Chapitre 125

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Autour de moi l'agitation est palpable.

Des remous résonnent dans mes oreilles bien que je repose sur le dos porté par mon encombrant sac qui contenait mon parachute. Je ne suis pas en état et encore moins pour comprendre où je suis ni même d'ouvrir les yeux pour me sortir de mon état d'inconscience. Suis-je seulement en vie ou bien en train de mourrir ? Là encore incapable de répondre à la question.

Je n'ai pas la force de sursauter quand des mains viennent m'attraper sous les aisselles pour me maintenir allongé contre le corps de cette personne. Si mes ressentis sont bons, il s'agit d'un homme à sa poigne mais aussi à sa joue mal rasée contre la mienne. Je me rappelle seulement d'avoir vu des flammes et une fumée noire avant de m'écraser lourdement sur cette surface glaciale et les bruits qui m'entourent me font penser que le feu est éteint par quelque chose '' Pchhhhhhhhhhhhhhhh ''. L'homme qui me soutient contre son torse me parle, secoue mes épaules. Des paroles inaudibles brouillées par une cacophonie de sons impossible à identifier.

Tout devient si lointain comme apaisé par ma respiration qui ralentit au fil des minutes à l'unisson avec mon rythme cardiaque qui s'affaiblit lui aussi. Mon sang circule plus que lentement dans mon organisme pétrifié par le froid de ce mois de décembre.

Par moment le bercement des légers mouvements de l'eau me font revenir à moi bien que mes yeux ne s'ouvrent pas, je comprends que nous nous sommes crashés dans un lac. Peut-être celui de Gérardmer ? Je ne vois que celui-ci dans les alentours.

Mon pilote me donne des claques qui résonnent jusque dans mes tympans, si j'étais sur pied je lui collerai bien mon poing dans la gueule ! Il n'y va pas de mains mortes ce con !

  • Aller Milan ne fais pas chier ! Faut pas que tu restes endormis ! Il fait froid ! On doit lutter tous les deux ! Aller morveu ! Faut que j'ouvre ton sac pour balancer un fumigène il n'y a que comme ça que l'on pourra être vu par l'aéronautique !

Spencer me relâche légèrement pour fouiller dans mon sac à dos, je me sens couler un peu sous son poids en espérant que cet imbécile ne me foute pas la tête dans l'eau. Je l'entends allumer le fumigène avant de le balancer à côté de nous puis il me reblottit contre lui. Le temps passe très doucement, j'ai le sentiment que ça n'en finit plus et que je m'éteins petit à petit. Le froid risque d'avoir raison de nous mais je dois tenir pour Lou. Ce sont des bruits semblables à des hélicoptères qui me rappellent à l'ordre, quelques manoeuvres et les voilà tout proches de l'eau avec la voix de Munsch qui porte au loin. Punaise ce n'est pas trop tôt ! Un peu plus on y passait tous les deux !

Nous sommes hissés dans l'engin pour pouvoir être héliportés à la base militaire ou vers l'hôpital le plus proche. Je grelote alors qu'on m'enroule dans des couvertures qui très vite me réchauffent.

Mes yeux bruns s'ouvrent devant le hall de l'hôpital, Munsch nous accompagne je suis faible.

  • Est-ce que vous voulez que l'on prévienne vos familles Messieurs ?!

Spencer répond à Munsch que ce sera nécessaire car il ne veut rien leur cacher.

  • Pour moi ce sera non, c'est classifié top secret. Hors de question de les mettre au courant encore moins ma soeur, elle en serait malade. Ça reste entre nous. Merci instructeur !

Je suis séparé de Spencer, on me cale derrière un paravant pour attendre mon tour. Munsch m'ordonne de rester allongé et de ne pas bouger ne sachant pas l'étendu des dommages corporels. Je ne prendrai pas le risque sachant que ma nuque a reçu un coup plutôt violent lorsque je nous ai éjecté. J'acquiesce sagement joignant mes mains l'une contre l'autre sur mon ventre. Le couloir est perturbé par des cris qui nous rejoignent aussitôt, ce sont mes collègues qui n'ont pas pu s'empêcher de regagner l'hôpital pour s'assurer de mon état bien que Munsch leur avait interdit. Je pense qu'ils vont subir quelques remontrances mais j'apprécie leur geste.

Ludwig semble peiné de me voir comme ça, sa main se pose sur mon bras et j'apperçois une lueur larmoyante qui fait briller l'intérieur de ses iris.

  • Accroche toi mon gars, accroche toi déclare t-il. Quel soulagement de vous avoir retrouvé ! On a cru que tout était fini lorsque la radio s'est brouillée... On a entendu une explosion mais pas moyen de retrouver votre présence et votre position exacte sur le radar ! C'est Iseline qui a manoeuvré comme une chef, bien que nous avions pour ordre de ne pas broncher, elle s'est servie du drône que tu as l'habitude de manipuler ! C'était une première pour elle mais le fait qu'elle soit attentive à ta façon de piloter lui a grandement servi ! C'est grâce à elle que nous vous avions repéré !

Munsch est au courant de l'affaire visiblement et il spécifie qu'ils seront tous les trois sévèrement sanctionnés pour ne pas avoir obéis aux ordres, je ne sais pas comment sauver la mise.

Gretel se tient au garde à vous, les yeux pleins de larmes face au regard sévère de Munsch. Elle qui fait tout dans les règles ça va lui faire bizarre d'être secouée et de se faire remonter les bretelles. Je vois déjà qu'elle est pleine de craintes vis à vis de notre supérieur.

  • Toutes nos excuses instructeur, on assumera les conséquences dit-elle la voix tremblante en fermant les yeux pour se reprendre.

Iseline me prend les mains, elles sont brûlantes comparées aux miennes semblables à celles d'un mort. Fraiches comme du marbre. Sa bouche pulpeuse vient s'écraser sur ma joue la réchauffant au passage, Gretel lui lance un regard assassin et cela termine de faire couler sa larme sur son doux visage.

  • Merci Iseline pour ce que tu as fait... Merci beaucoup à tous dis-je en baisant le dessus de ses mains.

  • Ouais fin bon il n'y a pas que toi qui a contribué à leur sauvetage répond Gretel avec un ton méchant en croisant les bras contre son buste. C'est moi qui les ai vu sur la caméra ! C'est moi qui ai photographié les images !

  • C'est bon détends toi la nouille ! Répond Iseline pour lui rentrer dedans. Je t'ai quand même bien guidée pour que tu y parviennes ! T'en étais totalement incapable meuf ! Et on peut surtout remercier Ludwig ! Notre coordinateur tactique ! C'est lui qui analyse toutes les données et qui assure la cohérence de notre action et la coordination des moyens mis en place ! C'est lui qui anticipe tout !

Toutes les deux continuent de se chamailler alors que Munsch a déjà tourné les talons pour nous laisser entre nous. Au début c'est assez amusant de les voir s'embrouiller pour moi mais...

  • OH ! C'EST BON ! OH ! ÇA SUFFIT ! Vous me foutez un mal de crâne pas possible ! Vous avez tous été présents pour Spencer et moi. Nous allions mourrir d'hypothermie alors merci à tous les trois d'avoir géré. Mais comment je vais faire sans mes équipiers moi ? Si vous êtes sanctionnés ?

  • Toi, le plus important c'est que tu te rétablisses déjà affirme Ludwig d'un ton ferme. Penses à toi avant de penser à nous, tu vas profiter des fêtes de noël pour te remettre sur pieds et te reposer. T'inquiète pas pour nous, ok ?

Je soupire bruyamment, tous mes équipiers m'entourent. Les filles me prennent chacune une main et Ludwig me secoue à multiples reprises le poignet. Ça me fait chaud au coeur d'être apprécié malgré le tempérament que j'ai.

  • Monsieur Bonnier, je vais vous emmener pour que vous puissiez faire quelques examens déclare une infirmière.

Sacrément canon la petite brunette ! Hum c'est que je vérifierai bien si elle est nue sous sa tunique ! Ben quoi ? Le cliché des femmes en blouses blanches. Mon regard dragueur et le sourire aux lèvres je la reluque sans retenue. Je poserai bien les mains dessus, moi ! Sa poitrine semble plutôt charmeuse à plein dans son haut blanc prête à faire sauter les boutons et je peux constater que sa lingerie du bas est de couleur rouge mais de devant pas moyen de savoir ce qu'elle porte exactement ! Il faudrait que je la mate de dos pour juger la manière dont elle aime couvrir ses parties sensuelles. Je me mordille le doigt, rêveur m'imaginant en train de baiser la petite infirmière sexy.

  • On peut y aller Monsieur Bonnier ? Me redemande t-elle d'une voix suave qui me ferait presque bander. Elle a bien une tête à être coquine au pieu.

  • Hum bien sûre Mademoiselle emmeneeeeeezzzz moiiii dis-je d'un air suppliant en lui prenant la main.

Elle m'adresse un regard entendu et un sourire plein de complicité. Ou tout simplement de la bienveillance ? Mais j'ai plutôt envie de croire que c'est la première option.

  • Y en a qui ont de la chance ! Me taquine Ludwig. Moi aussi j'aimerai qu'une belle infirmière s'occupe de moi, à plus à la caserne mec ! Amuse-toi bien haha !

Iseline éclate de rire contrairement à son amie qui lève les yeux au ciel.

Je suis éloigné de mes amis et nous longeons le grand couloir blanc, mon infirmière sexy fait heurter involontairement le brancard dans la rembarde. Prêt à faire mon cinéma pour draguer un peu pour passer le temps je me mets à hurler un '' Aïe aïe aïe !!!! '' avec exagération.

  • Ça va ? Ça va ? Oh mon dieu je ne vous ai pas fait trop mal ? Je suis vraiment désolée, je suis stagiaire je n'ai pas l'habitude de manipuler les brancards...

Mais manipuler autre chose ça te brancherait ma poulette ? Haha phrase de gros lourd je me retiens de la sortir.

  • Mais non je plaisante ! Tout va bien, c'était une blague ! Haha tu aurais vu ta tête c'était à mourir de rire ! Il m'en faut plus pour avoir mal. Surtout étant dans l'armée j'ai connu bien plus qu'un coup de brancard dans le mur !

Elle soupire de soulagement et replace ses mèches rebelles derrière ses oreilles. Rien qu'à faire ces gestes, elle semble très sensuelle et douce comme fille. Je l'imagine bien me faire fellation lente et profonde sa tunique déboutonnée dans l'intégrale. Ses pensées coquines commencent à me faire durcir à travers ma combinaison, je croise les jambes l'air de rien pour cammoufler ma bosse qui pourrait rendre mal à l'aise cette bombe atomique !

Elle m'emmène jusqu'à une chambre calme un peu isolée des autres.

  • Euh commence t-elle en rougissant. Il faudrait que je vous retire votre combinaison pour que je puisse placer les électrodes sur votre torse... Vous êtes trempé... Et vous ne devez pas bouger, le moindre mauvais geste pourrait vous coûter cher.

  • Faites donc.

Elle s'applique pour me déshabiller et prend soin de me sécher le torse en tapotant une serviette éponge sur celui-ci. Ses yeux s'attardent sur mon corps notamment sur mes abdos bien dessinés et mes biceps par moment, c'est plutôt plaisant comme situation.

  • Il faut que je retire votre boxer pour vous mettre un slip en papier... Ensuite j'appellerai mon collègue pour qu'il m'aide à vous installer sur le lit...

Mes joues s'empourprent une fois mes parties intimes découvertes. Hésitante elle me sèche de façon professionnelle en me disant qu'elle n'a pas le choix et que je dois être sec pour commencer les examens. Même si ses mains ne sont pas franches sur mon membre je le sens qui commence à s'irriguer me mettant encore plus dans la gêne.

  • Je suis désolé de réagir comme ça... Mais ces petites choses se soulèvent facilement au moindre toucher...

  • Pas de souci répond t-elle. Vous n'êtes pas le premier homme dont je m'occupe qui a une érection. C'est plus fréquent qu'on le croit !

  • Désolé dis-je rouge de honte.

Elle me sourit puis me recouvre aussitôt d'un slip en papier affreusement immonde dans lequel je ne pourrai pas me la jouer séduisant et sexy. Je me mets à rire à voix haute de la situation, de quoi j'ai l'air ainsi ? Son rire se joint au mien comme en parfaite harmonie. Les couilles qui dépassent à moitié ce n'est clairement pas glamour mais qu'est-ce que c'est drôle ! Son collègue nous rejoint et tous les deux collent le brancard au lit médical pour me hisser dessus.

  • Natalia, je te laisse mettre les électrodes ! S'exclame son collègue. Je vais voir comment tu t'y prends !

La petite infirmière est consciencieuse lorsqu'elle execute l'acte, elle les colle sur mon torse avec précaution et son collègue approuve d'un signe de tête avant de disparaître hors de la chambre. Elle se charge de vérifier les branchements ce qui me laisse le loisir d'admirer ses fesses à travers la quasi transparence de sa blouse. Bingo ! Un beau petit cul et string ! Hummmm !

  • Voilà Monsieur Bonnier ! Cela va permettre de vérifier votre coeur et ensuite nous poursuivrons les examens, je reviens sous peu. Essayez de vous détendre ! Ce n'est pas douloureux.

  • Hé ! Appele-moi Milan, Monsieur j'ai l'impression d'être un vieux on a sensiblement le même âge !

  • Ecoutez-moi Milan me chuchote t-elle toute proche de mon oreille. Je fais mon travail et je ne suis que stagiaire de plus je vous dois le respect alors je ne peux pas me permettre de familiarités... Si vous pouvez en faire tout autant et me vouvoyer ce serait parfait. En dehors de l'hôpital ce n'est pas pareil.

Hum est-ce une porte ouverte ? Me tend t-elle une perche ? Hum... Mais en même temps elle m'a remis à ma place en toute douceur ! J'ai horreur de ça ! Et en même temps, ça me rend curieux et m'excite un peu tout ça.

Peut-être que je pourrai glisser dans sa blouse mon numéro de téléphone sait-on jamais ?

  • Bien Madame ! Répondis-je insolent le sourire jusqu'aux oreilles. Je comprends que votre positionnement au sein de l'hôpital n'est pas des plus favorables mais peut-être qu'à l'extérieur, oui je saisis la perche que vous m'avez envoyé... Les choses seraient peut-être tout autre. Peut-être que je pourrai avoir mes chances pour tenter de vous séduire. Si vous pouviez décrocher un petit feuillet de votre bloc notes et me prêter votre stylo ce serait très charmant de votre part.

Je tente tout au culot, ça m'arrive quelques fois de me prendre des vents mais j'ai aussi emballé pas mal de nanas comme ça. Elle fronce son petit nez avant d'être contrainte de m'adresser un joli sourire sans doute sous mon charme avec mon petit jeu de séduction qui marche à merveille. Natalia me tend une feuille arrachée sur son bloc notes ainsi que son stylo sans savoir l'objet de ma demande. Je m'applique à bien former les chiffres composants mon numéro de téléphone et plie soigneusement le bout de papier que je glisse dans la poche située sur sa poitrine sans la toucher.

Natalia se penche au dessus de moi avec un grand sourire, ses mains quasiment de chaque côté de ma tête.

  • Les patients de mon lieu de stage c'est NON dit-elle moqueuse.

  • Mais sachant que je ne serai pas toujours un '' patient ''... Et peut-être que les hommes de l'armée française c'est oui ?!

Elle secoue la tête de gauche à droite en explosant de rire en sortant de la chambre me laissant seul branché à mes électrodes. Je ris également ne sachant pas si ma technique de drague à échoué sur cette charmante femme aux atouts plus qu'avantageux.

Je passe quasiment la journée entière à faire une batterie de tests pour au final n'avoir que la nuque bloquée et été en hypothermie.

  • Voilà Monsieur, vous pouvez repartir tout est ok ! Il faudra bien garder votre minerve pendant au moins trois semaines et vous allez pouvoir vous réchauffer ! Affirme la jeune femme.

J'enfile le treillis militaire que Munsch a apporté et vient lui faire face tout proche d'elle.

  • Vous ne me gardez pas plus longtemps du coup ? C'est sûre que je suis en bonne santé ?

  • Hihi vu la forme olympique que vous avez et votre détermination pour draguer le personnel, oui vous êtes en capacité de rentrer à la base militaire ! Dit-elle taquine. Je ne me fais aucun souci pour vous et votre rétablissement. Rentrez bien et bonne continuation c'est tout ce que je vous souhaite !

  • Et du coup, qu'en est-il pour les militaires supers canons ? C'est oui ou c'est non ?

  • Aller oust ! S'exclame t-elle en me faisant des gestes qui veulent dire '' vas t'en ! ''.

Je sors triomphant de l'hôpital malgré mon malheur j'ai pu faire une rencontre très agréable et peut-être que ça pourrait déboucher sur des choses plus... Approfondies. Surtout qu'elle n'a pas dit non la coquine. Dur de résister aux charmes de Milan Bonnier. Haha !

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