La rose perd un pétale

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-Je suis persuadé que tu sera difficile à convaincre pour me fournir des informations précieuses, mais si je ne peux pas te persuader avec mes mots, peut-être que mes gestes eux peuvent.

Il commence à sortir un bâton électrifié. Je panique.

-Ne t’inquiète pas, pour le moment je le pose là à côté de moi. Quels sont les points faibles de Octave ? Est-ce qu’il a des proches que nous pourrions utiliser ? Une maladie cachée dont on pourrait tirer avantage ? Que peux-tu me dire sur lui ?

Je reste muette et fixe mes genoux. Il s’approche, m’attrape par le menton et plante ses yeux perfides dans les miens.

-Elena, il serait mieux pour toi que tu coopères. Je n’aimerais pas abîmer ce joli corps et surtout ce ravissant visage.

Je lui crache au visage. Il se recule légèrement, récupère ma salive sur ses doigts et les suces langoureusement. Un frisson de dégoût me parcourt.

-Ce n’est pas tout à fait ce que je souhaitais qui sortent de ta bouche. J’aimerais quand même que quelques mots sortent de ces délicieuses lèvre. Peut-être que tu as la gorge sèche, je vais te donner un peu d’eau.

Il prend une bouteille dans un placard, bois un peu puis s’approche. Il remplit sa bouche, m’embrasse et déverse le liquide dans la mienne. Je m’étouffe et recrache de l’eau par le nez. Il refait l’opération, mais cette fois il refait l'opération mais en y passant son horrible langue. J’aimerais la lui mordre, mais j’essaye désespérément de ne pas m’étouffer. Il frotte sa main contre ma gorge pour que j’avale l’eau.

-Peut-être que c’est plus au niveau de tes cordes vocales. Elles sont froides ? Je vais te les réchauffer.

Il m’embrasse sur le cou et lèche ma gorge. J’essaye de me débattre, mais il plaque sa main sur mon front pour m’empêcher de bouger. Au bout de plusieurs minutes, il me lâche et s’essuie les lèvres avec sa langue.

-Ta peau est sucrée et douce comme le miel. Je suis impatient à l’idée de découvrir d’autres parties de ton corps.

Il baisse les yeux et tire légèrement sur mon haut. Je me débat de toutes mes forces, mais la chaise ne bouge pas.

-Du calme, du calme. Chut, ça va aller.

Il caresse mes cheveux et mon visage.

-Si tu réponds à mes questions, je pourrais te libérer. Tu as toutes les cartes en main, tu es la seule qui peut décider de son sort.

Choisir entre être torturée pour me soutirer des informations ou bien me violer pour avoir coopérer. Je préfère encore souffrir, jusqu’à sombrer dans la folie. J’espère que mon esprit ne se brisera pas sous les coups de cet homme. Je veux rester forte jusqu’à ma mort, ne pas plier, ne pas céder.

-Elena, parles-moi, s’il te plaît?

Je pense à Galahad et à notre première rencontre. Il n’est pas un monstre comme cet homme. Je m’en veux d’avoir pu penser ça de lui, il est un ange se faisant passer pour un monstre. Une gifle m’arrache le cou. Ce n’est pas Galahad que j’ai devant moi, mais Louis un vrai monstre. Je le regardes dans les yeux.

-Tu reviens avec moi. Tu étais parti loin, je me sentais seul et un peu délaissé. J’espère que je ne t’ai pas trop fait mal.

Il sourit faussement et caresse la joue qu’il a frappé. Au passage, il ouvre ma bouche et tire ma langue.

-Pourtant, elle est bien là. Tu ne l’as pas perdu, alors pourquoi tu ne t’en sers pas. Oh attends. Est-ce que tu le réserves pour mon …?

Il pose sa main sur son bas ventre qui est toujours bien gonflé. J’ai un haut cœur et détourne le regard.

-Ça ne semble pas être pour ça.

Il pose son visage sur sa main pour bouder.

-Pourtant, tu me parlais quand je n’étais que RatusVerdus. Ce n’est vraiment pas gentil envers ton grand-frère qui te chérit autant.

Il me regarde de haut en bas et remarque quelques choses.

-C’est vrai que tu ressembles à un esclave comme ça et pas à ma chère sœur. Je vais demander à ce qu’on te lave. Je pourrais le faire moi même, mais j’ai envie de découvrir ton corps uniquement lorsque nous nous découvrirons pour la première fois.

Il attrape une mèche de mes cheveux et la caresse. Il lève les yeux vers moi et je vois son désir insidieux. Je sais ce que veut dire ce regard. Il me dégoûte et j’ai peur, car je sais ce qu’il va m’arriver. Des larmes commencent à monter sur mon visage, mais je ne dois montrer aucune faiblesse. Il a peut-être un espoir, ma mère ou peut-être Galahad. Il se lève et me laisse seule. J’essaie encore de me libérer, mais je me fais plus de mal qu’autres choses. J’étudie la pièce pour trouver une sortie ou n'importe quelle autre issue, mais elle est relativement neutre avec quelques placards et une lumière centrale qui n’éclaire que moi. Il n’y a qu’une porte, je ne vois pas de fenêtre ou autres trous de ventilation. Si je criais, est-ce que quelqu’un viendrait ? Je dois tout essayer, sinon je perdrais espoir. C'est quand j'arrêterais, que je serais perdu. Je hurle à m’en percer les tympans. Je crie à m’en décrocher la mâchoire. Quelqu’un me sauvera j’en suis sûre.

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