La roue du temps
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Seule dans la nuit, je fuis
Interpelée par le vide et l'ennui
La roue du temps étend ses allonges graciles
Ecrase ma vie d'un battement de cils
Et c'est toute une armée qui s'élève
Lancée à ma poursuite sur la grève
Les hommes gantés de blanc
Maculés par les fanges des ruisseaux dégorgeant
Cherchent à briser mes élans
Mais je leur échappe sans cesse
Je m'extirpe de leurs griffes pour écraser leur liesse
Et lorsque j'atteins le rivage, le temps se fige, tout paraît sans âge
Je suis saine et sauve, protégée dans mon château au donjon élancé
De là, je peux tout simplement les tuer
Et je deviens ces armées qui brisent, qui écrasent et enlisent
Je deviens pareille au vent
Si je cesse de souffler tout redevient néant
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