Le lendemain…

Nous avions mis toutes les chances de notre côté pour attraper Adam. Plusieurs équipes de policiers étaient dispersées dans toute la ville. Abby, Caleb, John et moi étions dans ma voiture et on patrouillait dans la ville. Je réfléchissais, cherchant désespérément où se meurtrier pouvait bien se cacher. Caleb posa sa main sur mon épaule et lança la conversation :

- Jen’ arrête de te torturer ainsi, on va le retrouver. Cet enfoiré paiera pour tous ses crimes. Je te le promets Jenny, ok ?

- Oui. Mais je suis sûre de pouvoir trouver où il se terre, assurais-je en fermant les yeux. Alors que je me repassais les évènements des derniers jours, je sentis une vibration dans la poche de ma veste. Je sortis mon portable et le vis. Ce numéro, son numéro, j’ouvris immédiatement le message. « 37,76°06’31’’N. 122,45°66’78’’W.». Des coordonnées, ça ne pouvait pas être aussi simple, il ne pouvait pas me dire où il se trouvait. Tout ce manège n’avait aucun sens.

- Jenny, ça va ? demanda Abby.

- Adam vient d’envoyer des coordonnées, donne le GPS que je les rentre ! Vite !

Abby me tendit le petit écran et je tapais les nombres à l’aide du clavier.

- Tu es sûre que ce n’est pas un piège ? s’enquit Abby.

- J’y ai pensé mais après réflexion c’est impossible.

- Comment ça impossible ? questionna Caleb.

- C’est simple, Adam est un psychopathe, depuis le début il joue avec nous. Il donne des indices et attend qu’on fasse ce qu’il a envie. Donc je ne dis pas qu’il est forcément là-bas mais je suis certaine qu’il y aura au moins un indice.

- En effet ton raisonnement tient la route, déclara John.

Après une dizaine de minutes à rouler, on arriva à l’endroit indiqué. Un vieux bâtiment désaffecté se dressait devant nous. L’arme au poing, on pénétra tous les quatre à l’intérieur.

- On se sépare ! ordonnais-je.

Caleb et moi montâmes à l’étage, tandis qu’Abby et John s’occupait du rez-de-chaussée. On ouvrait toutes les portes d’un coup de pieds pour en inspecter le contenu. C’est au bout de la troisième porte que je défonçais que mon cœur se figea, je me retins de rendre le peu que j’avais ingurgité ce midi. Caleb, qui avait dû interpréter mon silence comme un appel à l’aide, arriva derrière moi.

- Merde, fit-il en entrant dans la pièce.

Mes mains tremblaient autour du Beretta que j’avais baissé vers le sol. Adam Mitchell, l’homme que je traquais depuis une semaine, qui avait pris la vie d’une enfant, enlevé ma sœur, poignardé et blessé deux filles sans le moindre remord et séquestré les cinq adolescents, gisait pendu au centre de la pièce. Ses pieds pendaient à quelques centimètres du sol, du sang s’écoulait de la plaie causé par un couteau toujours planté au milieu de son ventre, sa tête était penchée sur le côté et ses yeux ouverts me fixaient. Cette scène digne d’un film d’horreur me retournait l’estomac. Abby et John nous avaient aussi rejoints. John resta à l’extérieur de la pièce et appela des renforts, Abby enfila son masque impassible de légiste et commença à examiner le corps sans vie d’Adam. Caleb arriva vers moi, me prit par les épaules et me secoua un bon coup.

- C’est terminé Jen’, il est mort, il ne te fera plus rien.

- C’est horrible…

- Il ne fera plus de mal à personne et n’oublie pas que cet homme était un monstre sans cœur.

- Peut-être mais crois-moi aucun être ne mérite ça.

- Je sais Jenny, mais ça va aller d’accord ?

- Oui.

Caleb me prit dans ses bras et me ramena à la voiture.