Je suis douce et verdoyante

Ma rivière coule, je suis peu voyante

Mais quand mes yeux bleus t'ont vue,

J'ai sur ce que tu avais prévu.

Et j'avais soif, oh oui, si soif

Si soif que je t'ai prise avec joisse

Je t'ai regardé de mes yeux marins

Avec ton pauvre et pâle teint

Je me suis dis que j'aurai besoin de toi

Tu étais si belle, je me suis dis « la prendre, tu dois »

Et puis tu m'as remarquée

Et de suite je t'ai aimée

Dans l'eau si seyante

Sur ma nappe si lisse

Tu as été prévoyante,

Personne en lice

Je coule tranquillement

Eau si limpide

Vague remuant

Qui attire ton intrigue

Cascade douce

Soif intense

Tu regardes avec insistance

Tu te dis, « qu'est-ce qui te pousse ? »

Et tu es tremblante

Tu ne sais plus quoi faire

Avec ces pensées dérangeantes

Je commence à t'inonder ; j'ai souffert

Je suis désolée, tu es toute mouillée

Tu essaies de te remuer

Et moi je continue à te garder

La tête sous l'eau, éreintée

Parce que oui, oh oui, je continue de te couler

Tu es prise, tu pensais à une douce étreinte

Mais me voilé à t'étouffer

Tout doucement tu es éteinte

Je lâche enfin prise

Je sourie, mon flot redevient tranquille

Mais non mais non, tu te méprises

Ce n'était qu'une air mercantile

Mais tu te méprises, tu te méprends

Je suis là pour t'étreindre

Pas là pour faire du mal, évidemme,t

Désolée j'étais si douce avant

Je voulais te câliner

Ca n'arrivera plus dorénavant

Mes douces vagues vont t'aimer

Je te jure que tu seras plus apaisée

Maintenant ma rivière te bercera

Tu verras tu pourras paresser

L'ondulation t'embrassera

Tu es avec moi pour toujours

J'ai voulu être si douce

Je t'envelopperai chaque jour,

De mes algues, petite frimousse

Seulement, maintenant

Un jour meilleur t'attend

Il sera là, vacant à ses vagues

Celui-là qui divague

Il sera là pour te voir

De nombreuses fois tu te questionneras

Et chaque fois tu ne comprendras pas