Chapitre 4
Ghost
Quelques heures plus tôt... au QG*
— Retrouvez-moi cet enfant de salop, je vais lui apprendre à vendre sa dope sur mon territoire ! crié-je
Je boue, je crois que je vais exploser. Encore un petit caïd qui a les yeux plus gros que le ventre et qui vient traîner ses pompes sur mes trottoirs.
— Je veux la tête de cet enfoiré, chope-moi un de ces dealers, on va lui faire passer un message ! ajouté-je à Falco mon VP* au moment où il s'apprête à quitter mon bureau, prends Tomy et Léo avec toi et tiens-moi au jus.
— Dac, Préz !
Ça fait maintenant un mois que la poudre blanche envahit les rues de la ville de Waco, elle est coupée à soixante-dix pour cent d'atropine et ne cesse de semer la mort, ou au mieux la démence, avec les hallucinations visuelles et auditives qu'elle provoque. Pendant de longues heures, les toxicos restent perchés. Un gars s'est même jeté du toit d'un immeuble pour s'écraser vingt-cinq mètres plus bas. Il croyait être un faucon ! Vrai con oui ! Pour être perché, il l’était !
A Waco, on ne veut pas de cette merde. Nous, notre business c'est le trafic d'armes. De toute façon, légale ou non, la vente à encore de beaux jours devant elle. Que ce soit pour le marché noir ou les marchés publics, cela ne va pas s'arrêter comme ça. Nous, on a choisi la voie illégale, ça rapporte plus. On fournit en grandes majorités les guérilleros de l'ELN* sur la ville d’Arauca. La guérilla fait rage entre l'ELN et les FARC* pour gagner la région.
Les affaires sont les affaires, le malheur des uns fait le bonheur des autres. Dans ce métier pas de sentiments sinon vous êtes morts, au sens propre comme au figuré. Les faibles n'ont pas leur place sinon ils disparaissent des radars et on ne retrouve jamais leur trace. Avec un rapport de, un million deux cent milliards de dollars par an, on fait des envieux. Certains seraient prêts à vendre leur mère pour moins que ça. Donc on n'a pas besoin de toucher à la drogue. Mes commerces légaux, comme les clubs et les garages, permettent à mon entreprise de bien se porter. Sachant que ces derniers, nous servent aussi de plaque tournante pour le blanchiment de notre fric. Alors si je trouve ce petit enfoiré qui vient vendre sa came sur mon territoire, il va manger les pissenlits par la racine !
— Leslie ! crié-je depuis mon bureau
Je vois la brebis* débarquer moins d'une minute plus tard.
— Tu m'as appelé Ghost, minaude t'elle
— Ouais, ramène-moi un Rumble* ma belle.
Leslie est tout en courbe, des hanches généreuses, une poitrine à vous damner, des grands yeux marrons avec un petit nez aquilin, résultat d'un crêpage de chignon entre brebis. Une bouche pulpeuse, la meilleure tailleuse de pipes de toutes. Avec son mètre soixante et ses quatre-vingt-dix kilos, vous avez de quoi vous amuser un moment, un pur régal.
Leslie revient avec ma boisson, le meilleur whisky texan pour moi. Elle est moulée dans une mini-jupe, ras les fesses, on a l'impression que le tissu est incrusté dans sa peau tellement il la colle. Heureusement que l'élasthanne compose quatre-vingt pour cent de sa tenue, sinon les coutures en explosant, pourraient blesser quelqu'un se trouvant trop près. Elle a un top pailleté rouge, qui ne laisse pas la place à l'imagination, vu que tout est presque sur la table. Pour parfaire tout cela, elle est juchée sur des talons de quinze centimètres au moins, de vraies échasses. On se demande comment elle fait pour ne pas se vautrer plus souvent.
— Oh, t'as pas l'air dans ton assiette mon chou, besoin d'un petit décontractant, minaude t'elle avec un petit clin d'œil.
— Pas l'temps pour ça, j'plis dans dix minutes, réponds-je.
— Mettrais tu mes talents en doute ? me répond t'elle en haussant les sourcils. Laisse-moi faire mon mignon et admire l'artiste.
Elle s'approche de mon bureau, fait reculer mon siège à roulettes, après avoir déposé mon verre sur le meuble derrière moi, et s'accroupit sans attendre entre mes jambes. Je la laisse faire, après tout, avant de partir vérifier les comptes au club, je peux bien me détendre quelques minutes. Leslie fait glisser la fermeture éclair de mon jeans, déboucle mon ceinturon et dégrafe mon bouton. Elle passe sa main dans mon boxer et s'empare de mon braquemart. Elle commence à le lécher en partant de la base de mes bourses jusqu'à mon gland qu'elle suçote en me regardant.
— Punaise, Leslie, tu me tues, lâché-je les dents serrées.
Elle continue de me lécher comme une glace à la fraise, me pomper tout en me palpant les valseuses. Je ne vais pas tenir longtemps et avant d'exploser, je la recule de ma queue d'un seul coup, ce qui a pour effet de la laisser interloquée.
—T'inquiète ma belle, aujourd'hui j'suis généreux, j'ai envie de partager.
Je la retourne contre le bureau, en balayant ce dernier de tout ce qui se trouve dessus. La penche dessus pour que sa poitrine vienne s'écraser sur le verre froid du plateau, ce qui la fait tressaillir et tendre ses mamelons un peu plus. La micro jupe se retrouve à mi fesses, fesses que je claque d'un coup sec, ce qui l'émoustille encore plus, au vu des gémissements qui sortent de sa gorge. Je chope un préservatif dans le tiroir de mon bureau, arrache avec mes dents le sachet l'entourant, et l'enfile. Je la pénètre d'un coup après avoir vérifié qu'elle est prête pour moi. Mes burnes claquent sur son fessier pendant qu'elle gémit de plus en plus fort sous mes coups de butoirs. Ma main agrippe ses cheveux que j'enroule dans mon point, relevant ainsi sa nuque. Je sens que son vagin se resserre sur ma queue entraînant dans la seconde qui suit, ma jouissance dans un cri rauque, juste après le sien plus aigu. J'suis pas un salop, j'attends d'abord que la fille ait fait son affaire avant la mienne, pour cracher les watts. Je me retire, lui claque une nouvelle fois le postérieur pour qu'elle se relève. Je jette la capote dans la poubelle accolée à mon bureau, remets mon fute, reprends mon verre de Rumble et le vide en une gorgée.
— Merci ma belle pour ce moment de détente, lui dis-je.
— Tout le plaisir est pour moi Ghost, n'hésites pas à faire appel à moi si t'as un autre coup de calcaire, me sourit-elle.
— Je n’y manquerai pas.
Les brebis sont là pour nous divertir et répondre aux demandes des mecs en manque. Attention, ne vous y trompez pas, c'est elles qui viennent frapper aux portes du club car elles savent qu'elles peuvent se faire un paquet de tunes. Elles ont en plus de cela, notre protection, ça leurs évitent de longer les trottoirs pour quelques billets et de se faire défoncer la tronche, par des toxicos en recherche de dope donc, de frics ou par des alcoolos, qui veulent tirer leur coup gratos. Chez nous pas de ça, les femmes sont toutes consentantes, on ne les cogne pas, on les baise. Certaines d'entre elles finissent parfois par être les régulières* de quelques gars du club. Avec ce statut, elles deviennent intouchables pour les autres. Une fois que tu prends une régulière, tu t'engages à ne pas aller tremper ton biscuit dans une autre chatte. Leslie aimerait bien devenir la mienne mais là, faut pas rêver, c'est pas du tout mon genre, même si elle fait bien le taf.
Je sors de mon bureau, passe dans le salon de notre QG, où des brebis sont en train de se faire tringler. Punaise, quand est-ce qu'ils bossent les mecs ! j'les paye pas à se vider les burnes !
Je siffle un grand coup, ce qui a pour effet de faire lever toutes les têtes et d'arrêter tous mouvements.
— Bon sang, les mecs, il me semble que vous avez autre chose à foutre que de vous faire sucer ! Retournez-moi la ville pour me retrouver cet enfant de salop qui pourrit notre quartier de cette coke trafiquée et vite ! crié-je.
On se croirait soudainement dans une fourmilière, les mecs remballent leur joujou, chopent leur cuir à l'effigie du club et déblaient du salon plus vite que leur ombre. Ils savent très bien que je n'ai pas la réputation d'être un calme et que j'ai tôt fait de sortir mon flingue, pour leur tirer dans les valseuses, s'ils me manquent de respect.
Je sors récupérer un de mes bébés, une Harley-Davidson mille deux cent Sportster Iron. Sous le capot presque dix mkg de couple, atteint en seulement trois mille cinq cent tours pour une vitesse de pointe de plus de cent soixante-quinze kilomètres heure. Que ce soit sur route goudronnée, glissante ou caillouteuse, l'adhésion est au rendez-vous. On a l'impression d'être aux commandes d'un char mais le maniement est comme un vélo. Je kiffe cette bécane, elle me permet de brûler le bitume quand j'suis pressé et surtout de calmer mes nerfs. Je l'enjambe et fonce vers le centre de Waco au « Sudden Death Club ».
Lexique :
*QG : quartier général
* V.P : Vice-président
* ELN : Armée de libération nationale (espagnol : Ejército de Liberación Nacional, Unión camilista-Ejército de Liberación Nacional, ELN) est le deuxième groupe rebelle en importance impliqué dans le conflit armé colombien après les FARC
* FARC : Les Forces armées révolutionnaires de Colombie – Armée du peuple (espagnol : Fuerzas armadas revolucionarias de Colombia – Ejército del Pueblo), généralement appelées FARC, le sigle exact étant FARC-EP, étaient la principale guérilla communiste impliquée dans le conflit armé colombien.
* Brebis : La brebis est célibataire et n'a aucun lien de parenté avec des membres, généralement elle ne connaît pas encore très bien les membres mais apprécie l'ambiance d'un club de motard.
Elle est assez peu respectée par les membres et peut être régulièrement dragué ou peloté. Souvent, elle servira d'objets sexuels, du moins quand elle vient d'arriver au club.
Pour commencer à être respecter, elle doit trouver un petit ami au sein du club, si cela arrive, les membres auraient interdiction de la toucher, car ce serait sûrement prochainement la régulière d'un membre.
* Balcones Rumble : marque de Whisky.
* Régulières : Femme d'un bikers ne peut plus être touchée par les autres.
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