La case départ

4 minutes de lecture

Mon cœur palpite, espérant que ce cauchemar se termine, que cette personne est là pour me sauver. Une main se tend vers moi.

  • Tu as donc choisi de subir.

La voix de Louis m’effraie. Je cours vers la sortie, aspirant à m’échapper de cet enfer. Mais mon corps n’est plus aussi rapide et agile. Il m’attrape en vole. J’essaie de me débattre. Je sens son souffle dans mon cou.

  • Où est-ce que tu comptes aller ma chère sœur ? C’est ainsi que tu accueilles ton frère après 10 jours.

Je sais qu’il m’avait menti et pourtant j’espérais que ce soit vrai. J’ai beau me débattre, il ne me lâche pas. Je sens son visage se frotter dans mes cheveux.

  • Hum, tu as besoin d’une bonne douche et pourtant je n’ai pas envie de me détacher de toi à nouveau. Tu m’as manqué.

Il me sert encore plus fort et j’en ai le souffle coupé. Je donne des coups de poing, de pieds et de tête.

  • Il faut que tu te calmes, tu vas te faire mal.

Je sens son souffle se rapprocher de mon oreille.

  • Tu sais que tu ne m’as toujours pas donné les informations que je souhaite et cela fait déjà presque 1 mois que tu es ici. Je commence à perdre patience et j’ai de plus en plus de mal à rester indifférent à ce magnifique corps sous mes doigts.

Je sens sa main remonter le long de ma peau sur mon ventre, jusqu’à mes seins. Son contact me donne envie de vomir. Je continue férocement à me libérer de son emprise, pendant que la seine se referme sur ma poitrine. Il commence à triturer mon téton. Je sens quelque chose grossir au niveau de mes cuisses. J’arrive enfin à attraper quelque chose avec mes doigts et les serrent le plus que je peux. Il relâche mon sein.

  • Aïe ! Petite insolente, je vois que tu n’es pas encore prête, mais ça viendra.

Je suis prête à ce qu’il me frappe, mais il ne fait rien. Je sens qu’il cherche quelque chose dans ses poches. Il sort une aiguille et me l’enfonce dans le cou. Que m’a-t-il injecté ? Est-ce un poison, une drogue, un aphrodisiaque ? J’ai peur et je continue à m’agiter. Lorsque je sens une puissante fatigue et tout devient noir.

Je me réveille dans la première pièce où il m’a emmenée. Je suis changée et propre. Qu’est-ce qu’il m’a fait d’autre ? Est-ce qu’il m'a violée ? Je suis encore attachée à ce brancard avec cette perfusion dans le bras. Je commence à douter, ma chute de la dernière fois était peut-être plus violente que je ne pensais et que tout le temps passé dans cette pièce blanche n’était qu’un horrible cauchemar. Je ne peux pas voir mon corps et vérifier si certaines traces de mon passage là-bas sont gravées sur mon corps.

  • Ce n’était pas un cauchemar.

Encore ces voix. Elles ne sont pas parties. J’ai réellement vécu tout ça et je suis de retour à la case départ. Je pleure.

  • TAISEZ-VOUS. Vous n’existez pas. Vous n’êtes qu’une faiblesse de mon cerveau malade. Je ne veux pas vous entendre.

Je pleure de désespoir.

  • Cette salle t’a retourné le cerveau. Quand j’ai commencé à t’entendre parler toute seule, j’étais persuadé que tu céderais d’un moment à l’autre, mais non. Tu t’accroches bien plus que je ne l’aurais pensé. Tu es bien une d’Eurasie. Ta mère est pareille, elle ne lâche rien auprès de mon père. Il trouve que cela fait partie de son charme. Moi ça me donne envie de vous briser et qu’il ne reste plus rien de votre férocité.

Il m’attrape le menton pour que je fixe son regard.

  • Tu ne seras bientôt plus cette lionne qui montre les crocs. Tu deviendras aussi douce et docile qu’un agneau.

Je lui crache à la figure.

  • Si cela arrivait, tu n’aurais plus aucune raison de me garder. Je sais parfaitement que les hommes, comme vous, nous désirent ainsi, sinon il n’y aurait rien d’amusant. Alors je vais continuer à me battre.

Il s’essuie et je sens sa rage atténuée par mes paroles.

  • C’est vrai. Disons que je me demande quelles souffrances tu peux endurer avant de me supplier d’arrêter.

Il balaie mon corps du regard et pose sa main sur ma joue.

  • Ttt, Ttt … J’aurais tellement aimé ne pas abîmer ce magnifique corps, mais tu m’y obliges. Papa commence à s’impatienter, il veut des informations. Je ne peux pas le décevoir.

Tout en parlant, il descend sa main sur mon corps, j'essaye d’éviter son contact, mais je suis bloquée par les liens.

  • Tu as raison, j’ai envie de m’amuser avec toi d’entendre tes hurlements, tes pleurs et voir ton visage en larmes. Tu sais quoi ? Je suis bon joueur. Je vais te détacher et tu pourras essayer de me battre.

Annotations

Versions

Ce chapitre compte 1 versions.

Vous aimez lire Lucile Le Berre ?

Commentez et annotez ses textes en vous inscrivant à l'Atelier des auteurs !
Sur l'Atelier des auteurs, un auteur n'est jamais seul : vous pouvez suivre ses avancées, soutenir ses efforts et l'aider à progresser.

Inscription

En rejoignant l'Atelier des auteurs, vous acceptez nos Conditions Générales d'Utilisation.

Déjà membre de l'Atelier des auteurs ? Connexion

Inscrivez-vous pour profiter pleinement de l'Atelier des auteurs !
0