Ça m’a pris du temps pour trouver les bons mots.

Ma vie a été un aller-retour : des bancs d’école au Maroc, sous le système français, à la vie d’étudiant à Villeurbanne, puis une aventure au Japon. Mais, au final, je suis revenu là où tout a commencé, au Maroc.

Mes filles grandissent avec cette éducation française, parce que je veux leur donner ce que j’ai eu : un esprit ouvert sur le monde.

Je suis marocain, et ça, ça change pas. Même si j’ai un pied en France, mon cœur, lui, il bat ici, au Maroc. Mes choix sont un peu l’histoire de qui je suis, de là où je viens.

Lorsque la France m’offrit il y a plus de 15 ans des opportunités d’emploi, mon choix fut celui du retour.

La France, j’y ai surtout vécu des bons moments, j’y ai appris , j’y ai grandi intellectuellement et culturellement. Mais j’y ai eu aussi des moments moins faciles, où je ne me sentais pas forcément à ma place face à des épisodes de méfiance, voire de rejet.

Aujourd’hui, je suis là, avec le drapeau du Maroc en main. Non pas parce que j’oublie la France, mais surtout parce que j’aime mon pays. Donc voilà, je ne partage pas juste une image, je partage un bout de mon cœur, mon Maroc.