait ses cheveux blonds et son visage angélique. J’avais tellement peur qu’il la tue. J’entendis mon portable sonnait, Caleb partit le chercher et revînt, le visage grave. Il dit :

- Jenny, c’est un numéro inconnu…

- Passe le moi ! ordonnai-je.

Je décrochais et mît le haut-parleur. Sa voix arriva jusqu’à nous, sa voix que je détestais tant demanda calmement :

- Alors, agent Shanon, on a reçu ma surprise ?

Je sentis la rage montait en moi s’ajoutant à la douleur et la peine. Je lui répondis d’une voix peu assurée...