Chapitre 146
J'ai toujours détesté le côté impulsif de mon frère l'entraînant souvent dans des situations délicates. La portière claque secouant au passage tout l'habitacle. Milan très confiant pour ne pas changer de d'habitude, se dirige jusqu'à la voiture de devant le torse bombé bras mi-écartés roulant presque des mécaniques. Les poings serrés jusqu'au moment où il se permet d'ouvrir la portière du conducteur, mon sang se glace je reste pétrifiée craignant la réaction de celui-ci. L'automobiliste s'extirpe tout seul du véhicule et commence à embrouiller Milan en l'envoyant bouler dans de grands gestes brusques pleins d'agressivité. Sa main vient même pousser le torse de Milan puis de recommencer sur son épaule cette fois. Mon frère le choppe par le col de sa parka tout en le plaquant tout aussi violemment contre la carrosserie de la vieille voiture, l'étranglant au passage lorsqu'il resserre sa poigne. En trombe, je coupe le moteur et récupère les clés que j'enfouis dans ma poche avant d'accourir jusqu'à eux.
- Milan je t'en supplie, arrête ça ! Tout ça pour un doigt d'honneur ? Je te jure que ça ne vaut pas le coup !
- T'as entendu la p'tite dodue ! Tu me lâches et tu te barres avec ta salope ok ?! Rétorque le quarantenaire.
- Ma soeur n'est pas grosse putain ! T'as vu ça où qu'on traite les femmes de salope toi ? T'ain j'vais te faire voir ! Tu vas la bouffer ta carrosserie de merde ! Crie mon frère.
Milan parvient a destabiliser l'homme en lui faisant buter le pied dans la roue ce qui le fait tomber dans la neige sur le bas côté. Il se relève hors de lui, prêt à lui bondir dessus. Je m'interpose entre eux faisant barrière pour que ce remue-ménage cèsse au plus vite. Cela ne freine pas pour autant le quarantenaire puisqu'il se jette sur moi me tirant par les cheveux pour me dégager du passage, j'hurle ma douleur dans une plainte. Milan bondit dans un excès de rage lui relevant les bras en l'air pour lutter contre tout coups de poings et balance ses jambes contre celles de ce sale type pour éviter de se recevoir des coups dans les tibias.
- MiL'ou arrête s'il te plait ! Ohhhhh mon dieu ! Aux secours ! Aux secours ! Que quelqu'un vienne m'aider !!!!!!!!!! Milan stooooooooooooooooooooooooop , noooooooooooooooooooooooon !!!!!!!!! Ne donnes pas le premier coup, ça pourrait se retourner contre toi ! C'est bon monsieur, on s'excuse, on s'excuse pour le coup de klaxon.
- Mais non, y a pas à dire pardon Lou ! Cette enflure de merde t'a traitée de tous les noms ! Rien que pour ça il va le payer ! Tu vas manger cher !
Une patrouille circule à ce moment-là et s'arrête juste devant nous. '' Un problème Messieurs ? '', l'homme bafouille comme un idiot '' qu'il n'y a rien, juste un petit malentendu ''. Lorsque Milan tourne la tête, les gendarmes le reconnaissent aussitôt. Le conducteur relâche aussitôt mon frère en les voyant sortir de leur véhicule d'intervention.
- Monsieur, vous allez venir avec nous. Nous allons faire un petit contrôle d'alcoolémie et test de dépistage. Je vois que vous avez le sang chaud de bon matin ! Déclare le général de brigade.
- Milan, Pareil tu ouvres le coffre de ta voiture. Tu te poses au bord et je vais te faire souffler aussi ! S'exclame la gendarmette rousse.
- T'ain mais Romy je suis net ! Tu devrais même pas avoir à vérifier ! C'est ce connard qui m'a bien chauffé aussi !
- MiL'ou, ferme là et fais ce qu'elle te dit ! (J'essaye de le raisonner, il râle ne trouvant plus ses clés. Je lui tends sous le nez et il les prend d'un geste sec. Les gendarmes nous connaissent très bien non parce qu'on fait des conneries mais parce que nous sommes les dignes enfants du commandant Bonnier). Tu te rends compte Romy tout ça parce qu'il lui a fait un fuck !
- Bon Milan soit tu fais ce que je te dis, soit c'est rapport de force je te passe les menottes ! Le menace Romy. Va falloir que tu calmes ton foutu tempérament, ça aurait pu mal finir cette histoire !
Milan se justifie qu'il n'a donné aucun coup, seulement des bousculades entre eux. Romy se montre pleine d'autorité en l'incitant à poser ses fesses sur le rebord du coffre. J'envoie un petit message à Florent pour lui annoncer notre petit retard, j'espère que le contrôle ne va pas durer quinze plombes. Mon frère saisit l'éthylotest pour souffler longuement dedans jusqu'à ne plus avoir de souffle, Romy lui tend la main avec insistance pour le récupérer.
- Tu vois j'te l'avais dis R.A.S ! Rétorque t-il insolent alors qu'elle lui tend un test salivaire pour les stupéfiants. Ffffffffffff t'en as encore une batterie de tests comme ça ! Pas que ça à foutre et ma soeur doit voir son copain !
- Du calme minet ! Rétorque t-elle en lui caressant le haut du torse. Ne me dîtes pas qu'il l'a déjà sauté la nana ? Je déglutis en faisant de gros yeux ronds. Je lui demanderai après. Si tu es un méchant garçon je n'hésiterai pas de nouveau à sortir la matraque et à frapper ton joli petit cul sexy hummm. Bon t'as de la chance les résulats sont négatifs ! Par contre tu vas devoir apprendre à gérer ton impulsivité, ça va te causer de gros problèmes un jour... (Elle se met à chuchoter dans son oreille sauf que ce qu'elle ne sait pas c'est que j'ai une ouïe infaillible). Si un jour tu t'ennuies, j'ai glissé mon numéro de téléphone dans la poche de ton manteau... C'était génial la dernière fois, je n'ai pas oublié ta façon de me lécher avec ta jolie petite langue, j'en rêve très souvent d'ailleurs. (Sa langue roule sur le lobe de Milan qui ferme les yeux se retenant de frissonner). Maintenant je te laisse repartir avec ta soeur et agir sans réfléchir c'est terminé maintenant, car forcément derrière tu as les conséquences et elles peuvent être très lourdes bonne journée à tous les deux ! Donne le bonjour à ton père Lou !
- Mais c'est quand tu veux bébé ! Pour la matraque sur mon petit derrière, pour ma langue enfouie dans ta petite chatte, pour te prendre là contre le coffre de la voiture ! Répond t-il, vraiment je ne sais plus où me mettre. Bon ok je me tiens à carreaux après remarque c'est un bon prétexte pour te voir !
Les gendarmes nous laissent repartir, une fois la portière refermée je tape sur les bras de mon frère un peu en colère qu'il ait agit de façon stupide où il aurait pu avoir des ennuis avec la justice. Mais pour lui ça ne semble pas grave, ça ne lui fait pas peur et il me prend trop à la rigolade alors que moi je suis sérieuse.
- Mais, elle aussi tu l'as .... ?
- Ben ouais soeurette, elle n'a pas résisté à mon charme ! (Je le vois compter sur ses doigts, il reprend) Ouais c'est ça je l'ai forniqué au moins... trois fois ! Attends j'en profite ! Je ne serai pas toute ma vie célibataire, je n'ai que dix-huit ans et demi hahaha !
- Tu dois avoir un sacré compteur au bout de la bite toi ! Sauf que si tu sors avec Cassou, tu ne pourras pas faire tout ça ! Réfléchis y bien deux fois avant de te mettre avec !
- Hum oui, il y a du passage, il y a du passage ! Ricane t-il. Bien pour ça que je ne vais pas lui faire de suite ma demande haha faut bien que je baise encore un peu toutes les filles que je peux !
Mais quel abruti sérieux ! Je le frappe à grands coups de coude jusqu'à qu'il finisse par râler que je lui fais mal. Il a un toupet pas possible ! Sauf que ce qu'il ne réalise pas c'est qu'il y a pleins de femmes épleurées au quatre coins de Nancy car elles sont tombées amoureuses de lui, c'est obligé. Je lui refais de nouveau la morale comme à chaque fois depuis les premières filles qu'il a culbuté. Pour lui c'est facile de juste tirer son coup mais nous les femmes nous sommes plus sentimentales, romantiques que les garçons. Forcément tout moment passé avec un homme signifie quelque chose et ça il a tendance à bien en faire abstraction.
- Tiens je te largue là soeurette ! Tu arrêteras de me les briser à ce sujet ! Je t'adore mais là dessus on ne s'entendra pas Lou ! Je suis clair dans mes actes avec les filles, si elles reviennent à chaque fois c'est qu'elles sont consentantes après si elles tombent amoureuses qu'est-ce que tu veux que j'y fasse ! Je m'en branle la bite ! Moi c'est juste un petit coup vite fait pour passer du bon temps ! Attends je vais quand même saluer ton pélo !
Nous descendons en même temps de sa polo bleue, je lève les yeux au ciel devant autant de conneries de sa part. Sauf que j'espère qu'il ne joue pas avec Cassandra, elle a l'air de vraiment bien l'aimer mon frère.
- Sauf qu'un jour ça va te revenir en pleine gueule ! Et combien de fois je t'aurai prévenu ! Combien ?! Un certain nombre de fois incalculable !
- Je ne suis pas con, Lou ! Je sais ce que je fais alors j'aimerai que tu te mêles de ton gros cul ! Moi je ne te pousse pas dans les bras de Florent, si tu n'es pas prête. Je respecte alors fais en autant ! Wahou tu m'as saoulé ! C'est dingue le pouvoir que tu as de me les briser sans même me les toucher. Pouah pouah pouah bon courage à ton futur mec !
- Hé oui hé oui ça t'énerve mais tu sais que j'ai raison ! Toi aussi tu m'as gonflé ! Aller tchao bouffon de frangin !
- Tords pas du cul la route est droite hein ! P.U.T.A.I.N !
- Hé ben dites donc les frangins, il y a de l'eau sur le gaz ? S'exclame Florent en lui serrant la main. Toujours en forme toi à ce que je vois ! Salut bébé !
Je noue mes bras autour de sa taille enrobée pour un énorme câlin, j'embrasse avec volupté la bouche de Florent qui me le rend bien dans des mouvements sauvages visiblement heureux de me retrouver. Ses mains qui se baladent sur ma taille sont bien ressenties malgré mes épaisseurs de vêtements, un contact très plaisant qui réveille toutes les parcelles de mon corps pulpeux.
- Et moi, est-ce que j'ai le droit à un petit bisou quand même ? L'internat m'attend s'exclame mon frère, je réponds par un '' bien sûr '' en collant mes lèvres sur sa joue suivit d'un câlin fraternel. Je l'aime quand même, mais on se vexe vite.
Milan serre ensuite la main de Florent avant de remonter dans sa voiture. La musique est branchée à fond dans les hauts parleurs, mon frère pose sur son nez ses lunettes de soleil et fait ronfler le moteur avant de partir.
- Hé hé hé mais il fait quoi lui ? Se moque Florent. Des lunettes de soleil, vraiment ? Pas la moindre trace d'un rayon de lumière ! Quel crâneur celui-là !
Nous nous mettons à rire plein de complicité. Ses rires entraînent les miens, vis versa ça nous réchauffe et ça fait du bien au coeur. Ce garçon m'avait beaucoup manqué, il est parfait pour moi. Ses yeux verts sont rieurs et sa bouche n'est pas avare de baisers, il ne s'en prive pas et il a bien raison. Dans un geste plein de lenteur, la main de Florent vient s'ajouter à la mienne comblant les espaces entre mes doigts avec les siens.
Il me prend par le cou avec son bras et m'embrasse de façon mignonne.
- Bon aller ma petite Lou, tu vas me suivre j'ai une belle surprise de taille à t'offrir ! Enfin j'espère que ce n'est pas de la prétention de ma part et qu'elle te fera réellement plaisir !
- Ho ho, ho ho...
Où veut-il m'emmener comme ça ? Ou tout simplement qu'a t-il prévu pour ce dimanche ensemble ?
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