Chapitre 70

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  • Oui, il m'a fallu du temps pour que je comprenne mais surtout que j'accepte de ressentir quelque chose de fort pour Ayden. Lui, ne le sait pas. On n'en a jamais parlé Quentin car je tiens à mon lien d'amitié avec lui et comme je te l'ai dis, je n'ai pas envie de sortir avec lui. Je te le redis, avec toi je suis heureuse, on s'assemble bien tous les deux mais je me sens comme incomplète. Il y a un vide en moi, c'est indescriptible mais ça m'empêche d'être pleinement investie avec toi. Et pourtant en peu de temps je me suis attachée à toi mais je suis perdue et pour ne plus l'être je dois avoir une conversation avec mon meilleur ami. Ce serait le meilleur moyen pour que je puisse tourner la page là dessus ! Car ce que je veux c'est d'être avec toi, sauf que pour le moment ce n'est pas entièrement et ça me fait souffrir Quentin. Te voir dans cet état, me fait du mal, je ne suis pas une méchante mais ça, ça ne m'était jamais arrivé. C'est assez récent que je me sens perdue et... (Il me fait un stop de la main pour me dire que c'est trop pour lui mais au moins je lui ai dis ce que j'ai sur le coeur). Quentin...

  • Tu te rends compte de ce que tu es en train de me dire là ? Que tu es amoureuse de ton meilleur ami et moi je devrai fermer les yeux ? Faire comme si rien ne se passait ? S'exclame t-il en pleurant. Et moi je suis la cinquième roue du carrosse ! Chloé, j'ai un coeur et des sentiments, cela te dérange pas de le piétiner comme tu es en train de le faire ! Putain mais je t'aime Chloé ! PT'AAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAIN !!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!! JE T'AIME ET DES LE DEPART TU T'ES BIEN FOUTU DE MA GUEULE !!!!!! RESTE AVEC TON FICHU RABBIT ET VA SUCER TON POTE !!!!!!!!!!!!!

Je sursaute de peur au moment où il s'empare d'un cadre photo pour le fracasser sur le sol de ma chambre, l'éclas du verre retentit violemment dans mes tympans, je me protège le visage avec les bras alors qu'il en éclate un second sur lequel Ayden m'enlace amicalement. Les larmes m'obstruent la vue, je fonds en larmes en lui criant d'arrêter alors qu'il continue de tout éclater par terre. Je l'encercle de mes bras en le suppliant mais il me balaye d'un revers de bras pour m'écarter de lui, mes parents finissent par venir en courant.

  • Ecarte-toi de ma fille ! Rétorque mon père en s'avançant sans hésitation jusqu'à mon chéri. Je t'ai dis de t'en éloigner t'as compris ?!

  • Papa, c'est bon je vais bien dis-je tout bas. Ne t'inquiètes pas.

  • Mais enfin c'est quoi ce rafut ?! Tonne Maman. Et tous ces débris de verre ? Personne n'est bléssé ?

  • Votre fille me l'a fait à l'envers, c'est sans pitié qu'elle vient de me dire qu'elle est amoureuse de son meilleur ami ! Alors que moi je fais tout pour être impeccable pour elle, hé ben merci ! Chloé tout est finit entre nous, tu pourras aller te consoler dans les bras d'Ayden ! Je ne veux plus entendre parler de toi, tu m'as brisé le coeur ! Tu entends !? C'est bon je me casse ! Au revoir Rafaël et Océane, merci pour tout et je m'excuse si votre soirée est gâchée mais ça ne pouvait pas continuer comme ça.

Ma maman tente de rattraper Quentin mais celui-ci a déjà claqué la porte d'entrée. Mon père enroule ses gros bras autour de mon corps, je m'effondre la tête enfouie dans son torse alors que sa main maintient le derrière de ma tête.

La chaleur que dégage mon père me fait transpirer mais être dans ses bras atténue une bonne partie du mal qui m'explose le coeur. Sa paluche me secoue le dos lorsqu'elle m'effleure, maman nous rejoint dans notre accolade, je craque encore plus fort. Je viens de me faire quitter par l'homme auquel je me suis attachée en si peu de temps et ça c'est dur.

  • Je ne pouvais pas continuer à faire semblant, ce n'est pas moi ça. Surtout depuis cette croisière où j'ai commencé à réaliser mes sentiments. J'ai dû lui dire ce que j'avais sur le coeur, ça m'oppressait tellement ! Si je n'étais pas présente ce soir, c'est parce que je me suis mise à penser de drôles de choses. Lorsque j'ai embrassé Quentin j'ai eu l'impression de voir Ayden c'était très perturbant ! Je ne pourrai pas envisager une relation amoureuse avec un homme tant que je n'aurai pas parlé à mon pote !

  • Ma chérie s'exclame papa en prenant mes joues dans ses mains, les caressant avec ses pouces. Je pense que tu as fais ce qu'il y avait de mieux à faire et cela rentre tout à fait dans tes principes. De t'être fais larguée, ça sera un peu dur mais tu seras surtout soulagée d'avoir pu le dire. Je pense que tu es tombée très amoureuse du petit Ayden et que tu le réalises que maintenant, peut-être qu'il est temps de le voir plus qu'un meilleur ami ?

  • Oui mais elle a peur de le perdre si ça ne fonctionnait pas renchérit Maman. Si ça marche tant mieux mais si ça ne marchait pas, qu'en serait-il de leur relation d'amitié ? Forcément plus rien ne serait comme avant... Mais je rejoins ton père Chloé, tu as pris la bonne décision. Et nous serons là tous les deux pour te soutenir, nous t'aimons et au final n'est-ce pas ça le plus important ? L'amour de ses parents ?

Tous les deux s'embrassent d'un baiser tout tendre, je souris en les contemplant.

  • Bien sûr c'est ce qui compte le plus à mes yeux, je vous aime aussi. Je verrai en fonction de la tournure que prendra cette discussion, je la déclencherai d'ici quelques jours et j'aviserai. Et si je venais à perdre l'amitié d'Ayden, je ferai avec. Nous n'en sommes pas là.

  • Ma puce, ce que je peux te conseiller en tant que maman, c'est de trouver les bons mots pour lui déclarer l'amour que tu as pour lui. Il faut qu'ils soient justes et si tu ne veux que de l'amitié, il ne faut pas que ça lui fasse espérer quelque chose qu'il n'aura jamais. Il faut que tu sois transparente, que tu poses tout durant cette discussion !

  • C'est pour ça que j'aurai besoin encore de quelques jours pour trouver la meilleure façon de parler à Ayden. Mes sentiments sont sûrs maintenant il ne manque plus que les mots et j'aime que les choses soient bien faites. En tout cas vous m'avez beaucoup éclairé alors merci.

Je me baisse pour ramasser les plus gros morceaux de vitre, mon père m'en empêche de peur que je puisse m'entailler la main.

  • Chloé vas plutôt me chercher une pelle et une balayette je m'en occupe murmure t-il.

Mon père ramasse le plus gros à la pelle puis passe l'aspirateur pour écarter la piste de dangers.

  • Voilà, ta chambre est comme neuve ajoute t-il. Nous t'en racheterons d'autres.

  • Merci Papa ! Je vais aller me coucher il est déjà tard, je vous souhaite une bonne nuit !

Tous les deux s'assurent que tout ira bien pour moi, ils me câlinent un bon quart d'heure et me rassurent du mieux qu'ils peuvent. Je reste souriante le temps qu'ils quittent ma chambre puis une fois ma lampe de chevet éteinte je me mets à broyer du noir. Mes larmes perlent entre mon oreiller et mon visage, je triture nerveusement la boule que j'ai formé sous ma main avec mes draps.

L'envie d'écrire à mon meilleur ami est tenace ! Mais il est hors de question que je l'extirpe de son sommeil et cela ne ferait que de l'inquiéter davantage. Je lui rédige seulement un message pour lui souhaiter une bonne nuit avec une multitude de smileys coeurs à la fin du pavé que je lui ai écris.

Pliée en boule sur le côté, j'enlace mon oreiller en pleurant bruyamment me pensant toute seule mais à ce moment là, la porte s'ouvre sur l'ombre de ma maman comme si elle était restée là depuis le début. Elle la referme derrière elle et s'avance à pas de loup jusqu'à moi comme si elle craignait de me réveiller alors qu'elle sait bien que je ne dors pas.

Les draps se soulèvent derrière moi, je sens son corps se glisser en dessous pour venir se coller au mien pour l'enlacer de ses bras doux. Ma maman récupère chacun de mes pleurs qu'elle essuie de sa main dans un geste délicat, ma maman récupère une bonne partie de ma charge émotionnelle en me laissant me confier à elle, elle me rassure par des petites caresses sur les bras.

  • Tu as besoin que je reste jusqu'à que tu te sois endormie ?

  • Oui, je me sentirai mieux si tu le faisais. Ça m'évite de ruminer comme ça. Merci maman, je t'aime !

Les caresses qu'elle me fait dans les cheveux depuis trois quarts d'heure m'enveloppent petit à petit dans un sommeil qui me prend très lentement. Mes épaules sursautent encore un peu des sanglots que je contiens.

  • Chut, chut chut. Calme-toi ma chérie, je suis là. Endors-toi tranquillement et demain on pourra en parler à tête reposée. Voilà câlin, respire doucement Chloé, c'est bien ma chérie. Ne pleure plus.

Maman parvient à mettre fin à mes larmes, mes paupières deviennent lourdes et cela me fait tomber de sommeil. Ça change de tomber amoureuse !

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