Chapitre 16
Surprise est le premier mot qui me vient. Bien loin de me faire débander cependant. L'envie de la goûter plus profondément devient impératif.
— Que me cache encore ce corps ? lui dis je
Je sens qu’elle se tend, la couleur a déserté son visage. Elle me cache autre chose c'est sûr. A moi de le découvrir. Si on m'avait dit quelques heures plus tôt, que la journée allait démarrer sur les chapeaux de roues, je ne l'aurai pas cru. Elle m'a enfin révélé une partie de son histoire, bien qu'il me manque la pièce essentielle. Que fuit t'elle ? Mais maintenant, découvrir la couleur naturelle de ses cheveux est une vraie bénédiction. Elle est tout simplement magnifique. Qui aurait pensé qu'une aussi longue chevelure brune et ondulée se cachait sous ce postiche. Certainement pas moi.
Je reprends mon effeuillage, passant mes mains dans son dos pour dégrafer son soutien-gorge en dentelle noir qu'elle a gardé sous son joli pyjama, elle se détend légèrement mais reste sur ses gardes. Pourquoi ? Je découvre doucement sa poitrine, ronde et ferme. Ses mamelons pointent déjà, gorgés de désir. J'en mordille un et le suce. Sa respiration se coupe et moi, je bande encore plus fort. Je suis comme un jeune puceau découvrant un corps de femme pour la première fois. Incroyable, existant, enivrant… je n'ai plus de terme pour décrire le bazar dans ma tête et dans mon froc. Je descends ensuite lentement vers son intimité et desserre le lien de son bas de pyjama. Je le retire, entraînant avec lui son string en dentelle noir également. Elle est nue sous moi et se tortille essayant d'atteindre ma queue, maintenant que mon pantalon est dégrafé. Mais je ne la laisse pas encore faire, non, je veux profiter de son corps sublime. Une déesse. Mes lèvres finissent par arriver sur son bourgeon gorgé de sang, elle gesticule sous mes doigts, essayant d'échapper à l'invasion de ma langue dans ses replis intimes. Puis me supplie d'arrêter, tout en me demandant de continuer. Je l'aspire, le mordille, le suce, le lèche avec ma langue. Ses gémissements deviennent de plus en plus fort, elle m'implore maintenant de mettre un terme à sa souffrance, trop mignon... souffrance de ne pas pouvoir encore jouir car je la maintiens au bord, m'arrêtant dès les premiers signes d'un lâcher prise. Je m'amuse, contourne son sexe pour descendre plus bas, le long de ses jambes que j'embrasse et adule. Tout son corps est un délice.
Une flagrance de lavande vient titiller mes narines, me donnant l'impression d'être dans un de ses champs de Provence. Doux souvenir de mon enfance, lors d'un voyage en France avec mes parents. Je reprends mon ascension vers son mont de vénus, elle agrippe mes cheveux et les tire pour que ma tête revienne lui donner le plaisir qu'elle attend, la délivrance qu'elle espère. J'insère un doigt dans son intimité, elle est trempée rien que pour moi, à cause de moi. Elle gémit et sa respiration s'accélère, je fais des va et vient à l'intérieur de son antre et je sens ses parois enserrer mon doigt. J'en insère un deuxième, la préparant gentiment à me recevoir. Sans vouloir me vanter, je suis quand même bien monté et je ne voudrais pas lui faire mal. Il faut que cette première fois soit inoubliable, surtout s'il n'y en a pas de deuxième. Un troisième doigt vient rejoindre les deux autres et je la sens si proche mais cesse mes mouvements. Elle se redresse sur les coudes et me foudroie du regard, ce qui a pour effet de me faire pouffer de rire.
— Attends Tigresa ! Laisse-moi te préparer. Ce n'en sera que meilleur, tu verras. Une fois que je serais entré en toi, je ne pourrais plus m'arrêter.
— Pas tant de bavardage nom d’un caniche ! Plus d'action ! fulmine t'elle.
J'éclate de rire.
— Tu es vraiment une tigresse, sois patiente.
— Je n'en ai plus de patience, je vais mourir, si tu ne me prends pas de suite !
Elle me tue. J'attrape dans la poche arrière de mon fut mon portefeuille, en sors un petit étui argenté, le déchire avec mes dents pour en extraire la capote, mais avant que j’ai pu m'en saisir, Lucía me le prend.
— Non ! Tout compte fait, laisse-moi d'abord te goûter, me dit-elle.
— Plus tard, Tigresa. Pour cette fois, nous avons assez joué.
Je veux récupérer le préservatif mais elle est plus rapide que moi et vient le glisser sur mon gland, tout en descendant mon boxer de son autre main.
— Oh bon sang, tu me tues !
— Un partout balle au centre, me nargue t'elle avec un sourire.
— Oh tu es joueuse ? Alors jouons.
Je me présente à l'entrée de son fourreau et glisse dans son humidité. Bon sang ! elle est si serrée que je pourrais jouir direct.
— Bordel ! dis-je
Je continue ma progression lentement et finis par m'enfoncer jusqu'à la garde. J'attends quelques secondes pour reprendre un peu de contrôle, sinon ce rapport sera le plus court de ma carrière.
— Ghost nom d’une pipe en bois ! Bouge, me supplie t'elle en essayant de balancer ses hanches vers moi.
— Deux à un, Tigresa !
— Abruti ! chouine t'elle
— Ok ok ! ris-je, accroche-toi Tigresa, tu vas décoller.
Je commence à faire des va et vient de plus en plus rapides, mes bourses fouettent l’entrée de son anus et le bruit de fusion de nos deux corps remplit la pièce. Je sens ses parois se resserrer.
— Plus vite ! Plus fort ! Tape dans le fond !
Si je n’étais pas aussi proche de tout lâcher, j’éclaterais de rire à cette expression mais l'humour n'est plus de mise. J'accélère, nos peaux transpirent et se collent. Je glisse ma main entre nous deux et descends vers son clitoris que je frotte. Il n'en faut pas plus pour la faire vriller et m'entraîner avec elle. Waouh ! Nom de dieu, le kif total ! je crois que je n’ai jamais pris un tel pied. C'était... waouh... cataclysmique. Un ouragan d'hédonisme*. Une énorme éruption volcanique. Je retombe sur le côté de son corps en sueur et essoufflé. Elle se love contre moi, embrassant ma poitrine et remontant doucement vers ma mâchoire en de légers petits baisers.
— Merci, dit-elle. Merci pour le pied d'enfer que je n'avais pas pris depuis une décennie. Waouh... c'était... c'était … tu es...
— Un dieu ? Oui, je sais, dis-je dans un sourire.
Elle rit. Nous continuons à nous faire des caresses pendant plusieurs minutes.
— Je vois que tu as une sacrée opinion de tes performances et un égo démesuré !
— Je suis juste réaliste, des femmes se battent pour mes faveurs. Elles rampent à mes pieds et me supplient de les prendre. Elles m'adulent, dis-je en la chevauchant de mon corps.
Elle part dans un grand éclat de rire et je ne peux m'empêcher de la chatouiller pour continuer à entendre cette douce mélodie. Nous chahutons quelques instants.
— Arrête... Ghost, arrête... J'arrive plus… à.... respirer...rit-elle …pitié, aie pitié d'une pauvre femme sans défense.
Je sens que ma queue revient à la vie et veut reprendre sa place. Nos regards s'ancrent, nos rires s'estompent, le feu nous envahit de nouveau, nos respirations se suspendent. Je glisse en elle de nouveau, mes gestes sont plus tendres, mes allées et venues plus lentes, nos lèvres s'approchent et se butinent. Nos langues se mélangent. J'aime son goût, j'aime ses soupirs de plaisir, punaise je suis foutu, crucifié sur la place publique, cette nana sera ma perte... comment pouvoir aller voir ailleurs après ça.
Lentement, très lentement, je m'enfonce en elle puis ressors, augmentant nos sensations. Une larme se dessine au coin de ses yeux que je cueille sur mes lèvres. La pression de son paradis commence à se faire ressentir, nos gémissements montent crescendo. Lorsque je la sens venir, j'emprisonne son cri entre mes lèvres en venant avec elle. Repu de plaisir, je m'écroule à ses côtés, l'entraînant avec moi. J'embrasse le bout de son nez et lui murmure.
— Nous devons nous reposer un peu, sinon tu ne pourras pas assurer ton service de ce soir et le patron risque de faire la tronche, dis-je en souriant. J’éteins la lampe de chevet, nous plongeant dans le noir.
Je la serre dans mes bras, sa respiration ralentit, sa poitrine se soulève de plus en plus lentement, son souffle devient plus profond et son corps se détend. Elle a rejoint le pays de rêve. Je me détache doucement de son corps, la soulève délicatement faisant attention de ne pas la réveiller et positionne son corps dans le bon sens du lit, car nous étions restés en travers. A tâtons, je cherche le drap puis la recouvre. Je me dirige dans la salle de bains, les mains en protection devant moi, pour ne pas me manger le mur. Je pourrais rallumer mais j’ai peur que cela la réveille. J’entre dans la pièce d’eau pour me nettoyer et jeter mon préservatif. Mon préservatif ! Oh nom d’une pipe ! il a percé ce con, il n'a pas supporté le deuxième round et j'ai oublié de le changer. Quel abruti bon sang ! Jamais ça ne m'est arrivé un truc pareil, je fais hyper gaffe pour pas me retrouver papa de plusieurs mouflets à chaque fois que je baise, sinon j'aurais pu ouvrir une colonie de vacances depuis le temps. Dès qu'on quittera l'hôtel, je m'arrête à une pharmacie pour qu'elle puisse prendre la pilule du lendemain, à moins qu'elle prenne un contraceptif. Ce serait quand même, une malchance qu’elle tombe enceinte pour une seule partie de jambes en l’air.
Après m’être nettoyé, je reviens dans la chambre, laissant la lumière de la salle de bains, éclairer légèrement cette dernière. Dans la pénombre et avec un gant humidifié d'eau tiède, je soulève délicatement le drap et viens la nettoyer délicatement. Elle rouspète dans son sommeil ce qui me fait sourire. Je pose le gant par terre pour me glisser à ses côtés, je la rapproche de mon torse, elle vient inconsciemment, poser sa tête sur mon épaule. Je respire son parfum naturel, ses cheveux me chatouillent le nez, sa peau est douce et fine sous mes doigts. Elle me donne encore envie de la goûter. Je cale ma respiration sur la sienne et me laisse-moi envahir par les brumes du sommeil.
Lexique :
* Hédonisme : Doctrine philosophique qui considère le plaisir comme un bien essentiel, but de l'existence, et qui fait de sa recherche le mobile principal de l'activité humaine.
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