Je me rattrape dans les gorgées que j'ai omi de prendre. Milan me dit de boire plus doucement sans me précipiter. Qu'on a encore le temps avant de rentrer. Il me désigne sa bouche pour me dire que j'ai une grosse moustache de mousse blanche, je l'essuie avec ma main puis je me lance en soupirant avant de commencer.

• Je vais être papa le cous ! (Son visage se décompose). Voilà ben j'ai fait la même gueule que toi en l'apprenant ! Et en plus de la tronche d'enterrement, il y a eut les larmes qui vont avec ! Je me prends ça aller bim alors que je n'ai rien demandé ! Iléana et moi c'est plutôt stable comme relation comme tu as pu le voir depuis le mois d'Octobre alors quand est venu le début de l'année, on pris les mesures nécéssaires pour pouvoir arrêter l'utilisation des préservatifs, c'est une fille fiable qui n'irait pas voir ailleurs et moi non plus. C'est beaucoup mieux de faire crac crac sans avoir la bite sérrée et on sent mieux quand on le fait, je peux la sentir mouiller lorsque je la pénétre ! Bref, on ne sait pas ce qu'il s'est passé car elle se met tous les soirs une alarme pour bien la prendre et ne faire aucun oubli... On doit faire partie du seul pourcentage de non fiabilité ! Iléana n'était pas bien depuis un bon mois, grosses douleurs dans le ventre jusqu'à la plier en deux, beaucoup de pleurs donc on a fini par aller consulter et à aucun moment on a pensé à une grossesse puisqu'elle avait ses règles ! Le professionnel lui installe tout le matériel, lui passe du gel sur le ventre puis passe dessus la sonde et là c'est le choc je reconnais sur l'écran la forme et les détails d'un bébé ! Bim ma chérie est enceinte de quatre mois et pas de possibilité de retour en arrière ! Je vais devoir assumer mon rôle ! On va devoir se trouver un toit car on n'habite même pas ensemble ! J'aime tellement cette fille je ne me verrai pas la quitter alors je vais devoir la rassurer là dessus car j'ai fait tout le contraire en la ramenant chez elle ! Et je vais devoir prendre sur moi pour me priver de ma jeunesse et tout un tas de choses !

• Aaaah ouais alors là c'est le choc, on ne peut pas dire mieux dit-il abasourdit. Mais tu vas faire comment ? J'aimerai bien arrêter les capotes moi aussi mais je sais que mes parents ne sont pas chauds à ce sujet, ils continuent de me les acheter et me font la morale. Mais c'est chaud tu vas devoir changer tout ton mode de vie en fait ?! Son ventre va ressortir d'un coup alors ! La pauvre, elle l'a pris comment ? Oh mais il m'arrive un truc comme ça je te jure je me fous en l'air ! Quatre mois ?! Et pas moyen d'avorter le cous ?! Mais il doit être grave formé à ce stade ? Mais tu vas faire comment, tu vas aller où ?!!! Je suis désolé pour toi, vraiment tu m'étonnes que t'aies craqué !

• Ne me donne pas des mauvaises idées, dans l'état que je suis ça se pourrait bien ! Franchement protèges toi une merde est si vite arrivée. Préserves toi Milan, regarde où j'en suis ! Oui, il va falloir tout changer et me stabiliser comme un gars de trente piges ! Je ne sais pas, Papi et mamie m'ont déjà proposé de me louer leur T3 sans me faire payer, j'avais dit non car je voulais encore rester un peu chez mes parents mais je crois que je vais sérieusement me poser la question en fait ! Ça va faire des frais tout ça avec tout ce qu'il va falloir acheter, les factures à payer ! Je ne sais pas si l'on va s'en sortir ! Ben non pas moyen d'avorter sinon on ne se poserait pas tant la question ! Iléana a ressenti de l'amour en écoutant le coeur du bébé et en le voyant à l'écran mais elle est autant anéantie que moi ! Oui son ventre va sûrement grossir ces jours... Ah oui on le voyait bien ce bébé ! Sa tête, ses petites mains ! Ses yeux ! Il n'y avait pas besoin de faire la devinette !

• Euh alors j'étais loin de penser que tu avais des idées noires comme ça hein, ne me fais pas peur et dis moi que tu ne vas rien faire ! Miguel ça va aller, on sera tous là pour te filer un coup de main et tu pourras toujours compter sur moi. Wui ben quand je vois ça je crois que je ne suis pas prêt de le faire sans capote ! Si tes grands parents te l'ont proposé, c'est que ça leur fait plaisir et Bruno c'est vraiment une crème, je l'ai toujours trouvé très tendre avec nous lorsque nous y allions passer des après-midi entière et pourtant je ne suis pas son petit fils ! Bon courage alors, mais t'es un motivé cousin tu vas y arriver, c'est normal que ça te fasse peur mais j'avoue que tu t'es mis dans une drôle de situation et ça va être dur de l'annoncer à tes parents je me rappelle que ta mère n'était pas contente quand tu avais baisé sans capote avec Iléana la première fois !

• Je te dis, je me sens de plus en plus mal dans ma peau, il ne va pas falloir que ça me prenne trop la tête sinon... Ouais ben ils vont me décalquer, j'ai peur de rentrer si tu veux tout savoir. Je te jure j'ai envie de disparaitre !

• Miguel ne parles pas comme ça, tu dois surmonter les épreuves de la vie ! Affirme Milan en cherchant mon regard. Ce serait trop facile sinon et tu n'as jamais cherché la facilité alors maintenant tu vas te secouer le cul sinon c'est moi qui m'en charge ok ?! Ça c'est normal mais là vous n'y êtes pour rien dans l'histoire ! C'est un accident ! Si tu as besoin, je peux me montrer présent lorsque tu leur annonceras !

• Non c'est gentil de te proposer mais cette fois, je vais devoir assumer tout seul sinon ils risquent de penser que tu es là pour les empêcher de dire ce qu'ils ont sur le coeur fin tu vois le truc ! T'as fini ta bière ? J'aimerai rentrer chez moi pour leur dire, je préfère te voir plus longtemps une prochaine fois je dois vraiment leur annoncer ça.

• Attends, il reste le fond ! S'exclame t-il en buvant les dernières gouttes. Ouais c'est bon, je paye et tu me ramènes à la base militaire ! Pas de souci je vais faire le relou, tu m'envoies un sms pour me dire que t'es bien chez toi et un autre pour me dire comment ils l'ont pris !

Je l'attends dans l'entrée du bar puis nous retournons à la voiture. Devant les grandes portes de la base, je me stoppe pour le laisser descendre. Il m'enlace fermement et me serre la main avant de refermer sa portière. Je reste à l'arrêt quelques minutes pour appeler ma chérie.

• Chérie, je vais rentrer de la base militaire. Je suis allé boire une bière avec mon cousin je viens juste de le raccompagner je suis désolé de ne pas t'avoir répondu plus tôt et je tenais à te dire que je ne t'abandonnerai pas tu es la femme de ma vie !

• Tu me rassures Miguel, j'ai bien cru que tu avais déjà pris la fuite ! J'espère que d'avoir vu ton cousin t'a consolé, sois prudent sur la route et dis moi quand tu es à la maison. Je t'aime fort mon homme !

• Non, il me faut juste le temps d'encaisser. Oui promis, je vais aussi annoncer le désastre à mes parents je crains le pire...

• Trouves les bons mots Mig, moi c'est fait de mon côté. Et franchement je m'attendais à ce qu'ils le prennent vraiment mal et ils ont eut que des paroles rassurantes à mon égard ! Certes ça leur a fait quelque chose et je pense qu'ils trouvent ça trop tôt mais ils ont su m'écouter. Je t'apporte tout mon courage et on aura l'occasion d'en reparler, mes parents seront là pour nous aider en tout cas. Bisous !

Je peux à présent conduire sereinement jusqu'à la maison de mes parents. Lorsque j'arrive à la maison, j'embrasse mes deux parents avec une accolade également.

Mon père remarque directement que je ne suis pas dans mon assiette.

• Mig, je te connais par coeur. Tu as les yeux de quelqu'un qui a pleuré, c'est encore à cause de cette histoire d'attirance envers les hommes ou est-ce qu'il y a autre chose qui te rend malheureux ?

Je ne peux pas m'empêcher de m'effondrer les genoux plantés dans le tapis du salon pleurant à chaudes larmes alors que mon père pose ses genoux au sol pour m'entourer de ses bras aussitôt rejoint par maman.

• Je dois vous parler à tous les deux répondis-je d'une voix grave en me retenant de sangloter pour que le contenu de ma phrase soit clair. J'ai eu un accident qui risque de fortement vous déplaire. J'aimerai que vous vous posiez sur le canapé, ça ne sera pas évident pour vous d'entendre ce que j'ai à vous dire.

Mes parents s'éxécutent sans un mot alors que je tire un fauteuil pour m'asseoir en face du grand canapé pour pouvoir les regarder quand je leur parle. Mon front ruisselle de sueur, je l'essuie machinalement avec mon bras et sens ma mâchoire se contracter. Tous les deux respectent mon silence pour que je puisse me jeter dans la gueule du loup lorsque je serai prêt.